Tandis que l’Ukraine est (presque) sauvée, nous pourrions être privés de Facebook​ dans les prochains mois…

Décidément, nous vivons dans un monde rempli de surprises…

Il y a bien longtemps que nous n’avons pas été confrontés à une crise aussi importante entre l’Occident et la Russie. C’est le moins que l’on puisse dire, nous avons vécu ces dernières semaines une situation très tendue. Vladimir Poutine semble toutefois avoir pris conscience qu’il y allait dans l’intérêt de tous de ne pas entrer dans un nouveau conflit et nous ne pouvons que nous en réjouir…

Da tovaritch, Da…

Même​ si cela ne nous sautait pas à la figure à première vue, une invasion de la Russie en Ukraine aurait eu des répercussions désastreuses pour une bonne partie du monde, mais aussi pour nous les européens. L’Ukraine est depuis quelques années maintenant un État tampon que les occidentaux voudraient bien voir entrer dans l’Otan. A juste titre puisque la Russie semble vouloir grignoter coûte que coûte ses frontières et annexer les régions qui semblent les plus avantageuses économiquement. Logiquement, plus les frontières de l’Otan s’élargissent, moins la Russie pourrait prétendre à envahir les territoires qu’elle vise. Bref, l’Ukraine constitue un enjeu important pour les uns et les autres à un point tel que nous venons réellement d’échapper à un nouveau conflit qui aurait pu avoir un parfum de troisième guerre mondiale. Heureusement, il semble que les dirigeants aient pris conscience que ce ne serait dans l’intérêt de personne que de se lancer dans une telle aventure. L’invasion de l’Ukraine aurait provoqué dans l’immédiat des sanctions – et nous pouvions craindre aussi une intervention armée – de la part des Etats-Unis et de l’Union Européenne. Oui mais voilà, nous sommes en Europe, très largement dépendant de la Russie d’un point de vue énergétique. Un conflit aurait donc purement et simplement impliqué une fermeture de l’approvisionnement en pétrole et en gaz naturel de la part de notre voisin de l’Est. Avec pour conséquence une nouvelle explosion des prix de l’énergie et bien entendu par extension des prix de toutes les matières premières, avec en prime des pénuries (notamment alimentaires) auxquelles nos pays n’ont plus été confrontés depuis longtemps. Vous l’aurez donc compris, nous venons d’échapper au pire et nous ne pouvons que nous en réjouir car la facture aurait été lourde à payer…

Et vous vous y attendiez ?

Pouvez-vous vous attendre à une telle menace aujourd’hui ?

Pour beaucoup d’entre nous, cela aurait été difficile et pourtant l’harmonie dans laquelle nous vivons est quelque chose de très fragile et nous ferions bien de ne pas perdre cela de vue…

Cela signifie néanmoins deux choses :

La première est que tant que nous serons dépendant d’autres pays – énergétiquement parlant – nous serons vulnérables. Surtout lorsque notre dépendance est orientée vers des régimes comme celui de Vladimir Poutine, qui va généralement dans le sens dans lequel le vent souffle. Mais au-delà de cela, et nous le voyons tous les jours, alors que le renouvellement des centrales nucléaires est en question, il est indispensable que chacun de nous soit indépendant. Nous devons donc nous libérer de cette dépendance aux autres, mais aussi devenir les producteurs censés satisfaire nos propres besoins énergétiques. Si nous sommes sur le point d’échapper au pire (et ce n’est pas encore gagné) avec la crise ukrainienne, nous devons impérativement tirer une conclusion sur la situation que nous sommes en train de vivre pour éviter que dans le futur, nous soyons confrontés à nouveau à la même​ situation. Le signal d’alarme vient d’être tiré, c’est donc une occasion de nous renforcer pour l’avenir et nous devons impérativement le faire. Pour cela, nous le savons, nous n’avons pas des milliers de solutions. Nous devons minimiser nos besoins énergétiques, maximiser la rentabilité des appareils que nous utilisons, renforcer l’efficacité des énergies renouvelables et multiplier les possibilités de produire de l’énergie de manière alternative, entre autres choses en exploitant les mouvements mécaniques rotatifs. 

L’empire contre attaque…

Et pendant que nous avons les yeux fixés sur la Russie, nous ne voyons pas ce qui se passe chez nous…

Chacun de nous est vulnérable du fait qu’il est dépendant de ressources ultra centralisées, mais nous sommes aussi dépendants de forces qui ne voient pas d’un bon œil que nous puissions devenir complètement indépendants en termes de communication. Quel rapport avec l’Ukraine ? Aucun, sauf que notre dépendance aux bons vouloir des pouvoirs publics risque aussi à terme de nous emmener dans une nouvelle crise. 

Pourrions-nous, demain, nous passer de Facebook, d’Instagram ou de Whatsapp ? 

Pourtant cela pourrait bien nous arriver car Meta montre les dents et menace de rompre ses services ​dans l’Union Européenne. En cause, une fois de plus le RGPD. Petite parenthèse sur le sujet, Google en fait les frais en ce moment, car les Etats membres de l’UE sont forcés de considérer des outils ultra performants, comme Google Analytics, comme contraire à la réglementation européenne. Résultat: les entreprises doivent se priver de ce dernier, qui pourtant contribue fortement à leur compétitivité. 

Le RGPD interdit le transfert des données des européens vers des serveurs extérieurs au territoire. Donc forcément vers des serveurs américains. Le problème est que ce transfert est précisément le fond de commerce des grosses entreprises technologiques américaines. En d’autres termes, sans transfert de données, il n’y a pas d’argent et s’il n’y a pas d’argent, il n’y a tout simplement pas de services. 

On se doute que cela arrangerait certains politiciens, voire même certaines entreprises, mais la véritable question consiste à se demander si cela nous arrangerait nous, citoyens lambda, et la réponse est bien entendu NON !

Nous sommes donc menacés d’une part sur notre approvisionnement énergétique et d’autre part sur nos moyens de communication et ces menaces viennent directement des gens qui nous dirigent. Nous sommes donc menés en bateau et mis en permanence dans une situation instable parce que certains veulent des règles et d’autres les refusent. Il serait donc pertinent de se poser sérieusement la question de savoir combien de temps nous voulons encore être​ les victimes de ceux qui tirent les ficelles…​ 

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