Un objet connecté va-t-il enfin avoir raison de l’obsolescence programmée ?
Pourquoi pas ? C’est une hypothèse qui pourrait être vérifiée…
En réalité la logique est simple…
Pour qu’une industrie puisse survivre, il faut qu’elle produise !
Et c’est justement là, le fond du problème en ce qui concerne l’obsolescence programmée.
Si l’on veut lutter contre cette dernière, la première question à se poser est avant tout celle-ci : Comment une industrie peut-elle trouver une source de revenus satisfaisante sans avoir à produire des biens matériels ?
C’est là qu’est véritablement l’enjeu de demain et la réponse est forcément dans le numérique.
Le cas de l’électroménager
Ce n’est pas nouveau, les producteurs d’appareils électroménagers sont des champions toutes catégories confondues en la matière. Les appareils sont clairement conçus pour rendre l’âme après un nombre d’heures de fonction précis…
Idée n°1 : Les données
Le nombre d’informations qu’un producteur d’électroménager pourrait collecter à partir de dizaines de milliers, voir de millions d’appareils connectés est absolument gigantesque : Consommation énergétique, consommation en eau, consommation des aliments, durée et heures d’utilisation des appareils, calculs des distances parcourues pour les appareils mobiles (aspirateurs et nettoyeuses autonomes par exemple), durée d’absence ou de présence des habitants et bien d’autres choses encore. Bref de quoi alimenter les besoins voraces de connaissances de toute intelligence artificielle.
Idée n°2 : Une plateforme offrant des services divers
Réunir les utilisateurs de ses produits sur une plateforme de services unique et forcément profiter des avantages financiers qu’offrent la publicité ou la vente en ligne pourrait aussi être une solution rentable pour ces entreprises. Notamment en vendant directement aux clients, sans intermédiaires, de l’électroménager mais aussi les produits d’entretiens. Voir même en vendant les matières premières pour que les utilisateurs puissent fabriquer eux même leurs propres produits. Tendance très actuelle chez les consommateurs qui recherchent désormais des produits plus écologiques.
Dans un autre cas, pourquoi ne pas donner la possibilité au client de disposer de toutes les pièces qui pourraient être défectueuses ou se casser afin qu’il puisse les remplacer lui même (voir à ce propos l’initiative de cette jeune startup française).
Toutes ces approches ne sont pas toujours totalement révolutionnaires mais néanmoins il serait intéressait de se pencher sur les différentes possibilités qu’une telle plateforme offrirait.
L’intelligence artificielle, un allié pour la planète ?
L’histoire récente du numérique nous à démontré à plusieurs reprises que lorsqu’un nouveau marché s’ouvre, de nombreux acteurs voulaient s’en emparer le plus vite possible. La suite est souvent la même… ceux qui restent dominent le marché. Et ils sont peu nombreux…
Imaginons qu’une poignée d’acteurs majeurs du secteur de l’électroménager se lance dans cette ère 2.0…
Une ère dans laquelle l’obsolescence programmée n’existerait plus du tout. Une ère dans laquelle les produits seraient durables à très long terme, voir même absolument non énergivores… Vu l’étendue du marché de l’électroménager, ces entreprises domineraient au moins en partie le très important flux de données provenant de l’internet des objets.
Si l’on se base sur le fait que plus un appareil reste en fonction, plus il fournit des données, il y a de sérieuses chances que les producteurs misent sur du matériel longue durée.
Dans tous les cas, ceux qui se lancent les premiers dans l’aventure de l’obsolescence programmée 0, vont remporter la mise et renverser la plupart des colosses au pieds d’argile de l’économie traditionnelle.
A suivre et à en discuter…
Cet article est la première partie d’un programme concernant la lutte contre l’obsolescence programmée.
En attendant :
Quelques petits conseils pour prolonger la durée de vie de vos appareils électroménagers…
Tesla confirmerait t’il notre hypothèse en prolongeant la durée de vie de ses batteries ?