Et tout commence en Juin 2020…

Juin 2020…, nous sommes en plein confinement et nombre d’entre-nous ont déjà contracté le virus Covid 19. Fait extrêmement rare, New York est… complètement vide !

La ville est littéralement dépourvue de sa substance, qui consiste en général en une foule infernale dans laquelle les gens se hurlent dessus si une personne ne suit pas le rythme de cet environnement titanesque. Une ville qui est presque dépourvue d’humanité malgré les millions de personnes qui y habitent… 

John Lennon adorait New York ! 

Il trouvait que les gens étaient naturellement agressifs et cela lui plaisait. Néanmoins, il avait droit à un certain régime de faveur puisqu’il était connu partout dans le monde. Pour le citoyen lambda, les choses sont très largement différentes et rien n’échappe aux règles qui régissent des cercles très fermés, dirigés par ceux qui se connaissent et qui n’ont pas forcément envie de voir des nouveaux venus arriver. 

Paris, Bruxelles, Moscou… rien n’échappe à la règle !

C’est un fait, l’aristocratie intellectuelle, artistique ou liée au monde des affaires cloisonne absolument tout, et ne laisse que des miettes aux autres !   

En juin 2020, après avoir été aussi violemment atteint par le virus, je résidais temporairement dans la périphérie de New York, précisément dans le comté de Westchester. En gros cela ne vous dira peut-être, voire même probablement rien, mais dans les grandes lignes, nous sommes à une trentaine de kilomètres de la grosse pomme, dans une banlieue cossue et un peu plus calme. 

Étant à la fois artiste et essayiste, j’avais finalisé une bonne centaine de tableaux et écrit un livre sur l’impact que pouvaient avoir la technologie sur le monde. Je me suis donc mis en quête simultanément d’une galerie qui pourrait présenter mes travaux et d’un éditeur pour publier ce livre. 

Que les éléments que je présentait soient bons ou pas, qu’ils conviennent au goût de tous, là n’était pas la question. En revanche, qu’ils puissent se vendre était la véritable question qu’il fallait se poser…

Étrangement, pour le peu d’organismes vers lesquels je tentait une approche, j’ai eu dans ces deux domaines, respectivement différents, exactement les mêmes réponses, du moins pour les rares qui ont daignés me répondre :

Nous vous remercions pour votre demande mais nous ne prenons pas de nouveaux auteurs/artistes et nous nous occupons de ceux que nous avons déjà. 

Intéressant, ne trouvez-vous pas ?

Cela ressemble à cette cynique réplique à des Curriculum Vitae dans lesquels on vous dit hypocritement de tout simplement aller vous faire voir ailleurs !

Plusieurs raisonnement ont bien entendu à ce moment – dans mon esprit – frappés à la porte :

Le premier, tout d’abord fût de devoir admettre que là où j’avais par le passé connu le succès, était avant tout lié au fait que je connaissais personnellement les gens qui m’avaient donné accès à certaines institutions. Des institutions qui validaient finalement le fait d’en faire partie. Instantanément, via celles-ci, les gens considéraient que mon travail était de qualité donc méritait d’être acheté. De là, toute une série de sous questions arrivaient et parmi celles-ci, par exemple, celles qui sont liées à des cercles restreints d’acteurs qui sont tous unis les uns aux autres et ont leurs propres connexions.

Trop nombreux sur la terre pour les mêmes domaines… 

Le deuxième grand axe consistait à se demander si finalement nous ne sommes pas trop nombreux en tant qu’artistes, auteurs ou bien encore entrepreneurs ?

A quel nombre peut-on évaluer dans l’histoire les artistes qui n’ont jamais exposé, ou encore les auteurs qui n’ont jamais été publiés ou les entrepreneurs qui avaient de très beaux projets et qui ont dû jeter la clef sous le paillasson, faute d’avoir des financements ? 

