C’est bien connu, Elon Musk est effrayé par l’Intelligence Artificielle…
Dans un documentaire intitulé Do you trust this computer, Elon Musk partage une fois de plus ses raisons de redouter l’IA. Entre autre, une intelligence artificielle qui pourrait détruire l’humanité – non pas parce qu’elle lui serait hostile – mais simplement parce que cette dernière pourrait un jour se retrouver sur son chemin. Laurent Alexandre dans « La guerre des intelligences » en illustre un exemple avec une IA qui aurait l’ordre de construire des trombones et qui serait déterminée dans sa tâche. Elle pourrait simplement prendre la décision de détruire une partie de la population parce que celle-ci lui demanderait de stopper sa production.
Avouons-le, ce qu’il y a de bien dans le fait de s’imaginer tous les scénarios possibles, c’est que l’on peut prévenir les catastrophes.
Relativisons…
Une IA forte, ce n’est pas encore pour demain. Les meilleures estimations évaluent leur arrivée vers les années 2040. Pour le moment l’IA est de type faible. C’est à dire qu’elle n’a pas conscience d’elle même. Cela veut dire aussi que le seul problème que l’IA nous pose aujourd’hui c’est la suppression d’emplois en masse d’ici 2025.
D’autre part Musk suggère la possibilité qu’un dictateur IA prenne le pouvoir du monde et décide de tout détruire. Et c’est ici que cela devient intéressant parce que cela met en question, non pas l’existence de l’IA forte mais bien celle de qui la détient.
Une IA forte de type Samantha, dans le film de Spike Jonze, « Her », ne peut pas prendre le contrôle du monde, si on ne lui en donne pas la possibilité. De même qu’une IA forte spécialisée dans la gestion d’entreprises, ne pourrait pas virer tous les employés de celle-ci, si on ne lui en donne pas les compétences.
En revanche, vu le climat politique ambiant et l’hostilité dont la Russie fait preuve à notre égard, on peut facilement s’imaginer qu’elle puisse mettre au point une IA forte pour nous détruire. Ce qui générerait la même réaction dans les autres pays… Ce fut le cas avec le nucléaire, c’est aujourd’hui en question avec les robots tueurs et ce sera probablement le cas avec les IA fortes dans le futur.
On parle souvent de légiférer l’IA. De la règlementer sur des questions éthiques…
Voilà peut être une option sur laquelle nous pourrions réfléchir : l’interdiction pour tout gouvernement de développer et d’imposer à sa population une Intelligence Artificielle forte. De cette façon, le pouvoir politique restera entre les mains de l’humanité. Et cela c’est impératif !
Que les administrations s’équipent d’IA faibles mènerait à une amélioration de leur rentabilité et c’est une excellente chose car elle en ont grand besoin. Mais que l’on confie le pouvoir de décision politique à une IA forte constitue un véritable danger pour l’individu.
Maintenant, cela n’empêchera pas des entreprises de détruire leurs concurrents, mais ne le font elles pas déjà aujourd’hui avec des moyens un peu moins sophistiqués ?