La Chronique du 11 février 2011…

L’industrie du pétrole, c’est un fait, est loin d’être aussi réactive que l’industrie automobile…

Autant nous pouvons voir le monde de l’automobile se transformer très clairement en acteur technologique de première importance (déploiement d’une IA chez Mercedes dans tous les véhicules, achat de Boston Dynamics pour Hyundai, partenariat entre GM et Microsoft pour construire un véhicule autonome, etc), autant le monde du pétrole s’est engagé très clairement sur la pente raide. Et finalement, il n’y a pas grand chose d’étonnant car pour autant que le monde automobile a encore de beaux jours devant lui, ce n’est pas du tout le cas pour le monde pétrolier qui doit faire face à une impasse inévitable à moyen terme. 

Certains essayent néanmoins de tenir bon le vent pour survivre, et c’est d’ailleurs le cas du pétrolier Total qui nous fait l’honneur cette semaine de nous annoncer – attention, accrochez-vous bien – un changement de nom…

Total, le géant pétrolier français va désormais s’appeler Total Energies

Oui, c’est clair, cela démontre une volonté très claire de mettre en avant – selon la direction, surtout – sa volonté de diversification dans le domaine de la production et de la distribution énergétique. 

Oui, oui, oui et encore oui !

Oui bon, tout cela c’est bien, mais nous en sommes exactement au même stade que quand BP refaisait son look (au début des années 2000) pour se donner une image plus verte, alors que très clairement, rien ne suivait derrière.  

Bon, ne tournons pas autour du pot, le plan de Total est de s’accaparer une partie de la production d’énergies renouvelables en France et dans l’UE (sur ce plan, c’est peut être discutable, mais néanmoins acceptable), mais aussi d’imposer l’hydrogène aux grand public. Hors, nous savons que l’hydrogène n’est pas du tout une option viable pour nous, et c’est là que Total fait une erreur monumentale en termes d’orientation…

En bref, nous avons l’impression de vivre dans un mode dans lequel les mastodontes de l’économie traditionnelle vous vantent les mérites de la 4G, alors que les enjeux du futur sont très clairement orientés vers la 6G. 

Un petit voyage dans le temps (pour le meilleur et le futur) ?

La 4G était un des moteurs de la troisième révolution industrielle…

Elle a permis le développement des technologies liées aux énergies renouvelables, des plateformes numériques d’e-commerce ou bien encore à mettre en place les bases de la construction d’une quatrième révolution industrielle…

La 5G devrait être pour la décennie 2020, un générateur de cette même quatrième révolution industrielle :

Celle qui verra l’internet des objets se déployer à grande échelle. Celle qui permettra aux drones et aux voitures autonomes de joncher nos routes aériennes et urbaines. Celle qui permettra aux robots d’envahir nos vies, ou bien encore celle qui verra progressivement l’Intelligence Artificielle faible (qui n’a pas conscience de sa différence avec un être humain) aller vers l’Intelligence Artificielle forte (qui a conscience de sa différence avec l’être humain)…

Alors qu’aujourd’hui seules quelques régions du monde sont desservies par la 5G – et dans l’intervalle, les mouvements et associations écologistes européennes militent (dans le meilleur des cas) pour un retour en arrière – les États-Unis, la Chine et (le mauvais élève de la bande) l’Union Européenne se sont déjà déjà déclaré la guerre pour la 6G.

La 6G devrait être selon les estimations actuelles (mais prudence car personne n’est certain, à l’heure actuelle du terrain sur lequel on s’aventure), de 1.000 à 8.000 fois supérieure en puissance, par rapport à la cinquième génération.  

Bref, la 6G devrait être le moteur qui permettrait à une cinquième révolution industrielle de se mettre en place. Alors, que l’on appelle cette dernière le troisième mouvement de la troisième révolution industrielle, peu importe finalement. Nous laisserons les historiens en débattre mais ce qui nous importe ici, c’est qu’après l’avènement des drones, de l’Internet des objets et des véhicules autonomes, nous allons pouvoir vivre (ou assister) à un moment historique pour l’humanité…

Ce moment sera probablement aussi important que le paysage de la préhistoire à l’histoire, car l’humain aura enfin réussi à s’affranchir de toutes les contraintes terrestres auxquelles l’homme est confronté depuis sa venue sur terre. 

La 6G nous amènera dans l’espace (en orbite, sur la Lune ou sur Mars). Elle nous fera communiquer avec des machines en éliminant toutes les interfaces qui séparent les hommes et ces dernières. Elle nous fera cohabiter (voir plus si affinités) avec des robots ou des IA ultra sophistiquées et elle prolongera l’espérance de vie à une durée jamais atteinte dans l’histoire. 

Bref nous vivrons aussi en dehors des frontières terrestres, nous vivrons très longtemps, nous ferons l’amour à des robots/IA ultra intelligents et notre corps et notre cerveau seront décuplés pour atteindre un niveau que nous ne sommes même pas en mesure d’imaginer aujourd’hui…

J’en viens au fait :

Les américains et les européens  sont politiquement (et très timidement) engagés dans la course à la 6G alors que les chinois ont déjà déployé un satellite 6G pour procéder à d’éventuelles expériences.

En gros, l’avance technologique de la Chine devient colossale et si nous continuons à jouer seuls dans notre camp, il y a beaucoup de chances pour que nous allions… quelque part où nous ne devrions pas aller !

Et pendant tout ce temps Total opère sa transition numérique en changeant son nom pour faire bonne figure…

Et bien, il y a quelque chose qui me dit que la partie est loin d’être gagnée !

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