L’immobilier est-il devenu complètement dingue ?

Oui et les gens aussi !

Ne faut t-il pas l’être, pour aller s’entasser dans des appartements hors de prix, en pleine ville ?

A Paris, aujourd’hui il faut que vos revenus atteignent 100.000 euros annuels pour pouvoir acheter un appartement de… 40 mètres carrés. Pire encore, cette surface annoncée est en moyenne inférieure de 38% (vous perdez encore 11 mètres carrés sur les 40 promis). Donc vous l’aurez compris, il va falloir se serrer un peu. Cette somme absolument dingue de 100.000 euros, cela signifie que si vous vivez seul, il va vous falloir un salaire de 6.500 euros net – minimum – pour pouvoir acheter un (très petit) appartement. C’est beaucoup, d’autant plus que le salaire moyen est de 3.921euros (Insee 2019). Donc, vous n’avez d’autres choix que de vivre en couple ou de passer par le parcours du combattant pour louer un endroit où vivre (et c’est encore plus difficile) !

Que les parisiens se rassurent néanmoins, ils ne sont pas les seuls dans ce cas. Le problème est général – un peu partout dans le monde – et il est récurrent dans le temps…

Plus on est de fous, moins on a de place et moins on rigole !

De tous temps et surtout, depuis la première révolution industrielle, la problématique du logement s’est posée. Depuis que les gens se ruent dans les villes pour vivre entassés, les uns sur les autres (au Moyen-Age, ils quittent les campagnes pour se rassembler autour des églises et former les villes que nous connaissons), les prix grimpent en flèche et forcément le problème évolue avec le temps et souvent, pas dans le bon sens.

Aujourd’hui, le manque d’accès à l’achat de biens immobiliers, pour les plus jeunes, est venu encore s’ajouter à cette problématique…

La question est maintenant de savoir ce que ce phénomène va générer comme comportement pour une génération Z, qui est née avec toutes les facilités du numérique et qui va être confrontée de face à ce problème. D’autant plus que le turnover des logements se fait plus lent avec l’allongement de l’espérance de vie.

Donc le problème va encore s’accentuer !

Nous serons de plus en plus nombreux sur la planète et nous allons devoir rogner de plus en plus sur les espaces naturels libres. Dans le cas contraire, il va y avoir des laissés pour comptes et ce n’est certainement pas une bonne nouvelle !

Airbnb, espoir et désespoir (surtout des autorités)…

Le numérique, on le sait, a considérablement modifié notre mode de vie. Il peut, face à cette problématique, nous aider à trouver des solutions, mais il peut aussi créer de nouveaux problèmes…

Le phénomène AirBnB dans les grandes villes comme Paris, est un véritable casse tête pour les autorités qui doivent forcer à contraindre des propriétaires à ne pas louer leurs biens autrement que par la voie traditionnelle. Effectivement, plus il y a de logements temporaires – pour les touristes par exemple – moins il y a de logements disponibles et moins ça fait l’affaire des hôtels. Et cela, fiscalement parlant, ça ne fait pas le bonheur du ministère des finances et des officiels citadins.

C’est clair, AirBnB fut une véritable révolution à elle seule, et beaucoup de propriétaires de part le monde y trouvent leur compte (c’est justement là qu’est la révolution). Lors des confinements successifs de 2020 et de 2021, on a pu remarquer dans les locations AirBnB, un allongement dans la durée. Les ventes de l’entreprise ont grimpé et la moyenne (temporelle) des locations est passée à 20 jours…

Cela voulait dire que les gens devenaient désormais nomades…

Le télétravail permet de rester fonctionnel n’importe où, à condition du moins d’avoir une connexion Internet (et d’avoir une profession qui s’y adapte). Ce phénomène a modifié notre perception temporelle, mais aussi géographique. Avec le télétravail, on peut à la fois sortir des créneaux des traditionnelles vacances (à condition de ne pas avoir d’enfants devant aller à l’école), mais on peut aussi être partout dans le monde à n’importe quel moment.

Le pire, dans l’histoire, c’est probablement que le télétravail et la télé-école n’ont pas eu plus de succès que cela lorsque la vie a repris son cours…

Le fait que les choses soient revenues à la normale, peut être même regrettable. Beaucoup de patrons ont exigé que tout le monde revienne en présentiel, pour le meilleur et souvent pour le pire. Les embouteillages ont repris, les files d’attente aussi, les prix des vacances ont à nouveau explosé et avec eux, les bouchons sur les routes. Et on ne parle même pas des aéroports !

Pourquoi n’avons-nous pas mué vers un autre modèle beaucoup moins contraignant ?

C’est simple, nous sommes retournés à nos références. Nous sommes revenus à ce que nous connaissions le mieux.

En revanche, il y a fort à parier que cette jeune génération qui va bientôt entrer dans la vie active, n’aie d’autres choix que d’engager une rupture avec les traditions. Leurs prédécesseurs se lançaient dans une coloc à la Friends, cela les faisait même rêver, mais on peut tabler sur le fait qu’il y a de fortes chances que le nomadisme devienne un modèle pour eux. Du moins dans la première décennie de leur vie au travail.

Ce ne sera plus pareil dans l’avenir…

Plusieurs éléments indiquent que les choses vont aller dans ce sens :

Tout d’abord, le vécu de cette expérience de prendre des vacances pendant une période scolaire. Même s’il devaient, eux aussi travailler à distance, ils ont vécu une expérience dans laquelle ils pouvaient aller à l’école d’une manière différente et ont vu leurs parents, eux aussi travailler autrement. D’autre part, il y a ce besoin complètement naturel et récurrent pour la jeunesse de voyager et de découvrir le monde. A cela, il faut ajouter les performances technologiques qui vont se développer de plus en plus :

Des environnements numériques ultra performants et immersifs, notamment avec les Métavers et le développement de constellations de satellites permettant d’avoir Internet partout dans le monde, même dans les endroits les plus reculés.

Si on ajoute encore à cela la problématique de l’accès à l’achat immobilier pour les plus jeunes ainsi que, nous l’avons dit, un solide décalage dans le turnover du parc immobilier (dû à l’allongement de l’espérance de vie), cela fait quand même de nombreuses raisons pour s’imaginer ce que devrait être la vie de ces jeunes qui commencent à travailler. Mais n’oublions pas non plus que les rapports au couple, ou plutôt la perception du rapport au couple hétérosexuel, est très largement différente aujourd’hui pour une génération qui considère qu’avoir des enfants, c’est mauvais pour la planète.

Le dernier point et non le moindre – si on met de côté les possibilités de colonisation extra-terrestres futures – est le développement des logements alternatifs qui offrent une expérience de vie tout à fait différente, telles que les yourtes, les roulottes, les (petits) chalets, les Tiny Houses ou les bâtiments imprimés en 3D. Des petites constructions qui font chuter drastiquement le prix des locations (vu que le prix de la construction est fortement réduit). Donc, ce qui constitue un argument en plus pour changer de coin…

D’une manière ou d’une autre, les choses vont s’équilibrer, mais ce qui est clair, c’est que pour ceux qui veulent acheter un appartement à Paris dans les prochaines années, il va falloir de l’argent, beaucoup d’argent et c’est une raison pour engager une rupture complète avec le modèle existant !

Sébastien Colson

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout !

Une époque formidable

C’est aussi…

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et des centaines d’articles qui traitent des problématiques de notre monde !

Mais surtout…

Un bureau de rédaction !

Si vous avez besoin d’un rédacteur Web, analyste des nouvelles technologies et spécialiste des répercussions de celles-ci sur nos sociétés, alors…

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