Une crise peut en provoquer une autre, on le sait. Après les confinements de 2020 et de 2021, nous avons successivement assisté à des pénuries de semi-conducteurs (donc de voitures neuves), puis à des pénuries de bois et de matériaux de construction. La main-d’œuvre a elle aussi commencé à manquer dans certains secteurs, l’offre immobilière aussi et pour couronner le tout, le prix de l’énergie à littéralement explosé. Les conséquences des différents confinements ne sont donc pas rares et tout laisse croire que ce ne seront pas les seuls…
Des effets , des effets, encore des effets…
Une des principales difficultés que nous avons en tant qu’être humain est de pouvoir nous transposer dans le futur pour pouvoir se préparer aux éventuelles difficultés que nous pourrions éprouver. Or les choses qui nous arrivent aujourd’hui déterminent elles aussi ce que nous allons devenir demain. Si on vous avait dit il y a vingt ans que le monde serait envahi par des véhicules électriques, qu’une entreprise privée transporterait des touristes dans l’espace, qu’on ne pourrait plus fumer dans les lieux publics, qu’une intelligence artificielle détecterait des cancers, que les gens seraient obligés de porter un masque en public ou que la moitié de la planète serait confinée à la maison, il y a fort à parier que vous ne l’auriez pas cru. Pourtant, si vingt ans auparavant, vous aviez observé de près le développement des technologies et des mœurs, vous auriez probablement pu définir l’avenir, dans ses grandes lignes, du moins. Plus que jamais, il est important d’analyser ce qui se passe aujourd’hui pour définir ce que sera le monde demain et des indices, nous en possédons de nombreux :
Même si les pénuries sont passagères, leurs impacts vont inévitablement entraîner des changements de comportements et de consommation et là, place à l’innovation. Les tensions politiques qui opposent la Chine et la Russie à l’Occident entraînent des investissements colossaux dans la recherche militaire mais aussi dans la cyber sécurité, d’avantage même que dans l’armement. Les possibilités de travailler à distance et le manque d’accès au logement pour les jeunes, va aussi entraîner des changements importants, surtout quand on pense aux possibilités qu’offre Airbnb. La manière de se loger va probablement muter elle aussi vers un mode plus nomade, ce qui aura un impact inévitable sur la manière de se vêtir ou d’acheter des biens de consommation. Envisager le déploiement massif des robots de livraison et des taxis sans chauffeurs va entraîner des conséquences toutes particulières en termes d’emploi, surtout que ces derniers vont aussi avoir une influence majeure sur notre manière de consommer et de nous déplacer et de fait générer pour certains un mode de vie beaucoup plus sédentaire…
Musk encore lui !
Il arrive aussi que les meilleurs indices ne viennent pas directement de cas généralisés mais plutôt d’individus. Donald Trump et Vladimir Poutine ont tous les deux fait beaucoup de dégâts sur le long terme et tout nous laisse croire que ce dernier va persévérer dans le domaine. Rappelons à ce propos qu’en ce moment, des troupes sont massées de part et d’autre à la frontière entre la Russie et l’Ukraine. Dans un tout autre registre, Steve Jobs à lui aussi marqué son temps et changé radicalement notre manière de vivre tout comme Pat Haggerty, lorsqu’il a inventé une machine à calculer miniature ou une simple radio portable qui à fortement contribué à répandre un Rock’N’Roll dévastateur (culturellement parlant) qui a lui même donné naissance à la contre culture des années 60 et par extension à l’ère numérique.
Parmis ces personnes illustres (pour le meilleure et pour le pire), il en est un que nous ne pouvons pas ignorer, tant son impact sur le monde est important et il ne peut s’agir de personne d’autre que Elon Musk…
On serait de mauvaise foi pour le nier, si le paysage automobile vire à l’électrique, c’est un (tout petit) peu à cause de lui. Si le transport spatial s’est privatisé, c’est aussi à cause de lui. Si les habitations sont aussi en train de se transformer en mini centrales énergétiques, c’est encore et toujours une petite part de Musk qui entre en jeu. Bref, Elon Musk est un de ces personnage qui influence le monde et il est très intéressant de se baser sur ses propres réflexions et expériences pour déterminer l’impact qu’il va avoir sur notre futur. Par ailleurs, si on remonte à peine une année en arrière, on se rappelle que Musk avait été très contrarié par le fait que l’Etat californien avait maintenu la production de son usine de Fremont fermée. Il avait par ailleurs déposé plainte contre cette fermeture, et menacé de quitter la Californie. Aujourd’hui c’est chose faite et il se peut que les conséquences soient largement plus importantes que ce qu’il pourrait paraître à première vue…
Une invasion généralisée de la robotique ?
Bon, revenons en au fait…
Il y a moins d’un an d’ici, Musk annonçait le développement d’un robot bipède de 2,50 m de hauteur, capable de porter une charge de 50Kg. Ce robot aux formes futuristes (et, on peut s’en douter très minimaliste) rappelle ironiquement ceux que l’on peut voir dans les premiers films de Star Wars (pour rappel le nom des fusées Falcon n’est pas sorti de nul part). Jusqu’ici ce robot pourrait faire figure d’un simple délire de milliardaire en mal de créativité. Sauf que quand Musk lance un scénario qui annonce la production massive d’un robot humanoïde au sein même des usines Tesla – allant même jusqu’à mettre ce projet en avant de tout le reste – on ne peut douter de ce qu’il y a derrière. Musk a en effet été très perturbé par l’arrêt de ses infrastructures industrielles pendant les confinements. Or cela a pu lui donner certaines idées en ce qui concerne une éventuelle suite de la crise sanitaire ou plus simplement à ce qui pourrait s’apparenter à une éventuelle pénurie de main d’œuvre. De là est né Optimus (ou Tesla bot), un robot qui va dans les prochaines années côtoyer le personnel des usines dont Musk est le propriétaire. Chacun pourrait dire encore une fois qu’il est plongé dans un nouveau projet – et on le sait, il à cette formidable capacité à les mettre sur pied – mais lorsque ces robots humanoïdes sont équipés des technologies autonomes liées (en temps réel) à celles qui sont déployées dans les véhicules, ça parait un peu plus sérieux. En quelques sortes nous pourrions très bien assister à une mutation de la voiture Tesla, vers celle d’un robot ménager multifonctions. La maison, qui est aussi au centre des intérêts de l’entreprise. Tout réside dans cette technologie exceptionnelle de la conduite autonome et force est de constater qu’ encore une fois, on ne l’avait pas vu venir. Sauf que cette fois, nous avons un peu d’avance et nous devons nous apprêter à une situation dans laquelle, demain des robots humanoïdes de Tesla envahiront nos vies et surtout les usines, exactement comme les voitures le font sur les routes. Et si l’engouement pour ce type de robot est le même que pour le véhicule électrique, la généralisation de la robotique dans les usines (et dans les maisons) n’excédera pas 10 ans.
Alors, êtes vous prêts pour cela ?
