Robots taxis : Loin d’être une promesse immédiate, mais de toute façon une réalité à venir ! 

100.000 :

C’est le nombre de courses payantes accomplies chaque semaine par les taxis autonomes de Waimo, la division des véhicules sans chauffeurs d’Alphabet (Google), dans des villes américaines comme Los Angeles, San Francisco et Austin…

Toujours une longueur d’avance pour les zones moins friandes en législation !

Cela fait déjà bien longtemps que la phase de test ou d’expérimentation des véhicules autonomes est terminée dans des villes importantes aux Etats-Unis et en Chine, mais comme il est de coutume – hyper-législation oblige – nous n’avons toujours rien dans l’Union Européenne. Pire encore, il n’y a aucun espoir dans les prochaines années d’entrevoir, ne serait-ce qu’une faible opportunité de voyager en robots taxis chez nous.

Waimo est en quelque sorte le précurseur de ceux-ci… 

C’est le cofondateur de Google, lui-même, Larry Page qui en a eu l’idée dans sa jeunesse, alors qu’il trouvait trop lourd de devoir attendre le bus scolaire par tous les temps. Le concept n’a bien entendu pas échappé à d’autres acteurs américains (et chinois), comme Uber qui s’est très vite lancé dans la recherche à grands coups de millions de dollars avant de jeter l’éponge…

Uber n’a cependant pas dit son dernier mot et vient d’ailleurs de conclure un partenariat avec la filiale de Google. Son fondateur Travis Kalanick avait déclaré sans complexe en 2014, que ce qui coûtait le plus cher dans une course Uber, c’était le chauffeur. Si on ajoute à cela les problèmes auxquels l’entreprise a eu à répondre devant la justice de nombreux pays à cause du statut controversé des sous traitants chauffeurs, ainsi que les comportements hostiles des compagnies concurrentes et des chauffeurs de taxis traditionnels, il n’est pas étonnant que l’entreprise soit fortement intéressée de faire disparaître ce chauffeur historique dans son intégralité, dès qu’elle en aura l’occasion et apparemment le moment est proche, du moins à moyen terme.

Constructeurs et compagnie…

En terme de robots taxis, les acteurs commencent à se profiler à l’horizon, mais se comptent encore sur les doigts de la main : 

A Waymo, il faut ajouter Tesla, Lyft, Baidu, Cruise, Aptiv, Didi ou encore Zoo…

Il est cependant nécessaire aussi d’observer ce qui se passe chez les monstres de la Tech comme LG, Samsung ou encore Apple (qui vient de mettre fin à son projet d’une Apple car et à ses 10 milliards de dollars de développement) et aussi aux constructeurs automobiles traditionnels (qui réagissent toujours naturellement un peu moins vite) qui vont devoir inévitablement nouer des partenariats avec les entreprises qui détiennent les technologies et surtout les gigantesques quantités de données nécessaires pour alimenter les Intelligences Artificielles qui les pilotent.

Le système Autopilot/Full Self Driving développé par Tesla semble faire aussi son bout de chemin, bien qu’un nombre important d’accidents ont été créés par cette technologie. Elle semble en effet ne pas être parfaitement tout à fait encore au point. Néanmoins Elon Musk y tient et l’on sait que quand il tient à quelque chose, il le fait !

Comme Henry Ford rêvait que tout le monde possède une voiture, un des buts principaux de Musk est qu’un jour, les conducteurs des millions de véhicules Tesla en circulation, se réveillent un matin et possèdent soudainement par miracle un véhicule complètement autonome.  

Un fait est certain, le marché est en pleine ébullition, mais il n’est réservé qu’à des acteurs qui possèdent énormément de moyens technologiques. Donc ceux qui agiront dans le secteur répéterons ce que l’automobile et avant elle le marché des diligences a toujours fait, à savoir une mainmise de quelques entreprises, seulement, qui ne laisseront pas les autres passer.

Et maintenant ?

Si on regarde les chiffres récents du secteur, ils ne sont pas vraiment mirobolants :

Seulement 1,23 milliards de dollars en 2021 et une légère augmentation pour 2022, avec 1,71 milliards de dollars…

Et cela concerne le marché global, c’est-à-dire de la vente de véhicules jusqu’aux courses effectuées. Ce n’est effectivement pas grand chose pour l’instant mais les prévisions pour 2030 seraient 10 fois plus élevées (soit plus ou moins deux fois moins que le chiffre d’affaires global mondial pour 2024 de l’industrie automobile). Dans ce cas de figure, nous ne sommes pas encore proche d’une véritable révolution radicale et tout indique que nous avons du temps pour nous adapter, d’autant plus que les administrations qui chapeautent les législations qui réglementent beaucoup de choses dans la grande majorité des pays du monde vont tout faire pour freiner le bon déroulement de la technologie qui servira aux robots taxis dans le futur…

Une chose est néanmoins certaine, l’arrivée des robots taxis ne va pas se passer sans mal, surtout au niveau européen, là où les législations sont légions. Donc il est possible que les syndicats réitèrent les actions comparables à celles qui ont été faites contre (ou des tentatives massives de faire miroiter aux chauffeurs de VTC le rêve d’être engagés en CDI et de se mettre en grève pour cela) les chauffeurs Uber ou Lyft. 

L’arrivée en grandes pompes des robots taxis, c’est avant tout la promesse d’un mouvement social qui répétera, comme de nombreux autres secteurs auparavant, une révolte par rapport à ce que les syndicats considèrent comme une injustice. Mais la révolution des robots taxis, c’est aussi une révolution qui est similaire à celle qui a vu les diligences être remplacées par le train et l’automobile. 

Qui s’en plaindrait aujourd’hui ? 

Plusieurs millions de chauffeurs vont perdre leurs emplois dans les dix prochaines années, tout comme plusieurs milliers de conducteurs et de constructeurs de diligences ont perdu leur travail autrefois. Les chauffeurs de taxis et de VTC, au regard des chiffres, ont encore le temps de faire la transition avec ce nouveau monde de la mobilité, qui arrive. 

Une lutte pour conserver des emplois qui vont disparaître à tout jamais – car ici, il s’agit d’un point de non retour – est promise de toute façon, mais elle est déjà perdue d’avance…

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…

Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !

Ah oui, au fait, nous sommes aussi sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et nous avons aussi un groupe sur Facebook sur lequel nous pouvons discuter de toutes les problématiques qui se posent à nous, donc on vous y attend car nous avons besoin de vous !

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