Et boum, ça vient de tomber (11 décembre 2020)…

Aujourd’hui, nous traiterons principalement de trois points…

Le rachat d’une part de Boston Dynamics par Hyundai. D’autre part les nouvelles amendes infligées par la CNIL à Google et à Amazon et enfin au procès que l’administration américaine va intenter contre Facebook. Les revendications des autorités américaines allant même jusqu’à remettre en cause l’achat des applications Instagram et WhatsApp…

Hyundai et Boston Dynamics…

Une nouvelle surprenante ?

Oui et non…

Hyundai est un peu comme IBM ou comme Panasonic. Ce sont des entreprises qui avancent à grande vitesse en termes de technologie, mais elles se font très discrètes sur le plan médiatique. Et lorsque l’on voit ce que c’est d’être sur le devant de la scène dans le domaine, on ne peut pas s’étonner de ce choix. Les conseillers juridiques des GAFAM pourraient probablement vous en parler pendant des heures.  

Alors parlons de cet achat…

Boston Dynamics, c’est avant tout la pointe de la technologie robotique. Le géant japonais Softbank qui en était propriétaire, mais qui éprouve en ce moment des problèmes financiers vient de se séparer du plus gros joyaux du monde robotique. Google avait fait la même chose il y a quelques années mais cela ne veut pas dire aussi que ce n’était pas un bon choix stratégique

Boston est ce type d’entreprise qui absorbe énormément d’argent en termes de recherche, mais ne rapporte pas vraiment beaucoup en terme commercial. Sauf qu’aujourd’hui, deux de ses robots – Spot et Atlas – sont de pures merveilles robotiques prêtes à être commercialisées à grande échelle.  

Qui pourrait mieux qu’un constructeur automobile, produire avec autant d’efficacité un produit robotique un tout petit peu moins sophistiqué qu’une voiture ?

Ce que je vous invite à retenir ici, c’est que d’une part, le rôle que prennent les constructeurs automobiles aujourd’hui, devient de plus en plus important dans le domaine de la technologie et de la robotique. D’autre part, la Corée du Sud acquiert un rôle de plus en plus fondamental dans le fonctionnement de notre future société occidentale…    

La CNIL – le gendarme du numérique français – vient encore de frapper…

Sans surprises, c’est Google et Amazon qui sont dans son collimateur : 100 millions d’euros d’amende pour le premier, 35 millions pour le deuxième. Vous l’avez peut-être observé mais les attaques contre les quatre entreprises n’en finissent plus. A un tel point que l’on devrait commencer à se poser de sérieuses questions sur les motivations qui incitent les administrations occidentales à se déchaîner avec autant d’ardeur sur les GAFA…   

Alors, vous pourriez peut-être me dire que finalement elles l’ont bien cherché car elles ne sont pas très respectueuses des règles qui leurs sont imposées. Et je vous répondrais à l’affirmative car être au dessus de l’administration, c’est ce qui fait un peu partie de leur ADN. Non, en réalité ce n’est pas cela, car il me semble que les choses vont bien plus loin. Ce qui m’inquiète le plus, c’est l’acharnement forcené – et j’insiste sur ce terme – de plusieurs administrations contre des entreprises qui apportent non seulement une réelle nouvelle valeur au monde, mais surtout qui améliore notre quotidien à tous et cela toujours de manière exponentielle.

Lorsque j’observe un tel acharnement, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il y a une énorme machine derrière tout cela. Rassurez-vous, je ne suis pas un adepte de la théorie du grand complot, mais j’ai peur que toutes ces manœuvres soient orchestrées par différents lobbies qui n’ont pas du tout intérêt à se faire doubler par cette poignée d’entreprises.

Vers un démantèlement de Facebook…

L’administration américaine remet même en question l’acquisition de YouTube par Google et d’Instagram et de WhatsApp par Facebook !

La question que je pose maintenant est la suivante : Est-ce qu’Instagram ou Whatsapp seraient devenues ce qu’elles sont aujourd’hui sans Facebook ?

Les deux plateformes ont manifestement bénéficié du savoir-faire de Facebook et il semble douteux de vouloir remettre aujourd’hui en question ces acquisitions. 

Allons donc voir ce que l’on reproche à Facebook…

Museler la concurrence, abus de position dominante, peut être mais cela reste néanmoins très faible comme argument. Mettre à mal la concurrence est une pratique courante dans le monde des affaires. Cela peut parfois même représenter un motif de survie. Les administrations attendent peut-être des GAFA un salutaire “Messieurs les anglais, tirez les premiers !”, mais les bonnes manières du XVII°siècle sont aujourd’hui un peu obsolètes. D’autres parts, il semble qu’évoquer une situation de monopole est peu crédible à un moment où Twitter, Tik Tok ou Snapchat occupent une place plus que confortable dans le domaine du réseau social.

Condamner Facebook parce qu’il ne respecte pas certaines règles me semble justifié, mais vouloir remettre ses achats passés en question me semble suspicieux et pour vous partager le fond de ma pensée, il me semble ces attaques font rage au moment où les réseaux vont fusionner leurs fonctions et mettre à mal les opérateurs téléphoniques.

Vous voyez ce qui se profile ?

Affaire à suivre, bien entendu !

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