Sony se lance dans l’automobile, Stellantis avance ses pions et Amazon est toujours aussi imprévisible… Bonne année à tous, le feu d’artifice vient de commencer !

Notre première entrevue de cette nouvelle année 2022 était consacrée aux trois divisions majeures auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui… Les antivax, les anti milliardaires (surtout ceux qui s’amusent dans l’espace) ainsi que la division entre l’Ouest et l’Est… Seulement, voilà, l’Europe (et plus particulièrement l’Union Européenne), alors qu’elle était l’alliée fidèle d’autrefois, semble progressivement jeter l’éponge et se laisser manipuler par l’ogre chinois. Mais nous le savons tous, nous n’aurons plus probablement de guerre physique comme nous en avons eu par le passé. Nous, les occidentaux avons d’ailleurs pris une solide gifle pendant l’été 2021, alors que les troupes alliées quittaient l’Afghanistan. En moins de temps qu’il ne le fallait pour le dire, les Talibans prennaient Kaboul et ce sans la moindre résistance de la population afghane. Après 20 ans, nous avions perdu. La leçon à retenir de cette dernière véritable guerre, c’est probablement qu’il vaut mieux se tirer dans le dos les uns et les autres plutôt que d’envoyer nos amis se faire tirer dessus sur un champ de bataille. Cette leçon, la Chine en fait son credo et elle a bien l’intention d’être minutieuse sur ce point…

La guerre des semi-conducteurs…

Cette nouvelle guerre froide concerne d’avantages les impératifs géopolitiques, plus qu’ idéologiques, comme c’était le cas autrefois. D’une part, si la Russie montre les dents, c’est avant tout pour garder sa position dominante dans la production et la distribution de gaz. D’autre part, si les chinois veulent reprendre la main sur Taïwan, c’est principalement pour couper l’herbe sous les pieds des occidentaux par rapport à la fabrique de semiconducteurs. Les enjeux sont donc énergétiques d’une part, mais aussi numériques…

Cherchez le point commun entre les deux ?

La mobilité, bien joué !

S’il est un acteur de l’économie traditionnelle qui  s’est vu mutter considérablement ces dernières années, c’est bien l’automobile…

La voiture du futur aura sans aucuns doutes trois caractéristiques :

La première est qu’elle sera complètement électrique, la seconde est qu’elle sera autonome et quant à la troisième, elle sera une pure merveille technologique, propice à la production et au traitement des données. Mais avant de rentrer dans les détails, revenons un peu à ce que nous disions plus haut…

La Chine veut mettre le grappin sur tout ce qui est possible dans le cadre de la production de semiconducteurs. Hors nous savons que ces mêmes semi conducteurs constituent la colonne vertébrale de l’automobile du futur. Sans eux, la production automobile s’arrête, nous l’avons vu d’ailleurs pendant toute l’année 2021. Nous savons aussi que la Chine veut se positionner comme un acteur de premier plan dans le domaine. Ce qui veut dire aussi que les tensions qui opposent Est et Ouest aujourd’hui, vont en grande partie se jouer sur les enjeux de ce secteur. D’autre part, c’est aussi le problème énergétique (croissance nécessaire de la production d’énergie de 50%) qui entre en jeu, au moment même où la plupart des pays industrialisés doivent signer pour cinquante nouvelles années de nucléaire ou pas. Ce qui veut dire aussi que si on abandonne le nucléaire, pour le moment du moins, nous sommes obligé de nous rabattre sur le gaz. Et cela implique inévitablement la Russie, qui est déjà un acteur de premier plan dans le domaine. Bref, vous l’aurez compris, l’automobile c’est tout simplement l’avenir et vous allez maintenant voir pourquoi…

Connaissez-vous Sony ?

