Fin 2021, lorsque Mark Zuckerberg a présenté Meta, l’optimisme pour le métavers était énorme…

Un peu plus d’un an après, nous sommes toujours dans la même situation que sœur Anne… nous ne voyons rien venir !

En effet, nous avons assisté dans le courant de l’année 2022 à un torrent de bêtises complètement hallucinantes, concernant ces mondes virtuels. Des centaines de millions de dollars ont été dépensées pour des choses qui n’existent, en réalité pas du tout :

Terrains, lotissements ou immobiliers divers, vêtements, goodies absurdes et même un Yack virtuel pour plusieurs centaines de milliers de dollars et c’est sans compter les dizaines de milliards qui ont été consacrés au développement de ce qu’on a commencé à appeler le Web 3.0…

Le métavers est donc finalement une histoire de gros sous qui éloigne Meta (ou plutôt Facebook) de ce qui a fait son succès. C’est-à-dire, un service accessible à tous pour autant qu’on ait Internet. Un service très simple d’utilisation et qui peut sérieusement diminuer les notes de téléphone et les voyages.

Comme toujours, dans toute révolution technologique, les choses doivent se mettre en place, aussi – tout comme pour les intelligences artificielles génératives aujourd’hui – beaucoup se sont rués vers ce secteur, mais comme toujours, dans les premiers moments, la guerre fait rage et se sont les plus faibles qui restent morts sur le champ de bataille.

Si Meta a quant à elle les moyens de résister aux plus petits, il reste encore à savoir comment l’entreprise va utiliser l’IA pour faire décoller un Horizon Worlds qui ressemble plus à Disneyland qu’au monde réel et c’est peut-être là qu’est le véritable problème…

L’IA à la rescousse de The Zuck ?

Plusieurs éléments viennent remettre en question l’enthousiasme que beaucoup éprouvent pour le métavers :

Le premier élément et sans doute l’un des plus importants, réside dans cette étrange ruée vers l’or par des personnes fortunées qui se sont mises à investir des sommes complètement folles dans des choses que l’on ne peut pas même toucher (et surtout qui risquent bien de disparaître complètement en cas d’échec du ou d’un de ces métavers). Tout de suite, un sentiment de méfiance général s’est installé dans la population, d’autant plus que du côté de la perception, cette ruée des fortunés a généré un certain rejet psychologique de la part de ceux qui ne l’étaient pas. En bref, “le métavers, c’est une histoire de gros sous et franchement, moi je suis fauché donc je m’oriente vers ce que j’ai !”.

L’autre problème ou plutôt barrière à l’adhésion au métavers, c’est le matériel qu’il faut pour y accéder et cela, ce n’est pas vraiment accessible à tout le monde surtout en période d’inflation.

Toujours est-il que pour l’instant, le métavers n’est pas le bon cheval sur lequel parier…

Néanmoins l’idée d’un univers virtuel en 3D n’est pas forcément mauvaise. Nous avons eu un gigantesque laboratoire de l’expérience humaine avec Internet et il serait encore plus excitant de voir le tout internet se transformer dans une version plus sophistiquée. Mais voilà, le problème est que si l’accès y est difficile et qu’il n’y a pas forcément quelque chose d’intéressant à y trouver, et bien le jeu n’en vaut tout simplement pas la chandelle…

Les bots, les passeurs vers l’autre côté…

Les métavers ont beau ressembler à des parcs d’attractions, cela ne les rend pas plus attractifs en ce qui concerne le fait de résoudre nos problèmes du quotidien. Et dans le cas contraire, s’ils ressemblaient comme deux gouttes d’eau au monde réel, quel intérêt auriez-vous à entrer dans un monde virtuel qui ressemble à ce que vous avez dans la vie réelle, alors même que vous pouvez respirer, bouger, rencontrer des gens qui ne sont pas des avatars bizarroïdes et dont vous ne savez pas qui se cache derrière ?

Ce qui a fait le succès d’Internet, c’est qu’il est le reflet de ce que le monde est, mais en même temps, il permet au monde entier de se montrer, de faire part de ses talents, de ses pensées, de ses opinions, d’acheter, de vendre, de voyager et de progresser professionnellement. Donc en gros, il permet à tout en chacun de s’épanouir sans devoir vraiment investir dans un matériel supplémentaire, ce qui n’est cependant pas le cas des métavers, du moins pour l’instant.

