Quand la Silicon Valley fera disparaître​ les politiciens…


La France vient de se faire tirer dans le dos par…Joe Biden !

On peut le dire, l’affaire récente des sous-marins français nous a fait l’effet d’une gifle dans la figure, car nous ne nous attendions pas à un tel acte de trahison de la part de Washington. Oui, lui ! L’ami, l’allié, le presque frère. Pour rappel, la France affinait depuis cinq ans déjà, un contrat avec l’Australie visant à produire 12 sous-marins, pour le compte de cette dernière. Et puis un beau jour, comme par enchantement, l’Australie décide de faire marche arrière et de confier la construction de ces perles technologiques aux américains…

L’Occident encore plus divisé que nous le croyions…

La colère de la France – qui a rappelé ses ambassadeurs à Washington et à Canberra – et de l’Union Européenne est largement compréhensible. Surtout que l’on parle ici du contrat du siècle. Mais au-delà de cet incident diplomatique qui se règlera de toute façon, d’une manière ou d’une autre, une réalité nous explose en pleine figure : le bloc occidental est maintenant très clairement divisé. On aurait pu croire que Biden serait la solution miracle aux bourdes de Donald Trump, son prédécesseur, mais il semble qu’il profite des erreurs de ce dernier pour se tirer des situations ambiguës auxquelles il doit faire face. Aussi, le message est très clair et il ne faut pas s’attendre à des miracles. Une alliance militaire et économique anglo-saxonne – donc les alliés traditionnels des Etats-Unis est en train de se mettre en place contre la Chine, et l’UE est tout simplement mise de côté. A cette coalition, il faudra ajouter trois pays qui ont très clairement intérêt à se protéger de l’ogre asiatique voisin. Ces pays sont bien entendu le Japon, la Corée du Sud et Taïwan. Mais l’affaire ne s’arrête pas là, car le sentiment anti-américain dans la population, déjà bien présent dans l’Union Européenne et surtout en France (qui est très largement favorable à la Chine) va sans doute augmenter, avec le risque que les extrêmes gauches et droites – très largement aussi anti-américaines – ne pointent à nouveau leurs nez aux portes du pouvoir. De plus, le problème ne s’arrête pas là et pourrait même entraîner des tensions entre occidentaux qui pousserait l’Union Européenne à se rapprocher de la Chine. Ce qui serait absolument catastrophique…

A qui la faute ?   

Sur qui remettre la responsabilité de ce fiasco politique ? 

Et bien, tout simplement sur les politiciens eux-même​s. Ces derniers, en effet, n’ont eu de cesse au fil du temps de ne jurer que par leurs intérêts propres et de fermer les yeux sur l’obligation qu’ils avaient de voir les choses de manière occidentale et non le contraire. Les Etats-Unis sont, tout comme l’Union Européenne, devenus trop petits que pour faire face à la Chine. De même que cette union anglo-saxonne naissante, l’est aussi. Toujours est-il que nous entrons progressivement dans une nouvelle guerre froide et ce n’est intéressant pour personne. Quoi qu’il en soit, les politiciens européens – qui n’ont cessé de clamer leur besoin d’autonomie par rapport aux Etats-Unis – ont tout intérêt à revoir sérieusement leur manière de travailler et miser tout sur la complémentarité avec les autres pays, y compris avec les Etats-Unis. Par principe, on n’entre pas en concurrence si on fait tous des choses différentes. L’Europe boit une nouvelle tasse aujourd’hui parce que sa structure administrative l’affaiblit. La France est elle-même affaiblie par son administration qui freine constamment l’innovation de ses entreprises. Le bloc anglo-saxon avancera désormais tout seul et c’est Boris Johnson qui savoure sa victoire contre le vieux continent. Doit-on pour cela parler d’une nouvelle guerre froide ? Entre ce nouveau bloc anglo-saxon et la Chine, certainement. Quant à l’UE, si elle voulait entrer dans la danse, cette fâcheuse histoire semble démontrer qu’elle n’y a pas été invitée. 

Un slow, cela se danse à deux et rarement à trois, à moins d’avoir beaucoup bu…

Et pendant ce temps, dans la Silicon Valley…

Bref, le monde politique est ce qu’il a toujours été et rien ne montre que les choses pourraient changer un jour à ce niveau. Pourtant bien au dessus des petites frictions entre politiciens, en réalité, nous sommes déjà entrés depuis bien longtemps dans un nouveau genre de guerre froide. Un conflit qui confronte le monde technologie et le monde des institutions avec pour enjeu principal l’humain. Soit on le gagne, soit on le perd. Et si l’occident est en ce moment en train de frôler une guerre froide civile (ou du moins nous sommes en train de découvrir que cela pourrait devenir possible) la Silicon Valley s’impose de plus en plus quant à elle comme la capitale d’un Occident qui échappe au contraire à toute contrainte politique. Un occident dans lequel la population s’accorde sans problèmes autour d’un outil commun.. l’univers numérique. Cet outil que nous avons tous dans notre poche et surtout toutes les possibilités qu’il offre, nous éloigne – nous citoyen lambda – progressivement des institutions. En témoignent les nombreuses attaques en justice contre les grandes entreprises technologiques. Avec le temps, les modèles européens tout comme le modèle américain sont en train de s’effacer progressivement et vont laisser leur place au modèle californien. Mais attention ce modèle californien est très différent des autres car il expulse tout pouvoir politique en rendant ce dernier inutile. Voici la réelle division à laquelle le monde occidental fait face aujourd’hui : le politicien s’éloigne de plus en plus de nous et le problème pour lui, c’est que cela ne nous rend pas plus malheureux, bien au contraire. 

Voir l’Occident comme un pays unique avec pour capitale la Silicon Valley ? 

Ce pays existe déjà, ou du moins, certains y ont déjà pensé…

Il s’agit de Plumia, un pays virtuel en ligne (non reconnu officiellement) qui rassemble la communauté des voyageurs nomades (n’y voyez pas forcément des Babas Cools qui sentent mauvais, car bien souvent ce n’est plus le cas). Des gens pour qui les frontières n’ont plus vraiment de sens puisque nous pouvons les franchir assez facilement. Le pays délivre même des passeports réels sur base de votre lieu de naissance. 

Alors, savoir si ce projet remporte un vif succès n’est pas vraiment important. Ce qui est important, c’est que beaucoup d’entre nous sont en train de se détacher instinctivement des contraintes physiques (et logiquement car elles nous empêchent d’être complètement libres). Et cela, c’est bien plus important que quelques petites chamailleries de ceux qui ne nous dirigent plus vraiment complètement. Ce même lorsqu’il s’agit du contrat du siècle…

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