L’entreprise de Mark Zuckerberg va-t-elle créer une nouvelle révolution numérique avec son “métavers” ?

Il y a encore peu de temps d’ici, le terme métavers était encore inconnu. Il faut dire que le concept qui se cache derrière est très difficile à comprendre quand on a pas le nez plongé dans les réalités augmentées et virtuelles toute la journée. Le métavers, c’est un peu comme ces trucs scientifiques abstraits que l’on arrive pas à cerner parce que l’on a pas hérité d’un esprit mathématique. Un peu comme quand on vous explique les règles de l’informatique quantique dans le jargon professionnel…

Une notion abstraite, qui se clarifie avec le temps…

Acheter un terrain virtuel qui coûte 900.000 dollars sur Fornite ou décrocher un emploi de croupier dans un casino virtuel dans Minecraft… 

L’aventure vous tente ?

Voilà, ce n’est peut être​ pas un scoop mais des univers virtuels sont progressivement sur le point de se substituer au monde réel. N’ayez pas peur, car il est très intéressant d’approcher ce phénomène sur les possibilités qu’ils offrent et non sur celles qu’ils pourraient éventuellement détruire. Une des premières expérimentation en la matière était le site ​- largement étrange – Second Life… Un site sur lequel vous pouvez acheter une maison, vous marier, travailler dans une entreprise virtuelle gigantesque, etc. Bref une extrapolation de phantasmes non consommés dans la vie réelle. Comment néanmoins, avoir envie de vivre une autre vie de couple, d’exercer un autre travail et d’évoluer dans une autre vie sociale quand la notre est déjà incomplète, semées d’embûches, voire remplies de problèmes et de contraintes ? 

Pourtant voilà, Second Life fut un succès en son temps (avant d’enregistrer une forte perte de vitesse), certes qui n’a guère révolutionné le monde, mais qui a cependant mis au grand jour une possibilité de ce que la vie pourrait être​ dans les années à venir. Nous n’avons pas encore de preuves historiques concrètes que le site Second Life ait donné naissance aux premièrs métavers, mais néanmoins il en résulte que vivre dans un monde virtuel est désormais possible. Si Second Life fait désormais partie du passé – à moins d’un solide revers de médaille – il aura néanmoins réussi à donner  l’idée – notamment à Mark Zuckerberg – qu’il était très possible de faire du concret dans un monde qui n’existe pas en réalité. 

De nouveaux Business Models…

Le problème inhérent à Second Life est qu’il n’apporte pas vraiment quelque chose de plus à l’individu. C’était une machine à avaler de l’argent et de fait, un système qui permettait  d’assouvir certains fantasmes non consommés – ce qui est très similaire à la pornographie – mais qui ne donnait aucune promesse d’évolution sociale. Il s’agissait en fait d’une machine froide dépourvue d’une véritable utilité. La génération de plateformes de jeu vidéo qui a suivi a quant à elle fait preuve d’énormément d’imagination et a évolué à un point tel que l’on pourrait se demander si ces dernières ne sont pas devenues les business models du futur. Et c’est Facebook qui fut aussi une sorte de précurseur en la matière en généralisant la marchandisation de jeux gratuits (d’accès du moins) sur sa plateforme au début des années 2010. Aujourd’hui les plateformes grand cru se nomment Fornite, Roblox ou encore Minecraft. Elles organisent des défilés de mode, des concerts, elles développent des shoppings centers et tout laisse croire que rien n’a encore été inventé dans le domaine, tant les possibilités sont infinies. C’est très bien, et la substitution d’un produit ou d’un bien immobilier peut être intéressant mais ce qu’il est encore plus, c’est la voie que Facebook emprunte avec cet univers qui n’a rien de futuriste ou de caricaturé. 

Le monde – le métavers – de Facebook ne relève en rien de la science-fiction. Il vous fait bien au contraire voyager dans notre monde bien réel. De la même manière​ que nous voguons sur Internet quand nous réservons un ticket d’avion dans une agence de voyage en ligne, à la place de réserver un ticket dans une agence qui a pignon sur rue. A la nuance prêt​ que nous n’allons pas acheter un sabre qui n’existera jamais dans la réalité (et qui nous servira à dégommer un monstre indégommable dans un jeu particulier), mais que nous allons pouvoir dîner dans un restaurant avec l’avatar d’une personne bien réelle que nous ne connaissons pas personnellement, et qui vit à des milliers de kilomètres de l’endroit dans lequel nous sommes…

Loin d’être évident à imaginer…   

Une fois de plus, quand on a pas un esprit mathématique pointu, il est très difficile – sans que l’on nous mette des exemples bien concrets sous les yeux – de trouver une quelconque utilité à ce nouveau bijou technologique que Facebook est en train de nous préparer. Essayons néanmoins de voir plus loin que ce que nous sommes capables de voir, en revenant sur l’exemple cité plus haut, de la possibilité de se faire engager comme croupier dans un casino virtuel…

Par définition, ce Casino n’existe pas physiquement. Néanmoins, il a une existence virtuelle qui a forcément coûté​ beaucoup moins cher que l’implantation d’un véritable casino physique. Ses frais de fonctionnement et de personnel sont eux aussi moindres. Notre croupier quant à lui possède un avatar. C’est un élément indispensable pour trouver une existence dans un monde électronique (merci James Cameron), même s’il est le reflet même de la réalité​. Imaginons maintenant que je recherche un emploi de croupier mais que l’ensemble des casinos sur la terre n’engagent plus, tellement la demande est énorme par rapport à l’offre ?  

Dans ce cas, quelques casinos virtuels tout fraîchement sortis d’une plateforme Web seraient les bienvenus s’ ils pouvaient offrir un emploi dans lequel votre avatar pourrait travailler et vous faire gagner de l’argent…

Aurions-nous ici trouvé une solution miracle à toute pénurie de produits et de services, générée par la capitalisation de tous les secteurs qui nous sont essentiels, sauf nos besoins primaires, bien entendu ?    

Imaginons un instant ce que pourrait être un monde du futur dans lequel vous avez perdu – comme des millions de personnes – votre emploi et que vous puissiez continuer à l’exercer dans un univers numérique ? Imaginez ce à quoi pourrait ressembler la vie si votre avatar pouvait se rendre au travail chaque matin ? Imaginez que vous pourriez danser dans un Nightclub de New York en compagnie de célébrité alors que vous vous trouvez dans le sud du Portugal ?

Difficile à croire ? Oui certainement, mais nous devons pourtant retirer de cette idée une notion essentielle qui pourrait véritablement changer la face du monde : là où les pénuries font rage dans le monde réel, la porte de salut pourrait très bien se trouver dans le monde virtuel. Cela ne va pas produire les légumes et le poulet que vous mangez, ni même fabriquer la charpente du toit sous lequel vous dormez, mais fournir une solution au problème récurrent du chômage, ça certainement !

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