Donc en gros, le métavers ne doit pas devenir une vulgaire machine à sous. Il doit être l’endroit où les gens sont, s’y épanouissent, découvrent de nouvelles possibilités de gagner de l’argent, certes, mais peuvent aussi découvrir des choses hors de portée dans le monde réel, sinon cela n’a aucun sens.

Autre problème que nous pouvons soulever, c’est celui de l’immersion complète en dehors de la vie réelle, alors que la problématique du temps passé sur des écrans fait désormais partie du domaine de la santé. Il serait en effet complètement impensable qu’une personne passe la plupart de son temps avec un casque Oculus sur la tête, sans risquer de sérieux problèmes de santé mentale.

Les métavers devraient-ils pour autant muter vers un monde hybride qui se trouve entre le monde réel et un univers complètement numérique ?

Apple semble penser que ce soit l’option à privilégier, mais malgré tout, une immersion complète reste quand même très alléchante si elle est du moins consommée avec modération, dans le cadre d’une expérience particulière. Un peu à la manière dont on se rend au cinéma ou pour prendre un verre quelque part ou bien encore dans un restaurant.

Un monde hybride augmenté…

Un autre moyen d’hybrider le monde réel et le métavers serait aussi d’utiliser les relations que nous pouvons avoir avec des intelligences artificielles dans le monde réel…

Supposons que je partage ma vie avec une petite amie virtuelle, elle-même dopée aux algorithmes (et oui, c’est désormais une tendance qui pourrait bien prendre une solide ampleur dans le courant des prochaines années. N’oubliez pas que l’on ne se dispute jamais avec quelqu’un qui est toujours d’accord avec vous)…

Le seul moyen que j’aurais d’interagir dans la vie réelle avec elle – du moins physiquement – serait qu’elle soit embarquée dans un robot humanoïde. Bon, c’est vrai on fait beaucoup de progrès dans ce domaine, mais nous sommes encore très loin d’avoir des répliques humaines à tous les coins de rue. Et quand bien même, la question du coût se posera pendant encore bien longtemps. Les seules interactions que j’ai avec elle sont celles de la voix, de l’écrit et celle de l’écran. Mais je voudrais quand même aller plus loin et partager mon temps de manière plus physique avec elle et c’est dans un cas comme celui-ci que le métavers devient intéressant, pour le concerné. Il peut-être un lieu de rencontre entre les humains et tous ces robots dématérialisés qui sont aujourd’hui en train d’envahir nos ordinateurs, smartphones et les plateformes sur Internet.

Nous sommes de plus en plus enclins à partager nos vies avec ces intelligences artificielles et que ce soit bon ou pas, ce n’est pas vraiment la question, car nous allons être obligés de vivre avec.

Il serait intéressant, au travers de ce métavers, que cette petite amie virtuelle, m’emmène dans des randonnées sur Mars ou sur d’autres planètes. Qu’elle me guide pour retourner dans le Paris du XIX°siècle pour y rencontrer des gens illustres comme Victor Hugo, Sarah Bernhardt, Eugène Delacroix ou encore Paul Gauguin. On peut encore imaginer se retrouver dans des décors de cinéma, voire même dans des films ou dans les nombreux sites naturels fantastiques que nous avons sur cette planète.

Vous allez me dire, que nous pouvons nous y rendre physiquement, mais justement, ce qu’il y a d’intéressant ici, c’est que le tourisme ne nécessiterait plus de moyens physiques pour se déplacer, ni le temps qui exige le déplacement, ni même de moyens financiers colossaux. Un bot ami, guide ou encore petit ami pourrait nous entraîner en un seul instant dans ce que nous recherchons dans notre vie de tous les jours…

Voilà une utilisation intéressante à la fois des Bots et des métavers !

Sébastien Colson

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout !

Une époque formidable

C’est aussi…

un site web

et des centaines d’articles qui traitent des problématiques de notre monde !

Mais surtout…

Un bureau de rédaction !

Si vous avez besoin d’un rédacteur Web, analyste des nouvelles technologies et spécialiste des répercussions de celles-ci sur nos sociétés, alors…

Bienvenue…