Uber, Lyft ou bien nous ?

Vous ne le savez peut-être pas, mais en ce moment en Californie, un duel acharné oppose l’État Californien à Uber et à Lyft (le plus gros concurrent d’Uber).

Le motif :

La Californie veut obliger les deux firmes américaines à donner un statut d’employé à leurs chauffeurs.

Beau dans les grandes lignes, mais…

Et c’est même la justice qui à tranché.

Uber et Lyft sont désormais obligé de se plier au jugement. Mieux encore, un référendum est prévu pour le mois de novembre pour que les électeurs approuvent ou non cette proposition 22 (en gros la loi qui officialise la situation).

On peut d’ailleurs saluer l’État californien pour cette belle performance qui consiste à demander à la population ce qu’elle pense du sujet. On en rêverait même chez nous en Europe.

Beaucoup de gens pourraient penser que l’initiative du gouvernement californien est complètement justifiée. Mais cette démarche n’est pas sans évoquer des questions économiques, éthiques et sociales cruciales en ce début de XXI°siècle…

Des problématiques bien réelles…

On peut en effet se poser certaines questions par rapport à cette décision :

D’une part, un gouvernement a t-il le droit d’interférer dans un nouveau modèle économique tel que celui d’Uber ?

D’autre part, est-il vraiment dans l’intérêt du chauffeur de rentrer dans une structure d’entreprise classique ?

Ensuite, le client final ne risque t-il pas d’être touché financièrement par ces sanctions ?

Pire encore, un État a t-il le droit de contraindre une entreprise à embaucher un nombre déterminé d’individus, sans que cette entreprise puisse en avoir le choix ?

Enfin, la concurrence d’Uber (ou de Lyft) est-elle, elle même soumise à de telle contraintes ?

La Californie n’est pas la seule à s’embarquer dans une aventure comme celle-ci. C’est aussi le cas de la suisse, alors que Uber vient d’être contraint par la justice de salarier provisoirement 500 chauffeurs Uber Eats.

Revenons un instant, aux fondements qui ont vu Uber (et Lyft) voir le jour…

Une capacité réelle et immédiate à trouver un chauffeur en quelques minutes. Des tarifs réduits et déterminés avant la course, ainsi et surtout qu’une liberté de chacun de pouvoir véhiculer une autre personne, s’il le désire, quand il le désire.

Et nous y voilà…

Ma question est donc la suivante :

Une intervention telle que celle de l’État californien (ou Suisse), ne vise t-elle pas tout simplement la destruction du modèle économique d’Uber ?

Des lobbies extrêmement puissants…

Comme on peut s’en douter, une telle intervention officielle n’est certainement pas anodine. Uber et Lyft gênent en effet beaucoup de monde. A commencer par l’industrie – bien implantée – des taxis. Mais les deux entreprises gênent aussi les transports publics, voir même l’économie traditionnelle en général.

Le plus grave, c’est que cela se passe sur le sol californien, qui n’est rien d’autre que la mère patrie d’Hollywood (ou incarnation même de tous les rêves et fantasmes de l’homme) ainsi que de la Silicon Valley.

Le prix sera évidemment lourd à payer si les autorités californiennes décident d’entreprendre les mêmes démarches que les gouvernements français et suisse contre les entreprises de la Tech. Dans le cas contraire, il y a de fortes chances que les futures entreprise technologiques migrent vers des horizons beaucoup plus verts et sur ce point, les destinations ne manquent pas…


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Prêts pour la suite ?

Uberisation…

L’uberisation est une notion qui définit la possibilité pour chacun de participer à une activité économique sans devoir passer par une hiérarchie classique d’entreprise.

Ici encore nous sommes en droit de nous poser certaines questions :

Est-ce que cela pose véritablement un problème ?

Si c’est le cas, à qui cela pose t-il véritablement un problème ?

Nous sommes ici en face d’une problématique bien plus importante qu’un simple litige entre deux entreprises et la Justice Californienne ou Suisse.

Et cette problématique n’est autre que celle qui vise à remettre en question la liberté de compromettre les institutions…

Si les mesures dont nous parlions plus haut étaient mises en place, qui croyez-vous gagnerait la bataille :

Uber, Lyft, nous ou les lobbies ?

Si Uber et Lyft perdent cette bataille, c’est un peu nous qui auront perdu : Perdu tout simplement le droit d’entreprendre ou de pouvoir choisir. Mais quoiqu’il arrive, cette situation ne fera qu’accélérer la généralisation des véhicules autonomes…

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