En finir avec… l’hydrogène !

L’hydrogène…

On en parle beaucoup cette semaine.

Hier, Les Échos.fr publiaient deux articles sur le sujet. Il faut dire aussi que le thème est d’actualité puisque Bruxelles vient de présenter un plan qui prévoit l’installation de 40 gigawatts d’électrolyseurs d’ici 2030. Et cerise sur le gâteau, tout ceci avec des sources d’énergies renouvelables. Mais tout ceci est bien entendu sur le papier…

Un intérêt pour l’hydrogène (qui étrangement) ne nous quitte pas…

C’est un fait, l’hydrogène (surtout si elle est verte) permettrait à tous ceux qui tirent avantage du pétrole dans les secteurs du transport, de perpétuer le système actuel sans avoir à rougir devant les écologistes. Pour l’instant, seulement dix millions de tonnes d’hydrogène sont produites dans l’UE principalement à partir d’énergies fossiles – du gaz naturel, du charbon ou du pétrole – et tout ceci chaque années. La manœuvre de l’administration européenne permettrait évidemment de donner à l’hydrogène une notoriété verte qu’elle ne possède pas aujourd’hui.

L’ennemi à combattre c’est bien évidemment le véhicule électrique qui est en train progressivement de s’imposer comme l’alternative indiscutable au moteur thermique. Ce dernier met en effet à la fois les pétroliers et les gouvernements dans une situation difficile. D’une part les pétroliers n’ont plus rien à vendre et d’autre part, l’état n’a plus rien à taxer. L’hydrogène constitue donc l’alternative à cette problématique puisqu’elle exige elle aussi un passage obligatoire à la pompe.

Des acteurs forcément connus…

Vous l’aurez compris, il s’agit d’un combat qui est loin d’arranger les particuliers. L’électricité, nous pouvons toujours la produire nous même. De plus les développements technologiques vont probablement dans les prochaines années amener les véhicules électriques vers une autonomie complète. C’est loin d’être le cas de l’hydrogène.

Comment néanmoins s’étonner de cette persévérance lorsque l’on voit qui sont les producteurs de moyens de transport ou d’hydrogène ?

Nous avons bien entendu le poids lourd incontesté du genre qui est Air Liquide qui engrange déjà quelques 2 milliards d’euros par ans avec son hydrogène issue en grande partie avec du gaz naturel (95%). Avec sa filiale Hype derrière laquelle on retrouve aussi Toyota (bien avancé dans le développement des technologies automobiles à l’hydrogène).

Le fleuron de l’industrie…

Ce n’est bien sur pas tout…

On retrouve forcément les monstres aux dents avides que sont Engie, Total et EDF qui lorgnent sur ce qui pourrait être, avec l’appui de l’administration européenne un des marché les plus lucratifs chez nous. On retrouve aussi sur le même terrain Michelin, Renault, PSA, Opel ou encore Alstom, pour ne citer que ceux-ci.

Vous pouvez le constater, c’est une bonne partie du gratin de l’industrie européenne qui s’est lancée dans la course à ce qu’ils croient être (à tort) l’enjeu du siècle. Tout ce beau monde représente clairement un écosystème unique. Tous les acteurs y sont solidaires et ont tout intérêt à consolider leur groupe pour continuer à vivre et à grandir. D’autant plus que les hauts dignitaires de l’UE, n’offrent aucunes garanties à terme (entendez par là qu’ils n’ont aucunes dates à offrir) que cette hydrogène soit fabriquée à partir d’énergies renouvelables. En d’autres mots, l’UE met tout son poids pour favoriser le développement de l’hydrogène, mais c’est Engie et Total qui en profitent.

Et oui, c’est tout le jeu de la politique et des lobbies.

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Prêts pour la suite ?

Un choix très clair…

Ce qu’il faut en retenir…

Le marché de l’hydrogène est en pleine explosion, on ne peut le nier. Son application dans les secteurs industriels et particulièrement celui du transport ferroviaire, aérien ou spatial pourrait être un avantage certain pour l’avenir. Mais pour nous, simples citoyens lambda, nous risquons fort de nous faire berner deux fois.

D’une part l’hydrogène n’est pas du tout intéressant financièrement parlant. A 50 euros le plein plus taxes éventuelles (et supplémentaires si issue des énergies fossiles), on ne va certainement pas être gagnant par rapport au véhicule électrique. D’autre part si l’enjeu écologique n’est pas respecté, à savoir si cette hydrogène n’est pas produite avec des énergies renouvelables, on nous aura encore une fois menti et tout ceci au profit d’une industrie bien installée, qui n’a pas du tout intérêt à ce que les choses changent.

Mieux vaut donc aujourd’hui faire le pari de l’électricité – même si beaucoup de progrès sont encore à faire – la garantie que ce secteur nous offre est indiscutablement une amélioration technologique constante et permanente. Et ce sont toujours les petites améliorations quotidiennes qui font les grands changements.

Vous n’avez plus qu’à choisir votre camp

Ne nous oubliez pas…

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