On le savait déjà, Jeff Bezos n’est pas le favori de la gauche européenne…
Aussi (principalement dans l’UE et en Californie) ce personnage, pourtant hors du commun, incarne un capitalisme avide de pouvoir, prêt à détruire la planète, voire même capable d’exploiter sans relâche les cohortes d’employés qui travaillent pour lui. Et ce, pour gagner toujours plus d’argent. Bezos est donc devenu la bête à abattre pour la gauche (voir même parfois pour la droite) et cette image entraîne certains politiciens à remettre même en question le développement du commerce en ligne. Autant dire que si vous êtes prêts pour un véritable retour en arrière, vous n’allez pas être déçu…
Des politiciens en mal d’audience…
A l’heure ou l’on parle d’omni-commerce, certains voient le commerce en ligne comme le tueur des petits. Il serait peut être temps de se rendre compte pour ces derniers que le principe du retail, c’est à dire d’acheter et de revendre un produit que l’on a pas fabriqué soi-même, n’était simplement qu’un passage dans l’histoire de l’économie et rien d’autre. Pour ceux qui ne l’ont pas encore compris, si vous souhaitez revendre un produit quelconque, vous avez tout tout intérêt à mettre le paquet sur l’expérience client, car effectivement, dans le cas contraire votre plus gros concurrent sera Jeff Bezos ou Jack Ma (pour être plus précis, le gouvernement chinois, puisque ce dernier à repris les rênes d’Alibaba). Quand vous achetez un produit en ligne, vous êtes confronté à la plus grande des froideurs, qui n’est autre que celle du monde numérique et de l’intelligence artificielle. Oui c’est vrai, mais vous avez aussi à faire à une efficacité avec laquelle il est très difficile d’entrer en concurrence et c’est sans compter forcément sur des prix plus bas. Or le petit commerçant nous a longtemps démontré qu’il était capable du meilleur comme du pire. Nous avons tous été confronté un jour ou l’autre à des prix fixés à la tête du client, à des vendeuses ou des vendeurs qui n’avaient pas envie d’aller travailler ce jour là ou plus simplement à des personnages antipathiques par nature qui n’avaient tout simplement rien à faire à la place où ils se trouvaient au moment où nous les avons croisés?
Entre l’un et l’autre que pouvons nous choisir d’autre que l’efficacité ?
D’autant plus que la démarche de se rendre dans un point de vente déterminé demande l’investissement de deux denrées qui régissent notre monde, à savoir le temps et l’argent. Et la plupart d’entre nous sont très clairs sur ce point, si l’on est prêt à consacrer celles-ci pour passer un bon moment, on peut très clairement en faire abstraction lorsqu’il s’agit de faire quelque chose de pratique.
Une Belgique insignifiante, peut-être, quoique…
Fustiger les grandes plateformes est un phénomène bien entendu très prisé par une certaine catégorie de politiciens, qui ne ratent jamais l’occasion qu’il faut pour faire parler d’eux. Anne Hidalgo, l’actuelle Maire de Paris, est une championne dans le domaine, surtout lorsqu’il faut s’en prendre aux entreprises numériques américaines. Tout nous montre que s’attaquer à la vente en ligne devient aussi très en vogue au sein de la gauche en ce moment…
Vous ne connaissez peut-être pas Paul Magnette, si vous n’êtes pas vraiment un habitué de la politique belge ?
Ce n’est pas vraiment grave en soi, mais sachez tout de même que le président du parti socialiste de la région francophone de la Belgique vient fièrement de déclarer qu’il rêvait d’un pays qui serait dépourvu… d’E-commerce. Magnette rejoint donc ses petits camarades dans une lutte qui voudrait entraîner des petits commerçants, prétendues victimes des plateformes en ligne, dans un combat qui ne leur appartient pas.
Rappelons que les commerces, quels qu’ils soient, utilisent eux aussi des plateformes pour se faire connaître et pour vendre leurs produits, voire même leurs services. Les plateformes ont tout simplement élargi les horizons. Il est vrai que les grandes enseignes disparaissent progressivement, mais ceux qui arrivent à sortir la tête hors de l’eau sans couler sont aussi ceux qui sont capables de se réinventer, voire même de réinventer le monde. Les canaux de distribution sont différents de ce qu’ils ont été par le passé, mais quel commerçant pourrait se plaindre d’avoir les outils dont il dispose aujourd’hui pour pouvoir exercer sa profession ?
Au risque de se tromper, peu d’entre nous ont vu des hordes de micro-entrepreneurs – en dehors des chauffeurs de taxi – envahir les rues et se plaindre des prétendus ravages du monde numérique. Les politiciens qui fustigent la vente en ligne ne se sont apparemment pas posé la question de savoir si ces nouveaux types de consommation nous arrangent ou pas.
Des gens comme Paul Magnette n’inventent t’ils pas un débat qui n’est pas du tout approprié à la situation comme ils l’ont fait avec le RGPD ?
De quoi je me mêle ?
L’Union Européenne est visiblement sous la menace de se voir gouvernée par des législations qui ressemblent de plus en plus à des franchises comme on peut les voir dans le monde du cinéma. Le RGPD (règlement général sur la protection des données) est en ce sens assez emblématique…
Ce dernier à trouvé auprès du grand public un certain support car il touchait tout particulièrement des entreprises dont les caisses sont pleines à craquer. Tenter de faire rentrer dans l’esprit général, que ces entreprises engrangeant de nombreux revenus, le faisaient aussi sur le compte de chaque individu en exploitant ses données était une stratégie tout aussi payante que de dire que les grands noms du numérique sont en train de détruire les pauvres petits commerçants donnent une vie à nos rues. Stratégie qui par ailleurs à donné naissance à une législation hautement lucrative. Chaque entreprise a dû s’adapter au RGPD à grands coups de milliards d’euros. Ceux qui n’y sont pas arrivés l’ont payé très cher, à un point tel que sur l’exercice 2021, la franchise RGPD a généré 1,25 milliards contre 180 millions en 2020, soit sept fois plus. Autant dire que là où on peut créer une législation, l’argent peut aussi y couler à flot et cette réglementation empêchera pendant de longues années toute entreprise européenne de se développer correctement dans le domaine de l’intelligence artificielle. Que va donc donner cette nouvelle folie européenne qui voudrait nous empêcher de commander nos produits en ligne ?
Nous reculons au fur et à mesure que d’autres pays avancent à cause de ce type de raisonnement. Le commerce en ligne, tout comme les grandes plateformes offrent de nombreuses nouvelles possibilités de travailler, différemment c’est vrai, mais de travailler quand même. De tous temps, les entrepreneurs ont dû faire preuve de créativité et d’imagination pour s’adapter aux changements et il n’y a pas de raisons pour que sur ce point du moins, les choses changent, à moins bien entendu qu’une nouvelle réglementation nous y contraigne.