Nous le savons tous, dans le monde des grandes entreprises numériques, il y a celles qui sont sur le devant de la scène et qui s’en prennent plein la figure au quotidien. Au contraire, il y a aussi celles qui réalisent beaucoup de choses mais qui se veulent très discrètes. Lorsque l’on voit la montagne d’attaques en justice intentées contre les GAFAM, on ne peut pas s’étonner que ces dernières fassent ce choix. C’est le cas d’IBM, d’Intel, d’HP, de Texas Instruments ou de NVidia par exemple. IBM a même misé sur le fractionnement légal de ses propres activités pour éviter de devenir une trop grosse entreprise aux yeux de la justice. ​C’est une option qu’a aussi choisi le japonais Sony pour se lancer dans le secteur de l’automobile, avec une nouvelle marque qui devrait sortir deux nouveaux véhicules au printemps… Sony Mobility. En gros, on ne sait pas encore grand chose sur ces deux véhicules en dehors du fait qu’il s’agit  d’une citadine et un SUV et que ces derniers entrent très largement en concurrence avec les deux modèles équivalents de Tesla. Cependant deux choses sont surprenantes… La première est qu’un groupe spécialisé dans les équipements électroniques et le divertissement, fasse son entrée sur le marché automobile, alors qu’à priori, il n’a pas vraiment vocation à le faire. Hors, si on observe globalement les activités du groupe, sans en avoir véritablement l’ampleur, ni même​ sa capacité d’innovation, il faut quand même bien admettre que l’entreprise ressemble sensiblement à Apple sur certains points. On sait que la firme à la pomme a depuis plusieurs années maintenant, dans ses tiroirs le projet de sortir cette fameuse Apple Car qui devrait être​, si ce n’est la véritable révolution de l’automobile, au moins une petite révolution en soi. La seconde chose qui interpelle c’est le nom que Sony a choisi pour cette nouvelle filiale. Nombre d’entreprises se lancent aujourd’hui dans le secteur, mais pour une firme qui possède une telle envergure, il faut bien admettre que les ambitions sont très larges et tout cela nous ramène inévitablement à ce que l’automobile sera dans le futur. Non pas le véhicule lui-même, mais plutôt la manière dont nous aurons accès à ce véhicule, voir même la possibilité de vivre dans le véhicule. La mobilité étant une notion très vaste de nombreuses questions se posent et c’est chez Stellantis qu’elles se trouvent peut-être…

Stellantis et Amazon s’allient désormais et c’est ici que tout démarre…

Il y a encore moins d’un an de cela, Stellantis envoyait un courrier à tous ses revendeurs et leur annonçait que dans les deux ans, les concessions automobiles du groupe fermeraient leurs portes. Pour rappel, Stellantis c’est un des plus grands constructeurs automobile au monde. Il possède quatorze marques comme Jeep, Chrysler, Dodge, Fiat, Alfa Roméo, Peugeot, Citroën, etc. La première question qu’il était légitime de se poser à ce moment-là était celle de l’avenir de l’entretien des véhicules. S’il n’y a plus d’entretien en effet, comment faire pour que des véhicules qui ne sont pas encore électriques puissent encore rester en bon état ? Et la réponse est simple finalement. Les véhicules du groupe seront désormais équipés d’un smartcockpit généré et alimenté par… Amazon. Donc, pour faire simple, votre voiture va pouvoir vous permettre d’accéder à tous les produits et services de la marque et cela veut dire que vous allez aussi pouvoir piloter vos courses et le bon fonctionnement de votre habitation via celle-ci (n’oublions pas non plus que Tesla s’intéresse de très près aux habitations). Alexa sera d’ailleurs là pour vous aider à piloter toutes vos tâches… 

Mieux encore, vous le savez certainement, la profession de chauffeur ou de livreur est régulièrement remise en cause par les autorités. Les procès pleuvent dans tous les sens et l’ubérisation est constamment mise à mal par les pouvoirs publics. Qu’en serait-il si finalement votre voiture vous permettait de livrer ou de conduire n’importe quel produit ou n’importe quelle personne sans devoir passer par une appplication particulière ? 

Uber serait-elle en train de se faire doubler par les différents groupes automobiles qui veulent avant tout aller de l’avant ?

Imaginez un des plus gros constructeur automobile dans le monde vous proposer à la fois des services gratuits ou payants et dans le même temps des opportunités de travail ?

Imaginez un monde dans lequel la mobilité vous permette de vivre et de voyager de manière définitive ?

Peut-être allons nous devenir à nouveau nomades, qui sait ?

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