“Champion 12.3”…
Ça vous dit quelque chose ?
Non ?
Rien d’étonnant, mais si je vous en parle aujourd’hui c’est que le sujet illustre à la perfection le fait qu’une bande de mâchouilleurs de cigares, bien assis confortablement dans leurs beaux fauteuils en cuir, sont capables de vous jeter de la poudre aux yeux.
“Champion 12.3” c’est le rassemblement de plus de 200 géants de l’agroalimentaire qui se sont engagés à réduire le gaspillage alimentaire d’ici… 2030. Ces géants sont Kellogg, Mars, Unilever, etc.
Bref, tout ce que vous trouvez dans vos supermarchés…
Ma première réaction était de me dire que les choses bougeaient – à ce niveau là du moins – et qu’enfin on allait pouvoir lutter contre ce type tout particulier d’obsolescence programmée.
En y réfléchissant plus longuement, j’ai vraiment l’impression que d’annoncer cela et de ne rien annoncer du tout, revient exactement à la même chose
Je m’explique :
Tout d’abord il y a le délai…
Franchement, 10 ans pour lutter contre le gaspillage revient à dire “nous sommes conscient d’un problème qui nous rapporte beaucoup d’argent, mais nous allons prendre tout notre temps pour y remédier ”.
Ensuite, il y a l’absence absolue d’informations sur les intentions, si ce n’est que de pousser leurs fournisseurs à la réduction du gaspillage de plus d’un milliard de tonnes de marchandises alimentaires par an
Bien !
Donc si on comprend bien le gaspillage – qui est fait par les supermarchés et les consommateurs – va purement et simplement continuer. Ce qui arrange très bien les vendeurs par ailleurs.
La solution contraire serait de prolonger la péremption des produits mais on ne voit pas vraiment comment limiter le gaspillage. De plus, qui dit prolonger la durée de vie des produits, dit aussi une augmentation de l’utilisation des produits chimiques.
Une véritable solution serait de permettre la vente de produits laids, mais ici, la décision finale appartient aux supermarchés et à l’acheteur final.
Seront-ils prêts à y consentir ?
Il ne faut pas oublier que ces groupes gigantesques travaillent pour la plupart, avec des organismes qui privilégient une agriculture favorisant les modifications génétiques. En d’autres termes… Monsanto !
Voilà véritablement une illustration d’une annonce fumeuse qui à mon sens cache bien des choses. Et pas que du bon !
Greta Thunberg (et toute sa génération) n’a-t-elle pas finalement raison ?
Du côté des grosses entreprises de la Tech– Bruno Le Maire n’en démord pas – il faut faire cracher les entreprises technologiques
Les négociations avec l’OCDE n’ayant abouti à rien, nous allons nous en occuper…
« La France doit être fière d’être l’un des premiers pays en Europe, avec l’Espagne, l’Italie, et l’Autriche à percevoir une taxation juste sur les gens du digital, dont je rappelle qu’ils sont les seuls vainqueurs de cette crise ».
Ce sont ses propres mots…
Très bien monsieur Le Maire !
On voit ici la nouvelle stratégie se mettre en place…
Les entreprises technologiques s’en sont bien sorties pendant le confinement parce qu’elles ont été capables d’anticiper le futur et non faire preuve d’immobilisme, comme la plupart des institutions ont toujours fait dans l’histoire.
D’autre part, je voudrais insister sur le fait qu’outre le fait de gagner de l’argent, les entreprises technologiques se concentrent sur l’amélioration du quotidien de l’individu et non de le plumer à chaque coin de rue.
De fait, j’ai bien peur de voir arriver une nouvelle théorie du grand complot qui tenterait de démontrer que les problèmes liés au COVID 19 sont en fait à l’initiative des géants de la technologie. Et à ce propos, il est important de rappeler que ce virus s’est “échappé” du laboratoire d’un pays hautement supervisé par l’administration ultra centralisée chinoise.
A suivre…
Ça bouge dans l’espace !
Toyota et l’agence spatiale japonaise viennent de dévoiler quelques images d’un futur rover censé parcourir 10.000 km sur le sol lunaire. Le véhicule à été baptisé Lunar Cruiser, une référence au Land Cruiser du constructeur japonais.
Alors, outre les performances technologiques exceptionnelles du véhicule, je m’attarde sur le thème parce que ce nom nous donne une information très claire sur les intentions du groupe. Dans la seconde partie de la décennie 2000, Toyota est devenu le premier constructeur mondial et comptait bien le rester. Pour cela il avait orienté sa stratégie sur trois axes bien précis :
Les véhicules hybrides électriques et à hydrogène, les véhicules alternatifs urbains ainsi que les voitures volantes. Mais rien n’a été dit à l’époque sur cette ambition de développer des véhicules habitables – sortes de RV – qui pourraient très bien être des acteurs majeurs sur les parcs automobiles lunaire et martien.
Alors Tesla ou Toyota ?
Il est clair que la mobilité sur la Lune et sur Mars, pour ceux qui anticipent l’avenir, sont des sujets de première importance. Et sur ce point les membres de l’Union Européenne ont plutôt intérêt à se mettre d’accord, car les deux marques pourraient très bien faire perdre à cette dernière la position privilégiée qu’elle a sur terre (en termes de transport). Par ailleurs, les formes, légèrement étranges, du pick-up de Tesla ne sont-elles pas un avant goût de ce que pourrait être le véhicule extra-terrestre du futur ?
Et tant que l’on en parle, Elon Musk a une furieuse envie d’envoyer son vaisseau spatial Starship vers Mars en… 2024 !
C’est tôt, très tôt mais – quoique l’on puisse dire – Musk, bien qu’il affiche un optimisme souvent surdimensionné a démontré à maintes reprises que ses paroles n’étaient pas que des promesses en l’air. Space X a, pour le démontrer, déjà déployé 800 satellites de sa constellation Starlink. Et ce n’était à la base qu’un projet fou issu d’un brainstorming avec Larry Page et Sergey Brin , les fondateurs de Google.
Tout nous le montre chaque jour, l’Europe a raté la quatrième révolution industrielle et il ne s’agit pas de rater la cinquième…