Il y a aujourd’hui deux types d’innovations…
L’une est horizontale et l’autre verticale. La première consiste à créer un produit qui en améliore un, déjà existant. C’est ce type d’innovation qui nous mène à la mondialisation. Le second consiste à créer un produit qui détruit tout l’écosystème lié à un secteur particulier. Spotify, avec son streaming musical a par exemple renversé l’Itunes d’Appel, qui lui même avait fait s’écrouler entièrement toute l’industrie de la musique. C’est ce que l’on appelle l’innovation de rupture.
Le premier axe sur lequel nous devons nous concentrer pour mesurer la possible mort programmée de la mondialisation, est celui du rapprochement entre eux, des pays faisant partie du même continent. Ce rapprochement s’est considérablement développé avec la crise économique de 2008. Cette dernière à généré deux phénomènes qui accentuent les échanges entre les continents et qui de ce fait, enraye les échanges intercontinentaux. Ce sont d’une part, la hausse du prix du pétrole et d’autre part la pression des gouvernements pour réduire les émissions de CO2. Ces deux impératifs créent inévitablement un replis des échanges sur les marchés continentaux.
Parallèlement on peut aussi et cela date d’avant l’année charnière 2007/2008 observer une tendance à l’union politique et commerciale sur tous les continents. L’Union Européenne bien entendu, mais aussi l’Union Africaine (UA). En Asie : l’Union Asean et ASEAN+3, en Amérique du Sud, l’Union des nations Sud Américaines et enfin en Amérique du Nord, l’union de libre échange entre le Canada , le Mexique et les États-Unis (celui-ci étant contredit en ce moment par l’administration Trump, mais mettons que ce n’est que passager).
Autre phénomène… On a pu voir ces dernières années une tendance marquée à retourner produire sur leur territoire d’origine, des entreprises qui avaient délocalisé leurs activités depuis longtemps. Les robotisations et numérisations, au sein desquelles s’activent les innovations verticales, en sont en grande partie responsables, mais on peut aussi noter que la tendance générale à une consommation de qualité et de proximité est devenue une préoccupation omniprésente pour une partie importante et croissante des populations occidentales. Le circuit court est effectivement aujourd’hui à la mode.
Plus les nouvelles technologies seront performantes, plus les échanges physiques entre les personnes dans un contexte économique du moins, diminueront. Les imprimantes 3D par exemple, donnent accès au produit physique sans devoir passer par l’industrie et le transport. Une généralisation de celles-ci entrainerait la disparition presque complète des échanges industriels internationaux dans le monde physique.
A quand cette rupture ?
Probablement lorsque une entreprise sera en mesure de créer une imprimante 3D qui produise la plupart des instruments dont nous avons besoin dans la maison y compris l’électroménager.
Enfin, l’avènement des environnements numériques de travail, la généralisation du travail à domicile ainsi que les opportunités de travail en ligne ne risquent-ils pas de nous « clouer » définitivement à la maison ?
La consommation et le travail par l’intermédiaire numérique change effectivement le paysage économique, et surtout celui des transports. Aujourd’hui il n’est plus nécessaire par exemple pour un homme d’affaire de se déplacer vers un autre pays. Il peut via une interface numérique (Skype entre autre) dialoguer avec ses partenaires. De plus le phénomène du Hang Out par l’intermédiaire d’applications numériques permet des réunions à n’importe quel moment entre plusieurs acteurs, simultanément, sur plusieurs points différents du globe.
Continentalisation, retour des entreprises sur leurs territoires d’origines, évolutions des imprimantes 3D, généralisation du travail à domicile… Voici quatre indicateurs très utiles qui vont nous permettre d’observer l’évolution du monde économique.
Cela va probablement faire plaisir à ses plus farouches opposants, mais il semble que sur de nombreux aspects, la mondialisation va progressivement reculer…