Exploiter son autre passion, l’écriture…

Il y a un peu plus d’un an maintenant, je décrochais mon diplôme…

Quoi de plus normal me direz-vous ?

Cela arrive à des millions de personnes sur la terre…

C’est exact, mais la particularité de cet évènement, c’est que j’avais 45 ans, et ça, c’est un peu moins banal.

Le sésame : un Master en études culturelles avec une spécialisation en Cultures en Migrations. Le graal : un mémoire de 150 pages sur l’influence des nouvelles technologies sur les migrations d’ici 2050. Le must : une note suffisamment satisfaisante pour ouvrir la porte à la possibilité un jour de faire un doctorat. Pas si mal pour un quadragénaire bien en route vers la cinquantaine, qui avait arrêté ses études supérieures vingt-cinq ans auparavant.

Ce qui est probablement le plus important ici, c’est ce mémoire…

C’était pour moi une formidable possibilité de travailler un thème qui depuis déjà plusieurs années me chatouillait. A savoir les conséquences culturelles des nouvelles technologies sur chacun de nous.

Bien entendu, ce ne fut pas facile…

Il y a forcément beaucoup de découragement lors de la construction d’un travail de recherche qui dure 9 mois. Et puis il y a aussi cette petite interrogation qui vous trotte en permanence dans la tête (tout particulièrement après avoir passé le cap des 6 mois)… A quoi bon ?

Une interrogation qui vous explose par ailleurs en pleine figure lorsque vous devez soutenir ce mémoire physiquement devant vos juges. Car ce que vous voyez en premier lieu, c’est que vous avez exactement vingt ans de retard sur la vie…

Néanmoins, la réalisation de ce mémoire fut pour moi une réussite sur deux points fondamentaux. Et ces deux points auront été beaucoup plus importants que de décrocher un diplôme universitaire.

Je me suis mis à croire en effet que si j’étais capable d’écrire un mémoire de 150 pages, j’étais capable d’écrire un livre qui en contenait 300. Et de ce fait réaliser un rêve que je nourrissais depuis plus de 30 ans… écrire !

J’avais essayé bien des fois auparavant, mais il me manquait plusieurs choses : l’exigence, la ténacité, la rigueur, mais aussi l’optimisme et l’ouverture d’esprit d’un directeur de recherche remarquable. C‘est exactement ce que j’ai trouvé dans cette aventure.

Objectif suprême, écrire un livre ! Défi suprême, le terminer ! Complexité extrême le faire publier…

Aujourd’hui, les deux premiers objectifs sont atteints, mais le troisième devra attendre la fin d’un confinement général absolument historique. Celui lié au virus Corona !

Petit retour en arrière…

En achevant la rédaction du mémoire un an auparavant, un autre questionnement me vient à l’esprit :

Si je suis capable de rédiger un travail de 150 pages, je suis aussi capable d’écrire des articles relatifs à mon thème de prédilection.

J’en suis capable, certes, mais professionnellement qui voudrait de moi ?

Aucun historique en la matière. Je n’ai jamais rien publié. Même si cette tenace envie d’écrire me talonne depuis tant d’années, comment pourrais-je en avoir la prétention ?

On me ramènerait bien vite à la réalité, et pourtant…

Pourtant mon sujet, je le connais très bien. Je l’étudie en détail depuis plusieurs années et j’ai mesuré avec le plus d’exactitude possible l’impact social auquel nous allons devoir faire face dans les prochaines années.

Nouveau problème, quand naît en moi cette passion furieuse pour l’écriture, en naît une autre pour l’illustration. On doit l’admettre, un métier sans trop d’avenir… Car seuls, les très bons percent et les appelés sont extrêmement nombreux.

Dernier problème, je possède un site Internet auquel je tiens, mais ce dernier n’à plus vraiment d’utilité car les temps changent et j’ai été dépassé par les événements qui se sont déroulés dans ma vie…

La confrontation de ces trois problèmes avec mes trois passions m’entrainent donc de faire cette chose que nous avons tous difficile à faire : me remettre en question.

Le constat qui est ressorti de cette remise en question, c’est que si ces choses me poursuivent depuis si longtemps et qu’elles reviennent au grand galop dès que je veux m’en débarrasser, il serait peut être utile après tout ce temps de commencer à les prendre en considération.

C’était donc décidé…

Après un an de tests, d’expérimentations, de sueurs froides, de craintes et d’interrogations, 115 articles et presqu’autant d’illustrations, voici la version achevée de ce site au nom enchanteur (qui me vaut régulièrement des critiques) : Une époque formidable.com.

Chacun tirera ses propres conclusions de cette aventure, mais cette dernière interroge des problématiques pourtant très contemporaines. Des problématiques comme celles de la nécessité pour certains de reprendre des études, de bousculer sa vie, d’écouter sa conscience, de se remettre en question, de persévérer dans ses passions en mettant le regard des autres sur le côté, etc. Bref, bien des choses qui donneront matière à réflexion aux amateurs de philosophie, de sociologie ou de psychologie, qu’à ceux qui perdent leur emploi ou ceux qui travaillent à domicile.

J’espère que ce site sera pour beaucoup une révélation sur ce siècle merveilleux auquel nous avons la chance de participer, même en restant confiné à la maison.


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