Conquête de Mars,​ lutte contre les contraintes climatiques : Qu’est ce que les Emirats Arabes Unis veulent à la fin ?

Lors de l’été 2020, vous vous souvenez peut-être que quatre missions spatiales devaient quitter le terre pour se diriger vers notre voisine, la planète Mars ?

Perseverance est arrivé à bon port et nous a même envoyé pour la première fois​ des enregistrements sonores de la planète rouge, mais quoi de neuf dans tout cela ? Et bien tout simplement rien ! Le fait que les USA réussissent une nouvelle performance en termes d’exploration spatiale n’est pas vraiment une grande nouvelle. Cela fait longtemps que nous nous y sommes habitués. 

En revanche, nous avons depuis assisté à quelques surprises… 

La première étant – mais finalement pour certains, ce n’en est peut-être pas une – que la seule des quatre missions qui n’est pas partie, était celle de l’Union Européenne. Pour rappel, les problèmes liés au confinement (mais surtout aux contraintes syndicales et à un manque d’optimisme ambiant, mais ça – chuuuut – c’est officieux) avaient empêché le bon déroulement de la mission. 

La seconde surprise vient de la mission chinoise…

En moins de vingt ans, la Chine a réussi une très belle performance en réussissant, non seulement l’acheminement d’un rover vers Mars, mais aussi à le faire atterrir et commencer des expériences au sol. 

Enfin nous avons aussi pu assister à une très belle performance venant des… Emirats Arabes Unis (EAU) !

Alors ça ?

Les ambitions de la Chine de s’afficher comme superpuissance ne sont plus à démontrer aujourd’hui. Il est donc logique que cette dernière puisse être la deuxième nation à pouvoir poser un rover sur Mars. Mais même si dans ​le cas des EAU, on ne parle pas d’une telle réussite technologique, nous n’aurions cependant pas pu affirmer il y a trente (l’histoire de cet État remonte à 1971) que ce dernier serait la quatrième nation à se diriger vers Mars pendant l’été 2020. Certes les EAU nous ont démontré ces dernières années qu’ils avaient bien compris que l’ère du pétrole ne serait pas éternelle – en témoigne une vision pragmatique sur le long terme – notamment en investissant les sommes colossales récoltées pendant la crise de 2008 (et par après) dans des infrastructures de tourisme de luxe. Mais de là à en arriver à ce stade, on peut vraiment saluer le travail accompli.   

Une forte expérience des régions arrides… 

Qu’est ce qui peut bien pousser un petit pays – néanmoins très riche – du Moyen-Orient à vouloir prendre part à la conquête spatiale ?

Pour rappel, il s’agit d’un luxe que peu de nations peuvent s’offrir. D’autant plus que la mission était envoyée à des fins d’études climatiques sur notre planète voisine. On sait aussi qu’une ville scientifique est en projet de construction près de Dubai. Il ne fait nul doute que les EAU veulent s’afficher comme la première nation technologique arabe. Il s’agit par ailleurs, de la seule nation (arabe) de la région, à avoir envoyé un astronaute sur l’ISS. En d’autres termes si vous cherchez le futur pôle te​chnologique oriental, et bien ne cherchez plus car vous avez tous les éléments ici : l’argent à profusion, la motivation de s’afficher comme une puissance technologique par rapport aux autres puissances internationales et régionales, l’ouverture vers une certaine forme de modernité, une administration ouverte à l’innovation, une capacité certaine à attirer chez elle une très forte immigration – entendez par là, une petite partie des plus grands cerveaux de la planète, même​ si sur le long terme il n’est pas certains que la politique d’immigration tienne vraiment la route – et bien entendu une solide connaissance des régions arides de la planète…

Quand on parle d’explorer Mars, on sait qu’il ne s’agit pas d’explorer un paradis tropical dans lequel l’air est bon à respirer et où la nature est verdoyante. Coloniser Mars ne sera certainement pas une partie de plaisir : l’air y est irrespirable, les températures insoutenables pour les règnes végétaux, animaux et humains et pour couronner le tout… la météo y est tout simplement immonde. En bref, c’est un peu comme si on vivait dans le désert d’Oman mais dans des conditions – comme si ce n’était déjà pas le cas – complètement cauchemardesques. C’est donc avec une très forte expérience des régions difficiles que les EAU vont pouvoir se positionner dans la conquête spatiale, grâce à une profonde connaissance de la gestion des ressources nécessaires à la vie (ce qui comprend aussi la gestion des ressources aquatiques dans des régions dans lesquelles l’eau potable est une denrée rare), et bien entendu la gestion des ressources minérales locales. Qui sait, peut-être les Emirats Arabes Unis deviendront les consultants des agences spatiales occidentales dans le futur ?

Des experts d’un changement climatique artificiel ?

Bon venons en au fait !

Non seulement les EAU s’affichent en conquérants de l’espace avec une expertise des conditions de survie très pointue en milieux hostiles, mais de plus ils se lancent dans la course à la modification des intempéries avec des… drones. Nous savions déjà que les chinois n’hésitent pas à envoyer des missiles dans des nuages pour empêcher la pluie de tomber et aujourd’hui ce sont les Emiratis qui lancent des drones dans les nuages pour faire tomber la pluie…

En bref, le système consiste à envoyer un drone dans un nuage pour le balayer avec des rayons laser, tout ceci dans le but de le surcharger d’électricité. Et hop, le tour est joué. La pluie commence à tomber dans une région où il ne peut que très peu et dans laquelle le coût de la désalinisation de l’eau de mer peut parfois atteindre 60% de la facture énergétique totale du pays. 

La question que je vais vous poser maintenant est très simple :

Doit-on accepter – même si on est pr​ofondément techno-optimiste – ces sorciers 3.0 ou doit-on rejeter ce type de démarche, tout en sachant cependant que cela pourrait contribuer à la lutte contre les multiples incendies de forêts qui ravagent la planète chaque été ?

Je vais vous avouer une chose : En règle générale, j’ai un avis très ferme sur ce type de question, mais ici, franchement j’ai beau chercher, je n’y trouve vraiment pas de réponse. Il n’empêche que les EAU avancent lentement, mais sûrement…

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