Vous voulez créer une startup ? Voici 14 endroits où vous installer, mais prudence…

Retour cette semaine sur un article de Thomas Giraudet sur le site Business Insider France (04 octobre 2019), intitulé Les 14 villes les plus dynamiques au monde pour installer sa startup

Selon le site, Startup Blink qui est à la source de cette étude recencerait 14 villes qui seraient les plus à même d’accueillir les startups du monde entier et de créer un écosystème technologique des plus favorables pour prospérer…

Trois critères de sélection sont évoqués : « la quantité (nombre de startups, espaces de coworking, événements, etc.), la qualité (base de clients, chiffre d’affaires, existence d’entreprises valant plus d’un milliard de dollars, etc.) et l’environnement business (accès à internet, administration, avantages financiers, etc.)« .

Revenons sur cette liste :

  • 14 : Tokyo (Japon)
  • 13 : Austin (USA)
  • 12 : Paris (France)
  • 11: Bangalore (Inde)
  • 10 : Moscou (Russie)
  • 9 : Seattle (USA)
  • 8 : Chicago (USA)
  • 7 : Berlin (Allemagne)
  • 6 : Tel Aviv (Israël)
  • 5 : Boston (USA)
  • 4 : Los Angeles (USA)
  • 3 : Londres : (UK)
  • 2 : New York : (USA)
  • 1 : San Francisco + Silicon Valley (USA)
Pôles technologiques dans le monde (2018)

Loin de vouloir remettre en question la bonne parole de l’un et l’autre, si l’on compare la liste de Startup Blink et la carte ci dessus (en rouge, les pôles technologiques de première importance, en bleu de second plan) on peut certes se rendre compte de nombreuses similitudes entre les deux, mais on ne peut aussi que s’étonner du fait qu’il y ai des absents qui pèsent néanmoins dans le paysage technologique un certain poids. Et non les moindres : Toronto, Santiago, Singapour, Sidney, Shenzhen, Hong Kong et Seoul…

Plus étonnant encore, Paris (avec ses 684 startups recensées par Startup Blink) figure dans la liste en douzième position sur la liste alors que Toronto, largement réputée pour son dynamisme et ses 1149 startups arrive en 15° position dans le classement.

C’est étonnant car Paris, depuis plusieurs années ne fait rien pour prouver un quelconque dynamisme en terme d’accueil des startups et des entreprises technologiques. La France rappelons-le est un pays qui à purement et simplement interdit Uber pop sur son territoire, à déclaré une guerre sans pitié à la maison mère de cette dernière Uber, et non content de cela, il a fallu s’attaquer à AirBnB ainsi qu’à Amazon. Sans compter les nombreux procès à l’encontre des GAFAM.

Tout cela serait facilement réparable si le gouvernement français actuel ne multipliait pas les tentatives pour casser toute image positive qu’il pourrait donner de lui-même avec un tant soi peu d’ouverture d’esprit car non seulement il y a eu cette vengeresse et hypocrite taxe GAFA (et pourquoi pas BATX), mais de plus les attaques contre les (hauts) représentants du numériques se sont multipliées avec un Bruno Le Maire militant contre le démantèlement de ces mêmes GAFA, mais aussi la pure et dure interdiction de Libra, la future monnaie numérique de Facebook. Et dans le même contexte c’est le ministère de la culture qui s’en mêle en voulant forcer les plateformes telles que Netflix ou Amazon à consacrer une partie de leurs bénéfices à la production de séries françaises.

Rien que cela…

Lorsque l’on sait que les majors du numérique sont indispensables au développement d’un pôle technologique (voir carte ci-dessus), on a quand même du mal de croire que Paris puisse être une terre d’accueil pour les startups. Si c’est le cas lorsqu’elles débutent, elles ne pourront à terme pas rester sur le territoire français et seront obligées de partir vers de meilleurs horizons pour au moins trois raisons :

La première est que la législation est trop lourde que pour privilégier l’ascension d’une entreprises du secteur des NBIC. La seconde est que les poids lourds du numérique ne s’y trouvent pas et forceront inévitablement celle-ci )à se déployer vers des cieux plus favorables (et notamment aux USA, ou des acheteurs potentiels les attendent à bras ouverts), principalement en matière de fiscalité, mais aussi pour bénéficier de tout un écosystème (y compris administratif) attractif. Enfin, il n’y a aucun organisme susceptible de financer l’évolution d’une startup prometteuse à la hauteur des ambitions du futur en Europe (Berlin pourrait éventuellement être l’exception européenne maintenant que Londres n’en fait plus partie).

Une farce ou un comble pour une administration qui se voulait être une nation startup, toute fière d’afficher un NEXT40, très scintillant certes, mais malheureusement peu efficace !

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