Et nous voici donc en 2022, plus divisés que jamais (sur trois points)…

On ne peut pas le nier, l’année que nous venons de vivre a été très riche dans beaucoup de domaines. La technologie a fait de grands pas dans la médecine (Covid oblige, mais pas seulement), dans la finance, dans la mobilité ou bien encore dans la conquête​ de l’espace. En revanche, du côté de la politique internationale, rien n’a véritablement changé, bien au contraire. La Russie continue de montrer les dents face à l’occident pour défendre ses enjeux géopolitiques (et on peut s’en douter, les intérêts liés au gaz ne sont jamais très loin). La Chine suit quant à elle, la même voi​e et accentue les tensions avec les Etats-Unis, mais courtise toujours un peu plus une Union Européenne, toujours un peu à la traîne, mais elle courtise aussi surtout une France qui tente aussi de nous montrer – toujours un peu plus – que si le communisme asiatique doit entrer par la grande porte, c’est bien par l’Arc de Triomphe qu’elle le fera. Bref comme chaque année les choses qui évoluent traditionnellement ont évoluées et celles qui sont vouées à la stagnation, n’ont forcément quant à elles pas vraiment bougées. C’est maigre, mais c’est la réalité…

Une campagne de vaccination, une bouffée d’air, mais aussi… des divisions !

Nous avons été en 2021, comme l’année précédente d’ailleurs, incité généreusement à respecter des règles sanitaires très strictes, mais nous avons aussi assisté à de vastes campagnes de vaccination qui démontrent que le domaine de la santé peut, lui aussi bouger et s’adapter au temps. En moins d’un an, plusieurs vaccins ont été mis sur pied et dans les quelques mois qui ont suivi les homologations, une très large partie de la population mondiale était massivement vaccinée. Peut-être est-ce cela, la​ toute première grande nouvelle de l’année 2022 ? Le monde a été capable de s’adapter à une pandémie mondiale qui a paralysé pendant des mois, plus de la moitié de la planète, alors qu’à peine 100 ans auparavant, 50 millions de personnes allaient perdre la vie à cause d’une simple grippe. Ironiquement, plus de deux fois plus que ce que la première guerre mondiale – un des conflits les plus sanglants de l’histoire – a fait de victimes juste quelques années auparavant. Qui plus est, le virus que nous combattons aujourd’hui mutte souvent et cela fait maintenant presque deux ans que nous sommes confronté à lui tous les jours.

Chaque problème engendre de nouveaux problèmes, ce n’est pas vraiment nouveau. Chaque solution que nous trouvons pour nous battre contre ces problèmes amène aussi de nouvelles problématiques. Ce n’est pas nouveau non plus et tout laisse croire que les choses ne changeront pas de si peu.

Une situation critique à laquelle nous devons faire face aujourd’hui, est celle dans laquelle on peut voir le clan des pro-vaccins, dressé contre celui des anti-vaccins. C’est un débat qui avait déjà commencé dans la première partie de l’année 2020 avec le raz-de-marée provoqué par Bill Gates, qui proposait l’ébauche de ce fameux passe-sanitaire que nous utilisons tous.

C’est peut-être la première fois​ que nous avons pu assister à un regroupement visible de milliers d’individus qui étaient auparavant isolés et marcher ensemble contre des restrictions qu’ils trouvaient injustes (en termes de vaccination, en tous cas). D’accord ou pas – avec les uns comme avec les autres – nous nous sommes retrouvés contre nous, embarqués dans des camps ennemis, que nous n’avions pas nous-même créés. ​Faisons donc abstraction des slogans des uns et des autres… Nous venons de découvrir qu’un nouveau sujet nous divisait et pire encore, celui-ci risque de mettre une certaine partie de la population qui ne voulait pas se soumettre aux contraintes sanitaires, dans une voie de garage. Beaucoup sont d’ailleurs décidés à quitter leur travail – et même leur profession – pour rester en équilibre avec leurs valeurs. Une fois encore, chacun en fera ce qu’il voudra, mais si le débat fait rage dans un contexte dans lequel un peu moins de six millions de personnes viennent de perdre la vie en l’espace d’un peu moins de deux ans, et que malgré cela des centaines de milliers de gens – dont beaucoup travaillent aussi dans le domaine hospitalier – semblent être prêt à vouloir changer de vie, nous sommes manifestement face à un problème sociétal de premier ordre… 

Entre Occident et Orient… à l’Est, rien ne va plus ?

Deuxième problématique de choix…

Si la division entre Est et Ouest n’est pas nouvelle, il est malheureusement déplorable que les choses ne vont pas du tout en s’améliorant. Pourquoi – aujourd’hui en 2022 – les tensions entre les pays, des deux côtés du globe ont-elle repris de plus belle, à un  point tel d’ailleurs que l’on pourrait presque parler d’une véritable nouvelle guerre froide qui oppose cette fois les USA et la Chine. Pendant le mandat de Donald Trump, les choses se sont sérieusement dégradées entre l’Occident et l’extrême Orient.​ Le nouveau président américain, Joe Biden, nous a de plus démontré pendant l’année qui vient de s’écouler qu’il n’était pas pressé du tout d’éteindre les feux que son successeur avait allumés. Pire encore, Pékin a remis sur la table le vieux rêve maoïste d’annexer Taïwan, qui est considérée par les chinois comme une province renégate depuis les années 50. Le problème est que l’île est un des plus gros producteurs de semi-conducteurs au monde. L’annexion de Taïwan verrait tout simplement revenir à l’Est, ce précieux produit  dont l’Occident manque cruellement, pour le développement de l’industrie numérique (et par extension surtout celui de l’automobile). D’un autre côté, la Russie amasse ses troupes aux frontières de l’Ukraine, quitte à braver les menaces des occidentaux. Une Russie qui de plus s’est mise à faire la pluie et le bon temps sur les marchés de l’énergie en augmentant ou en baissant comme bon lui semble les prix du marché. Bien entendu, ce sont avant tout tout les civils européens et leurs alliés qui en font les frais et qui, une fois de plus sont forcés de mettre les mains à la poche.  

