Impôts, dette publique, administrations et politiques obsolètes, cherchez la pièce manquante…

« Naguère , l’État, tout escroc qu’il fût, empochait les impôts auxquels il astreignait les citoyens , mais il avait le souci d’en affecter une partie au bien public. Que sont devenues les subventions accordées à l’enseignement, à la santé, à la culture, au logement, au transport, à l’agriculture de qualité, à l’environnement aux chômeurs, aux sans-abri, aux réfugiés fuyant la guerre et la misère ? Elles ont été rabotées, réduites à la portion congrue sous la pression du pouvoir absolu de l’argent. Les mentalités sont si gangrénées que chacun continue de payer à L’État des impôts qui, [faute] d’améliorer le sort des citoyens, servent à renflouer les malversations bancaires« 

Luc Ferry – Sagesse et folie du monde qui vient – Comment s’y préparer, comment y préparer nos enfants ?

Voici un texte qui a beaucoup de sens, comme souvent chez Luc Ferry…

Cependant il peut parfois sembler légèrement incomplet. Nous avons donc ici une occasion rêvée de le compléter :

Certes les impôts servent en partie à renflouer les malversations bancaires, mais accepter unilatéralement cette vérité comme une seule et unique cause ne ferait que reporter les problèmes sur un seul acteur. En effet il semble injuste de reporter sur la seule sphère capitaliste privée l’intégralité des dépenses officielles. Les impôts servant, en effet aussi à rembourser les intérêts d’une dette publique toujours plus forte. Les dirigeants s’obstinant à dépenser de l’argent dans le sens contraire d’une logique qui voudrait que l’on dépense ce que l’on gagne et guère plus.

En outre, il ne faut pas oublier que les impôts servent aussi à rémunérer de nombreux politiciens très bien payés c’est un fait, mais aussi ayant accès à des avantages dont le degré de jouissance, surtout à notre époque est hautement critiquable.

Enfin il faut ajouter la présence de nombreuses administrations souvent inutiles à la base (pour tenir en général des promesses faites avant les élections, privilégiant la création de nouveaux postes de fonctionnaires notamment), mais en plus devenues complètement obsolètes à l’ère numérique.

Et oui complètement obsolètes !

Prenons par exemple le cas de l’Estonie…

A sa sortie de l’URSS, l’Estonie n’avait guère de moyens financiers pour mettre en marche ses nouvelles structures démocratiques. A son entrée dans l’Union Européenne, profitant de l’expansion d’internet, les jeunes dirigeants de ce pays ont fait le pari du numérique. Le résultat est plus que satisfaisant… Aujourd’hui l’Estonie possède un système administratif presque complètement numérisé.

La question particulièrement intéressante qu’il semble plus qu’important de poser est celle-ci : Ne serait-il pas intelligent de commencer à poser avant toutes choses, chez nous les bases d’un système administratif efficace ?

Nous en avons les moyens technologiques, alors pourquoi pas ?

Nous pourrions en récolter les plus grands bénéfices car cet argent prélevé au nom de la communauté devrait pouvoir servir à une meilleure répartition ainsi qu’à l’apurement de la dette publique. Ce, du moins dans un premier temps. Dans un second temps, il devrait pouvoir servir à une diminution conséquente des impôts (donc à un naturel retour de l’argent a son propriétaire).

Nous sommes néanmoins en face d’un problème conséquent…

Que faire avec les centaines de milliers de fonctionnaires devenus dans ce cas précis complètement inutiles ?

C’est une question à laquelle aucun expert ou politicien (malgré des salaires ou des rémunérations mirobolantes) ne peut malheureusement répondre !

Avis donc au amateurs…

Passons maintenant à un exercice pratique :

Faites un petit test…

Prenez la liste des opérateurs, des administrations et des organismes de contrôle en tous genres de votre pays, sans oublier celle de l’Union Européenne si vous résidez sur ce territoire. Commencez d’abord par mettre de côté, en bon gestionnaire, ceux dont on pourrait se passer. Genre ministère des postes, des sports, du bien-être animalier ou ministère de la simplification administrative par exemple. Ensuite songez à la manière dont les administrations qui resteraient, pourraient être automatisées et numérisées.

En faisant cet exercice, vous allez vite vous rendre compte de deux choses…

La première, c’est qu’il est facile de faire des économies, donc de disposer de plus de fonds pour lutter contre les inégalités et réduire la dette d’un pays. La deuxième c’est que l’Union Européenne (ou Africaine) n’a vraiment de sens que si les États membres de celles-ci disparaissent.

Nous voici encore avec autre problème sur les bras et il n’est pas certain que les solutions qui pourraient surgir de cette interrogation plaisent aux dirigeants…

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