Elon Musk a-t-il vendu son âme au diable en soutenant Trump ?

Pourquoi Elon Musk a-t-il soutenu la campagne de Trump ?

Les valeurs et les actes de ce dernier étant très largement critiquables, on aurait plutôt tendance à croire que l’investissement d’Elon Musk dans les présidentielles de 2024 aurait été un peu plus discret.

On le sait, il est loin d’être un grand fan des démocrates et du socialisme en général (woking aux USA), mais de là à conclure un pacte avec un Donald Trump, un homme avec qui il n’a rien en commun, il y a de la marge…

Détails !

Le seul point commun qu’ont les deux hommes est une volonté farouche de la liberté d’expression, mais cependant pas du tout pour les mêmes raisons :

D’un côté, Trump revendique ce besoin d’expression parce que les réseaux sociaux ont fermés ses comptes après l’invasion du Capitole, à la veille de l’investiture de Joe Biden comme président. De l’autre, Elon Musk en est convaincu parce qu’il a souvent été victime de railleries quand il affichait publiquement ses projets. Nous avons ici la base d’un sentiment qui s’est renforcé solidement avec le temps…

En dehors du fait qu’ils soient tous les deux des hommes d’affaires (l’un réussit un peu plus que l’autre et apporte beaucoup plus à l’humanité, tandis que l’autre n’agit jamais que par purs intérêts financiers), rien ne les rassemble. Il faut donc aller en profondeur pour en comprendre un peu plus :

En dehors de tous les éléments qui ont pu l’orienter vers un libertarianisme, presque extrême, très en vogue dans la Silicon Valley, on remarque trois grandes lignes droites qui auraient pu le pousser vers le camp républicain : 

D’une part les législations souvent prisées par le parti démocrate et son aile extrême, ensuite les intérêts propres au réseau Starlink et enfin l’arrêt des enquêtes des autorités américaines contre ses entreprises…

Des promesses, toujours des promesses ?

On sait que les démocrates américains ne sont jamais avares de législations. Ils n’en sont pas au stade extrême de l’Union Européenne, mais ils sont beaucoup plus propices à voter de nouvelles lois qui pourraient ralentir la productivité des entreprises, par rapport à leurs homologues républicains. C’est ce qui a motivé Musk par ailleurs à aller au Texas pour y développer ses activités. Cette attraction vers le candidat républicain pourrait s’expliquer pour cette raison, mais il y a une chose encore plus importante derrière cela : 

Beaucoup de libertariens tendent vers la voie républicaine (dans le sens américain bien entendu), mais peu se trémoussent sur une scène avec un candidat à la présidence. Trump a besoin de faire des deals et le deal ici est que Musk puisse continuer à développer ses activités sans vraiment avoir d’encadrement contraignant comme il en avait en Californie et en retour ce dernier remet de l’ordre dans les finances publiques…

La deuxième raison est d’ordre beaucoup plus importante car elle concerne Starlink !

Le réseau de satellites est aux communications terrestres et dans le futur, extraterrestres, ce que X représente pour Musk par rapport à la liberté d’expression (mais aussi comme un outil qui remplacerait les relations entre l’espace public et l’espace privé, notamment en termes d’état-civil). 

Les tensions entre la Russie et l’Occident ont poussé les deux nations à développer des armes nucléaires spatiales qui pourraient nuire, voire même rendre obsolète, tous les satellites en orbite et même empêcher de nouveaux de s’y placer. Dans les grandes lignes nous sommes aujourd’hui dans la même situation dans l’espace, que nos parents étaient à Cuba dans les années 60, donc c’est pour dire que Musk à beaucoup à jouer à ce niveau-ci, d’autant plus qu’une explosion nucléaire spatiale pourrait empêcher aussi tout rêve de conquérir la planète Mars. 

Entre Kamala Harris et Donald Trump, qui est le plus proche de Vladimir Poutine ?

Un pacte avec le diable reste un pacte avec le diable !

Dans de telles circonstances, lorsque l’on connaît les relations entre Trump et Poutine, il ne faut pas réfléchir longuement sur le choix de Musk !

La troisième raison valable pour laquelle Elon Musk aurait rejoint le camp Trump est que comme nous l’avons dit plus haut, un deal est un deal et le deal est maintenant de mettre les différentes enquêtes qui pèsent sur ses propres entreprises de côté. Ce qui lui laisse de quoi respirer pour accomplir à bien la mission qu’il s’est fixée, à savoir faire de l’espèce humaine une espèce interplanétaire. 

Qui mieux – dans ce contexte – que Trump pourrait l’aider à faire aboutir cet objectif élevé, très élevé même ?

Pourtant quand on s’associe avec le diable, il y a toujours un prix à payer et dans le cas qui nous intéresse ici, il n’est pas le moindre :

Dès l’annonce des résultats des présidentielles, l’action Tesla a grimpé de presque 15 % et ça, c’est l’effet à court terme !

Néanmoins, Trump est quelqu’un d’instable psychologiquement et tout comme Poutine, il va dans le sens où le vent l’emporte…

D’autres part, les valeurs de Musk vont dans le sens de la protection de la planète, ce qui est loin d’être le cas de Trump. Rappelons que quand ce dernier à signé la sortie des accords de Paris, Musk lui a claqué la porte à la figure. 

Une dispute n’est donc pas inévitable, même si les choses semblent reluisantes aujourd’hui. 

D’autre part, faire un pacte avec quelqu’un qui connaît bien Vladimir Poutine et veut agir dans le sens de ce dernier – notamment concernant la question ukrainienne et plus largement aussi la question européenne (et bien sur en ce qui concerne l’OTAN) – se met inévitablement sous le feu de la pratique du chantage. La situation pourrait donc tourner au vinaigre et les conséquences pourraient même voir le beau projet d’Elon Musk s’évaporer. D’autant plus que si les voitures qu’il produit risquent de se vendre un peu plus aux Etats-Unis (du moins dans un premier temps), il n’est pas dit que ce soit la même chose dans une Union Européenne désormais en guerre contre la Russie (et peut être rancunière par rapport au pacte signé avec Trump) et une Chine, qui en cas d’extrêmes tensions avec les américains pourrait très bien lui mettre des battons dans les roues.

Enfin, à moins d’une catastrophe, il y aura aussi un après Trump et cette fidèle collaboration en cas de retour des démocrates aux pouvoir pourrait très largement se retourner contre lui…

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

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