Changer l’humanité, ce n’est pas donné à tout le monde. Autant les gens qui ont changé le monde sont nombreux, ceux qui ont véritablement changé l’humanité sont quant à eux bien plus rares. On peut même les compter sur les doigts d’une seule main…
Qu’est ce qui fait la différence entre une personne qui change le monde et une autre qui change l’humanité ?
Pour trouver la réponse à cette question, il faut d’abord resituer un contexte précis et ensuite évaluer la direction qu’à pris l’humanité toute entière après le passage de ces individus, tout particuliers. Par exemple, nous ne connaissons pas vraiment la personne qui a inventé l’écriture. De fait, il s’agit probablement et vraisemblablement d’un très long processus. Certains historiens considèrent que les peintures rupestres peuvent, elles-mêmes êtres considérées comme le début de l’histoire de l’écriture.
Quoi qu’il en soit, ce qui est certain, c’est que le passage d’un monde où l’écriture n’existait pas à celui d’une écriture structurée, a définitivement changé ce même monde, mais il a surtout et avant toutes choses changé l’humanité…
Des gens qui ont changé le destin du monde…
Si Socrate et Platon n’avaient pas vécu en leur temps, notre façon de penser serait-elle la même aujourd’hui ?
Probablement pas, mais on peut supposer qu’elle serait légèrement similaire. La perception que nous avons serait peut-être un peu différente. Ni l’un, ni l’autre n’ont véritablement changé quoi que ce soit dans l’humanité, mais néanmoins il ont de part leurs réflexions, apporté à ceux qui les entouraient une autre manière d’envisager leur rapport à la vie, l’espace et à la terre. Ces gens ont transmis ces connaissances à d’autres qui en ont fait de même et ainsi de suite, pour finalement arriver jusqu’à nos bancs d’écoles et d’universités. Mais entre-temps, un homme a joué un rôle absolument déterminant dans la transmission de ce savoir qui n’était jusque-là réservé qu’à une très petite minorité d’initiés, qu’étaient les moines. Ceux-ci étant à peu près les seuls à avoir accès à des bibliothèques de manuscrits rédigés et illustrés par des copistes. L’art de la guerre étant réservé aux nobles – qui pour la plupart ne savaient ni lire, ni écrire – le savoir et la connaissance étaient réservés au clergé. Charlemagne n’a de ce fait rien inventé en termes de transition du savoir – puisque ce dernier est inhérent au règne animal – il l’a juste formalisé en créant les bases de ce que serait une école structurée dans le futur.
A t-il changé le monde ?
Oui !
A-t-il changé l’humanité pour autant ?
La réponse est bien entendu non, même s’il élargissait le champ d’éducation à une plus large noblesse laïque (qui deviendrait quelques siècles plus tard bourgeoise), pour aller surveiller les différents comtés de son empire, mais cela n’a rien absolument rien changé à l’humanité. Bien que les écoles remontent à l’antiquité, laissons lui le fait qu’il est à la base de ce que deviendra l’enseignement catholique dans les siècles qui suivront…
Jésus Christ, la véritable super star d’un cercle très restreint !
La transmission du savoir va prendre un tournant majeur avec la généralisation de l’imprimerie grâce à Johannes Gutenberg, apparement à partir de 1454. Attention le procédé existait déjà bien avant en Asie, mais ne s’est jamais généralisé au monde entier, du moins que dans d’infimes proportions. L’imprimerie a considérablement changé l’humanité car elle a permis avec le temps, un accès au savoir universel de part la démocratisation qu’elle entraînait de l’écrit. Elle a certes envoyé au tapis les moines copistes, mais elle a créé des millions de professions. En ce sens, Gutenberg a considérablement changé l’humanité car en à peine 500 ans, la majorité des habitants de la planète (tout est relatif, bien entendu) ont eu accès à l’écrit, mais aussi à l’écriture. Cela n’a peut-être l’air de rien, mais au regard de l’histoire c’est énorme !
Ne laissons cependant pas à Gutenberg toute la gloire de cette jolie performance puisqu’il faut aussi compter sur bien d’autres paramètres qui ont fait que la plupart des gens sur la planète soient instruits au XXI°siècle. La révolution industrielle en fait d’ailleurs partie, mais il y a aussi une dimension fondamentale dans ces 5 siècles d’histoire et elle n’est autre que la connaissance, et la philosophie des lumières en fait d’ailleurs partie. Mieux encore, le savoir restreint considérablement la violence et de ce fait encourage l’humanité à privilégier l’humain avant tout…
Si à Athènes, dans la Grèce Antique, le savoir et la réflexion étaient de mise (ce qui était moins le cas à Sparte) – donc forcément à l’opposition de certaines formes de violence – il en était très différent deux siècles après dans une Rome, ultra sophistiquée (pour l’époque) techniquement. L’hygiène, l’architecture, les infrastructures, c’est indéniable, dépassent très largement toutes les autres nations de l’époque. Le règne de Rome sur toute la méditerranée en témoigne. Néanmoins, l’humain était loin d’être une préoccupation principale et c’est logique puisqu’il s’agissait d’une civilisation basée sur la guerre, la soumission, la rééducation et sur la conquête. En bref les romains étaient de véritables barbares (humainement parlant) et puis vint un homme qui changea la face du monde en disant finalement quelque chose de très simple :
“Arrêtez de vous taper dessus et faites autre choses de vos vies !”
