DEBAT – La Chine va t-elle devenir la première puissance technologique au monde ? C’est ce que semble penser Laurent Alexandre dans un article du 04 juin 2019 (L’Express), intitulé La troisième guerre mondiale à commencé.
Une guerre qui oppose bien entendu les États-Unis à la Chine.
Et nous pouvons penser que celle-ci n’est pas prête de se terminer, car les chinois ont désormais la capacité de se battre. La faculté d’adaptation de la Chine vient en effet d’être démontrée par Huawei, qui à peine deux semaines après avoir perdu sa licence Android vient d’annoncer le lancement de son propre OS…
Well done mister T, surtout lorsque l’on pense que Tesla vient de tirer la sonnette d’alarme sur une possible pénurie de cuivre, de nickel, de chrome et de cobalt aux USA et que la Chine menace d’interrompre la livraison de matières premières. D’autre part Apple se retrouverait dans une situation délicate si le gouvernement chinois interdisait à Foxconn de produire ses Iphones.
La question à se poser est que fait l’Europe dans cette histoire ?
La technologie nous a glissé entre les mains il y 20 ans de cela. Ou plus exactement, à la place de se retrousser les manches et de mettre les mains dans le cambouis, nous avons préféré réfléchir aux moyens de légiférer pour combler nos propres peurs.
Résultat des courses, l’Europe n’est même plus invitée à la table de négociations, si négociations il y a…
Hors nous avons besoin aujourd’hui de la technologie. Ce pour la simple et bonne raison que l’on ne peux pas continuer à vivre au rythme de la seconde révolution industrielle quand d’autres pays vivent au rythme de la quatrième, voir de la cinquième. Nous développerions pour ces pays technologiques un imaginaire absolument incroyable. Ce qui impliquerait des mouvements migratoires importants. Et en premier lieu, ceux qui peuvent participer aux évolutions technologiques (capitaux, innovateurs, cerveaux, etc). Nous créerions une véritable aliénation chronique qui nous donnerait envie de nous échapper de chez nous tout en étant assommés au quotidien, de références à ces pays.
Nous devons donc nous concentrer sur ce qui est aujourd’hui en développement… Internet des objets, imprimantes 3D, drones, réalités virtuelles et augmentées, environnements numériques de travail, environnements civils numériques ou bien encore la conquête spatiale entre autres choses. Ensuite, nous devons nous concentrer sur ce que nous savons faire et ce que nous faisons déjà très bien, notamment la production énergétique, celle des transports et l’écologie.
Enfin nous devons cesser de nous borner à générer des innovations horizontales et nous devons prendre le réflexe de passer à des innovations verticales. C’est à dire s’engager dans la rupture…
Dernière chose : Laurent Alexandre, dans le même article nous fait arriver à cette conclusion… Nous allons devoir choisir notre camp !
Quel est le vôtre ?
Le temps est peut être venu de penser en tant qu’occidentaux. Même si la future capitale idéologique de ce nouveau monde technologique doit être la Silicon Valley…
Ce qui est bien entendu de nature à ne pas plaire à tout le monde !