Les dangers de la déconnexion…

Après avoir passé six semaines à comprendre le XXI°siècle et cerner dans les grands axes ce qui nous attend dans un futur proche, voici le temps venu de passer à la seconde série de cette aventure, consacrée cette fois, non plus à la compréhension du monde dans lequel nous vivons, mais plutôt à la phase d’acceptation…

La troisième révolution industrielle et la société du coût marginal zéro, telle que nous l’avons analysée dans la première partie sont maintenant des réalités. Pour rappel, celle-ci comporte trois grands fondements :

La transition du parc immobilier et automobile mondial vers les énergies renouvelables, la généralisation de l’économie du partage (voir même de l’uberisation) et enfin la généralisation de l’économie collaborative.

Nous savons aussi que les théories de Jeremy Rifkin sur la troisième révolution industrielles rencontrent souvent des opposants.

Nous savons bien entendu pourquoi…

Il est en effet difficile d’accepter que les choses changent dans le sens contraire de ce à quoi nous croyons. Et les réticences par rapport aux changements sont, on ne peux plus logiques car le changement fait peur…

Pourquoi ne veut-on pas sortir du XX°siècle…

Cela peut paraître difficile à comprendre, mais de nombreuses personnes vivent encore au rythme de l’ère industrielle…

Oui, c’est vrai avec des smartphones, des véhicules sophistiqués, parfois électriques et des objets connectés. Cependant beaucoup misent encore sur un schéma de carrière – donc de vie – que le système promettait à chacun dans les années 1980 et ne peut déjà plus promettre aujourd’hui.

Voici comment les choses se passaient :

Si vous étiez volontaire à l’école, la vie vous promettait de faire des études secondaires, parfois supérieures voir même universitaires, si vous aviez pour autant l’environnement propice pour le faire. Si vous ne l’étiez pas, vous aviez néanmoins la possibilité de poursuivre un parcours de type contrat d’apprentissage, voir même tout simplement arrêter l’école lorsque vous aviez l’âge requis. Le travail pouvait se trouver un peu plus facilement qu’aujourd’hui et les tâches manuelles non automatisées constituaient encore la règle. Ce n’était plus l’insouciance des trente glorieuses, mais les choses pouvaient d’une certaine manière, paraître plus faciles qu’elles ne le sont aujourd’hui. Même si ce n’était pas le grand luxe, les usines pouvaient encore absorber une grande partie de ces jeunes qui avaient décrochés.

D’une manière ou d’une autre, à la sortie de l’école, vous commenciez votre vie professionnelle. Vous alliez peut-être tenter quelques expériences pour vous faire la main, mais n’alliez pas tarder à faire le plan d’une carrière qui durerait un peu moins de quarante ans.

Ensuite le mariage, l’achat d’un appartement ou d’une maison, les enfants et enfin une retraite bien méritée – avec peut-être en prime la voiture de sport que l’on a tellement désiré – puis les petits enfants et enfin la maison de retraite…

Voilà ce à quoi vous pouviez vous attendre il y a quarante ans d’ici. Et nombre de gens pensent que ce modèle est encore d’actualité aujourd’hui. Et pour certains, ils n’ont pas tort car le système fonctionne encore comme cela pour une partie de la population

Le confortable modèle social européen…

Tout le problème est là…

La transition à l’ère numérique n’est encore que partielle. Nous vivons encore en partie à l’heure de l’industrie et de ce qu’elle nous promettait auparavant : le travail, la démocratisation du produit commercial ou encore la prospérité, partiellement du moins.

Et puis, il y a aussi ce confortable modèle social européen…

Car nous, nous avons accès à la sécurité sociale gratuitement. Et ce qui garantit cette sécurité sociale, c’est l’incontournable CDI. Graal des Graal pour toute personne qui recherche ou décroche un emploi. Ce CDI, c’est mon assurance maladie, c’est mon assurance chômage, ma retraire, le payement de ma maison, de ma voiture et un environnement confortable pour ma famille. C’est mon bien être, ma sécurité et j’y tiens absolument.

Si je le perd, c’est une catastrophe mais j’ai encore les moyens de me couvrir. Pour cela j’ai la sécurité sociale comme nous l’avons dit mais j’ai aussi deux incontournables alliés :

L’État Providence et les syndicats…

Eux sont là pour me protéger et Me procurer cette confortable sécurité dont j’ai besoin. Du moins c’était le cas jusqu’ici, mais les choses changent et l’ère numérique prend progressivement sa place dans nos vies. Remplaçant de plus en plus de produits et de surtout de services relatifs au monde physique. Ce qui veut dire moins de tâches à réaliser physiquement pour les humains.