Cet homme, vous vous en doutez probablement est Jésus de Nazareth, qui deviendra avec le temps… Jésus-Christ. Alors, que l’on soit croyant ou pas, que l’on mette en doute son existence ou non, il faut bien avouer que ce personnage, pourtant bien historique, a changé à tout jamais la face de l’humanité. Aujourd’hui les guerres en témoignent et ce sont des robots qui vont probablement aller se battre sur les champs de batailles du futur (si il en a encore), parce que de plus en plus, globalement du moins, la vie à une importance primordiale (aujourd’hui, plus de cinq logisticiens sont nécessaires pour le déploiement d’un soldat au sol)…
A qui le tour ?
Peu importe ce que les religions ont fait et de l’image qu’elles ont donné de cet homme. C’est avant tout le message qui s’est transmis au monde entier qui est important et surtout le sens que prend l’histoire en fonction de ce dernier qui est important. Bien entendu le processus est très lent et approximativement 2000 ans après (il serait né 7 ou 5 ans avant l’an où tout recommence), des gens comme Vladimir Poutine existent toujours, mais les choses avancent néanmoins. Un certain rapprochement est à faire entre Gutenberg et ce fameux Jésus de Nazareth :
Le premier ouvrage imprimé industriellement (encore une fois tout est relatif) dans l’histoire est… la bible !
A vous d’en tirer les conclusions adéquates…
Non, il ne s’agit nullement ici d’évoquer des prophéties et de tomber dans des délires qui ne reposent sur rien. Le fait est qu’un type arrive discrètement et demande à tout le monde d’arrêter de se taper dessus. Ensuite, cette phrase traverse les siècles et est accélérée considérablement par une technique naissante et exponentielle. Une évolution qui peut même faire tourner la tête aujourd’hui, puisque pour 12 innovations recensées en 1923, elles sont au nombre d’au moins 7 par jour, exactement un siècle plus tard (Peter Diamandis).
Henry Ford a changé le monde en démocratisant considérablement l’accès à la mobilité individuelle, avec pour conséquence toutes les problématiques auxquelles nous devons faire face aujourd’hui.
A t-il pour cela changé l’humanité ?
Bien entendu, … Non, car si Ford ne l’avait pas fait, un autre l’aurait fait à sa place. Rappelons qu’il existait au début du XX°siècle des centaines de constructeurs automobiles. Ford ne faisait qu’une chose… changer le monde !
Un siècle plus tard pourrait t’on dire que Elon Musk va changer le destin de l’humanité ?
Avec un peu de recul, nous devons discerner plusieurs éléments disparates dans la personnalité du personnage :
Le premier point est qu’il fait basculer l’élément qui menace la planète Terre, d’une sixième extinction, en engageant une rupture partielle avec le modèle économique imposé par Henry Ford (dans ce cas ci la mobilité individuelle reste toujours la mobilité individuelle).
Le second point est dans sa volonté de briser toutes les frontières terrestres et de faire de l’humanité une espèce interplanétaire.
Le troisième point est qu’il est conscient du meilleur et du pire par rapport à une machine qui cohabite de plus en plus avec l’humanité. On retrouve une fois encore ici, comme ce fut le cas pour Gutenberg, la technique (devenue technologie) qui transforme l’individu.
Enfin, nous avons dans ce personnage, une popularité jamais atteinte dans l’histoire, par un simple homme d’affaires. Steve Jobs était influent, certainement, mais il n’a jamais atteint le stade d’être accueilli comme un chef d’Etat…
Si l’on considère ces quatre points de vue séparément, Musk ne peut pas avoir d’impact sur l’humanité. En revanche, si on considère cet Univers dans sa globalité – du point A jusqu’au point Z, c’est-à-dire la colonisation de la planète Mars – Musk pourrait être le troisième élément qui change les choses.
S’affranchir des lois terrestres, vivre avec la machine en harmonie (mais toujours la maîtriser), engager une rupture avec ce qui ne fonctionne pas dans le monde, tels sont les trois grandes lignes que poursuit le personnage et même s’il ne vivait pas assez longtemps pour arriver à ses fins personnelles, le travail accomplis est trop important aujourd’hui pour qu’il ne reste pas achevé par quelqu’un d’autre…
C’était bien ?
Bon…
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Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !
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