Le début de l’année 2021 nous a démontré que les réseaux sociaux étaient capables de mettre un chef d’Etat sur les genoux. En effet, après la scandaleuse violation du Capitole à Washington le 6 janvier 2021, les nombreux réseaux sociaux en ligne, sur lesquels Donald Trump faisait la fête au quotidien, lui ont littéralement cloué le bec en quelques heures. Une réalité qui est certes possible dans une démocratie, mais qui ne peut pas être​ dans une dictature comme la Chine. Imaginez un seul moment que le président chinois puisse être victime des puissants réseaux sociaux que le pays abrite ? 

C’est une chose bien évidemment impossible et cela, le gouvernement chinois l’à très bien compris et à même pris les devants par rapport à ce potentiel problème qui pourrait lui exploser en pleine figure. Résultat des courses, les plus grosses entreprises de la Tech dans le pays sont victimes d’une nationalisation partielle – voire pire si affinités – pour éviter au président chinois le même sort que celui qu’à dû subir son homologue américain. 

Des milliardaires anglo-saxons dans l’espace et forcément, toute la gauche européenne s’emballe…

Rien ne va véritablement plus sur terre entre les grandes puissances de l’Ouest et de l’Est et forcément, pourquoi en serait-il différent dans l’espace ?

Alors que la logique voudrait que nous unissions nos forces pour relever les plus grands défis de l’Histoire de l’humanité, il semble qu’étrangement tout le monde veuille faire bande à part. Certes, la compétition met du beurre dans les épinards et aide à aller plus vite, mais il semble que néanmoins, face au défis, le rassemblement de tout le potentiel terrestre pour la conquête​ spatiale soit le meilleur parti que l’on puisse prendre. Il semble pourtant que les dirigeants en ont malheureusement décidé autrement. ​La Russie quitte désormais le programme de la station spatiale internationale (ISS) pour développer sa propre structure, tout comme la Chine par ailleurs, qui possède déjà sa propre station. Non contente de cela, elle détruit des anciens satellites en orbite provoquant une forte augmentation de débris spatiaux. Une nouvelle problématique due à notre temps et sur laquelle il va falloir très sérieusement se pencher si on veut pouvoir continuer nos rêves de conquêtes​​ extra-terrestres. Et si tout cela n’était pas suffisamment compliqué, la Chine dépose plainte contre SpaceX, car la constellation de satellites de l’entreprise menace la mission spatiale chinoise en orbite. Bref vous l’aurez compris, sur terre, sur mer, comme dans l’espace, rien ne va plus vraiment entre les deux côtés du monde. Néanmoins du côté occidental, il faut admettre que 2021 fut une grande année. Quatre touristes (non astronautes) ont fait trois fois le tour de la terre en quelques heures à bord de la capsule de SpaceX – Crew Dragon. Ce vaisseau est par ailleurs le moyen de transport privé attitré pour transporter les astronautes vers l’ISS. Pour la toute première fois, un hélicoptère (américain) a survolé le sol de Mars et c’est sans compter toutes les précieuses informations que nous à communiqué le rover Persévérance , qui parcours le sol de la planète rouge depuis maintenant deux ans. Richard Branson et Jeff Bezos ont accompli leurs rêves en inaugurant les premières visites touristiques spatiales. Blue Origin, l’entreprise de ce dernier, vient d’ailleurs de signer un contrat avec la Nasa pour la mise en orbite d’une station spatiale privée d’ici la fin de la décennie. Tant de bonnes choses qui augurent la venue de l’homme hors des frontières terrestres, mais alors que nous devrions tous nous en réjouir, hé bien, encore une fois, nous devons constater que les divisions font partie de la nature humaine. La gauche, encore une fois, ne s’est pas gênée pour fustiger ces milliardaires qui avaient l’audace d’aller s’amuser dans l’espace, alors que trop de pauvreté faisait encore rage sur la terre…

La conquête spatiale a pourtant apporté trois innovations majeures qui ont très fortement contribué à faire reculer la pauvreté. Ces inventions ne sont nulles autres que l’ordinateur, le GPS et le panneau solaire. Imaginez maintenant à l’heure où les entreprises privées, mettent véritablement un pied dans l’espace – en toute indépendance – ce qu’elles pourraient apporter en termes d’innovations ?

Voilà les bases solides avec lesquelles nous démarrons cette année 2022… des divisions et non les moindres :

Les Anti-Vax, le bloc de l’Est  et les Anti-Innovations d’un côté et forcément, leurs opposés de l’autre… Cette année, tout comme celle qui vient de s’écouler, nous réserve bien des surprises positives, mais il semble plus ou moins certain, qu’à chaque fois que les débats virulents auront lieu, ils tourneront autour des ces trois thématiques.

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