Et voici que s’installe un sentiment d’insécurité car le travail Se fait toujours un peu plus fréquent dans cette nouvelle économie numérique et toujours un peu plus rare dans l’économie traditionnelle. C’est à dire, toujours un peu plus pour les spécialistes des sciences numériques et toujours un peu moins pour les travailleurs manuels ou les professions ne requérant que peu de qualifications.

L’ombre d’un chômage massif pouvant atteindre 50 % de la population active pèse sur nous…

Les dangers de la déconnexion…

La première réaction que nous avons face à cette instabilité, c’est la colère…

Je vais perdre mon emploi, donc toute ma zone de confort est menacée. Non seulement ma zone de confort, mais c’est aussi tout le système qui garantit ce confort qui est menacé.

Nous devons donc dissocier trois problèmes générés par la venue de l’ère numérique :

Premièrement, que vont faire les plus jeunes à la sortie de l’école ?

Plus tôt ils la quitteront, moins ils auront des chances de trouver du travail. Le travail requérant peu de qualifications étant remplacés par les robots et par l’Intelligence Artificielle.

Deuxièmement, que vont faire ceux qui travaillent déjà et qui vont perdre leur travail à cause de la robotisation et de l’intelligence artificielle.

Troisièmement, que va t-il arriver au système qui nous garantit notre modèle social et économique actuel, si les jeunes ne trouvent plus d’emplois et que simultanément ceux qui en on encore perdent le leur ?

Il semble que pour l’instant, les autorités aient choisi de freiner l’innovation pour essayer de limiter les dégâts…

Seulement voilà, la déconnexion que ce raisonnement de court terme va engendrer va créer pour nous à long terme bien d’autres problèmes. Parmi ceux-ci, un départ massif d’entreprises, de talents, d’innovateurs, de cerveaux, d’ingénieurs et de capitaux, vers des zones technologiques bien précises de la planète. Nous laissant de ce fait dans une pauvreté relative dans laquelle nous ne pourrons que nous contenter de peu de choses. Parmi celles-ci le tourisme venant de l’extérieur, la gastronomie, l’artisanat traditionnel et enfin une industrie vieillissante qui finira tôt ou tard par mourir de sa belle mort. Et ce ne sera certainement pas suffisant pour que la population mange à sa faim…

Tel est le danger de la déconnexion !


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Et maintenant, l’examen de conscience…

Voyons maintenant comment les choses se passeront demain :

Pour les nouveaux entrants dans la vie active, ils auront à choisir de servir une économie traditionnelle en perte de vitesse ou une économie numérique grandissante. Il paraît évident qu’il est plus judicieux d’aller là où les choses sont, mais cela ne pourra pas se faire sans cinq ans d’études universitaires. Pour ceux qui auront arrêté avant, il faudra se faire à l’idée qu’ils devront se contenter de tâches subalternes s’ils ont de la chance, voir pas de tâches du tout s’ils n’en ont pas…

Vous l’aurez compris, il va falloir maintenant faire un travail important sur vous-même et ce travail à ce stade va être de devoir accepter l’époque dans laquelle nous vivons. Accepter l’époque dans laquelle nous vivons, c’est avant tout comprendre que le monde à changé et que chacun, de nous, individus, entreprises, politiciens, médecins allons être confronté à une situation dans laquelle nous allons devoir nous adapter à ce nouveau monde…

Cela veut dire que si vous travaillez comme caissier dans un supermarché et que demain devant vos concurrents automatisés, il va falloir accepter que votre profession disparaîtra à moyen terme, si tout va bien. A court terme, si tout va mal…

Il faut vous rendre compte qu’un robot n’exige pas de charges patronales, il ne fait pas grève, il ne demande pas un encadrement en ressources humaines et il ne tombe pas non plus malade. Dans tous les cas de figure, il est poli avec les clients et il est bien meilleur que vous…

Organiser une résistance contre les robots ne servira tout simplement à rien. Tout au plus cela servira à reporter l’échéance finale, car d’autres moyens s’imposeront d’eux-mêmes de manière beaucoup plus subtile que l’on pourrait imaginer.

Perdre un emploi, n’est en soi pas une chose grave… En revanche, ne pas en retrouver l’est !

Qu’êtes-vous prêt à faire pour que cette dernière situation n’arrive pas ?

Si votre réponse est de vous mettre en grève pour contester la transition d’une ère industrielle à une ère numérique, il y a beaucoup de chances pour que vous deviez commencer cette phase inévitable de remise en question.

Voici donc un très bon conseil :

Laissez votre colère de côté et commencez à envisager un avenir plus radieux que celui que vous promet votre situation actuelle en vous demandant ce que vous aimeriez faire demain…

Ne nous oubliez pas…

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