La technologie, nous a apporté énormément de bonnes choses, mais le monde s’est aussi enflammé et une chape de plomb s’est écroulée sous nos pieds avec l’explosion des lignes à haut débit et la généralisation d’Internet. Du jour au lendemain, tout le monde s’est retrouvé photographe et cela simplement avec n’importe quel smartphone dans les mains… 

Que dire de tous ces décorateurs – auparavant professionnels – qui devaient désormais faire face à des femmes (ou des hommes) au foyer donnant les meilleurs conseils du monde. Que dire encore de ces cuisiniers artistes qui avaient à faire à cette nouvelle concurrence du savoir-faire commun posté tous les jours en ligne, car la cuisine de maman reste toujours la meilleure, parce qu’elle est justement la cuisine de maman

Et c’est sans compter bien entendu sur tout l’écosystème qui tourne autour de ces domaines, à commencer par les critiques qui se sont rendus compte finalement qu’ils ne servaient pas à grand-chose. Ayons aussi une pensée pour tous les journalistes qui ont dû très sérieusement remettre leur métier en question et se spécialiser dans des domaines plus proches de l’investigation, plutôt que de celui qui consiste plus “simplement” à faire de l’information…

Qu’en serait-il avec la venue d’intelligences artificielles qui vont remplacer nombre de ces professions, pour le meilleur et pour le pire, car nous sommes de nouveau – une nouvelle fois de manière (encore) plus profonde – obligés de nous remettre en question ?

Artistes, journalistes, rédacteurs web, essayistes ou entrepreneurs, nous sommes encore et toujours obligés de travailler en parfaite coordination avec le temps qui passe ! 

Après la photographie, les interfaces graphiques, Internet et maintenant l’IA, nous sommes forcés d’admettre que de plus en plus de domaines, qui étaient réservés autrefois aux élites, sont désormais – et plus que jamais prisées – exploitées par le citoyen lambda, ce qui remet sérieusement un système académique trop bien rodé depuis très longtemps, en question…

Que puis-je faire avec cela ?

En réalité, nous ne pouvons pas résoudre tous les problèmes de saturation des marchés à nous seuls, mais nous sommes forcés de constater que l’on est désormais trop nombreux à nous être aventurés dans ces… niches !

En revanche, il est entièrement possible d’utiliser tous les éléments qui sont entre nos mains pour créer de nouveaux marchés et pour cela il suffit d’observer ce qui ne tourne pas rond sur cette planète. Au-dessus de chaque trace d’archaïsme se cache plusieurs innovations potentielles et c’est à nous de les déceler et d’en faire le plus possible, non pas pour élargir nos poches, mais pour faire en sorte que l’humanité s’en sorte un peu plus enrichie.

Nous sommes trop nombreux dans des domaines précis et cela révèle une faille typique de l’humain :

Celle qui consiste à ne jamais sortir des sentiers battus !

Nous faisons tout simplement ce que nous avons appris, à savoir nous orienter dans des domaines pré-établis qui auraient pu nous mener dans le passé vers des horizons extraordinaires, mais qui aujourd’hui ne nous mènent plus nulle part…

Nous n’avons donc d’autres choix que de choisir l’option de la rupture avec un monde qui est en ce moment en train de s’éteindre. Les ruines du XX°siècle s’effondrent peu à peu et nous n’avons pas vraiment d’autres solutions que de nous orienter vers une nouvelle voie (et cela n’exclut en rien l’univers des start-ups qui pourrait, lui aussi, s’effondrer après une trentaine d’années d’existence) !

Pour chaque trace d’archaïsme, il y a une opportunité pour innover, mais cela ne veut pas dire non plus que nous devons mettre le passé de côté de manière catégorique, bien au contraire… 

Les leçons du passé doivent être la ressource même de toute source d’innovation car elles permettent de remettre en question absolument toutes leurs failles !

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…

Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !

Ah oui, au fait, nous sommes aussi sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et nous avons aussi un groupe sur Facebook sur lequel nous pouvons discuter de toutes les problématiques qui se posent à nous, donc on vous y attend car nous avons besoin de vous !

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