Bachelot, Hidalgo et Le Maire…

Un politicien a-t-il le droit d’appeler au boycott d’une entreprise située sur son territoire ?

C’est une question importante et surtout éthique que nous sommes en droit de nous poser

Comment Anne Hidalgo ou Roselyne Bachelot peuvent-elles se permettre d’appeler la population à ne pas passer par la plateforme Amazon pour un jour de soldes (Black Friday) ?

Comment un ministre comme Bruno Le Maire peut-il mener une véritable campagne anti-GAFAM

La question que je voudrais vous poser ici est la suivante : 

Un politicien ne se doit-il pas d’être impartial et de se concentrer sur son rôle d’arbitre et de faire en sorte que tout se passe bien au sein de la population ?

Ce type d’appel au boycott, n’est ce pas une certaine forme d’abus de pouvoir ?

Pourtant, il semble que Jeff Bezos de son côté doit en rire à gorge déployée car cet appel n’a pas du tout été entendu par les français. Ni par aucune population dans le monde.

Pour les idéalistes, je me dois de vous prévenir car la maire de Paris ne fait pas cela pour la postérité. Ce sont bien les rentrées d’argent dans les caisses de la ville qui l’intéressent et non les commerçants.

Bref, c’est clairement un échec certain pour Anne Hidalgo pour qui l’appel n’a pas fonctionné car Amazon et les entreprises qui passent par la plateforme pour vendre leurs produits ont enregistré une hausse des ventes de 60 %.

Amazon va détruire le commerce de proximité !

Le commerce de proximité va t-il être détruit par les grandes plateformes d’E-commerce ?

Oui, effectivement les choses vont dans ce sens…

Soyons plus précis :

C’est un certain type de commerce de proximité qui est en train de disparaître. Précisément celui qui achète une marchandise et qui la revend non transformée. Il semble effectivement que l’avenir du commerce de proximité de ce type dépend toujours un peu plus d’une solide remise en question de la nature même de celui-ci. Et cela passe inévitablement par une refonte de l’expérience client.  

Je vais vous parler d’un petit village qui se situe à plus ou moins 30 kilomètres au nord-est de New York City. Ce village s’appelle Larchmont…

C’est une destination de choix car l’infrastructure ferroviaire permet d’arriver à Central Station en environ 40 minutes. La densité de population y est relativement élevée (pour un village) et les prix de l’immobilier sont, en proportion, très élevés.

Les taxes y sont importantes et les propriétaires n’hésitent pas à sommer les locataires de passer d’un loyer (commercial) de 6.000 dollars par mois, à 10.000 dollars par mois (ne levez pas les bras au ciel, en terme d’immobilier le marché est devenu incompréhensible au commun des mortels). Un phénomène, comme vous pouvez vous en douter, pousse les petits commerces à souvent mettre la clé sous le paillasson. Et des vitrines vides, il y en a beaucoup à Larchmont…

Dix minutes de marche pour vous rendre au restaurant, c’est dix vitrines vides et disponibles à la location. 

Je vous parles de Larchmont car ce village semble être un prototype qui nous démontre que les temps sont en train de changer, car si certaines vitrines restent vides longtemps – même parfois depuis plusieurs années – d’autres en revanche trouvent de nouveaux occupants. 

Cependant, ces nouveaux occupants sont très différents des précédents car il ne s’agit plus de commerce qui vendent des marchandises qu’elles achètent à un fabricant. Même les galeries d’Art ont du mal à survivre aujourd’hui. Les restaurants restent ou apparaissent, les services de coiffure ou de soins restent, les dentistes et médecins restent, mais les commerces de vêtements disparaissent. 

On assiste dès lors à l’apparition d’une nouvelle génération de commerces de proximité. Une nouvelle catégorie dans laquelle la présence physique de l’individu est nécessaire. On peut voir des espaces dans lesquels les enfants peuvent fabriquer du slime, des espaces dans lesquels on peut apprendre à jouer de la musique, des espaces de coworking, des espaces dans lesquels les parents peuvent mettre leur enfants jouer pendant deux heures, etc. 

Vous l’aurez donc compris, si vous comptez vivre en achetant un produit et en le revendant avec une marge bénéficiaire – tout en ayant pignon sur rue – vous êtes voués à la faillite ! 

Les empires commerciaux du XX°siècles sont en train de s’éteindre, les services et les produits se dématérialisent et la franchise commerciale aujourd’hui n’est plus du tout le secret de la réussite (pour le franchiseur, pas forcément pour le franchisé) comme elle le fut dans les années 90. 

Alors où vas t-on ?

Là où nous devons probablement aller….

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