Entre le déploiement légal des drones et des véhicules autonomes, vous n’êtes probablement pas sans savoir qu’un seul bas blesse encore… la législation !
Et bien, nous venons de faire encore un pas de plus dans ce sens…
Récemment, c’est la France qui a marqué une volonté ferme de faire un pas en avant (une fois n’est pas coutume malheureusement) pour le déploiement des véhicules autonomes sur ses propres routes. Il y a quelques jours la RATP annonçait s’aventurer sur le terrain des taxis volants, notamment en collaboration avec l’allemand Volocopter, qui s’apprête à offrir lui aussi un service de taxis volants avec des véhicules proches (architecturalement) du drone.
Et bien, il y a encore une bonne nouvelle au programme car aujourd’hui, c’est la Federal Aviation Administration (FAA), l’autorité qui régule le transport civil aux États-Unis qui vient d’autoriser le vol des drones de surveillance à usage privé, sans nécessité d’avoir un humain à proximité (pour être certain que l’engin se conduise normalement).
En d’autres termes, pour le secteur du drone, c’est un peu comme si les véhicules autonomes étaient autorisés à rouler sans un assistant humain à l’intérieur.
Même s’il n’y a pas encore vraiment de quoi s’emballer – cette liberté étant réservée à des secteurs comme celui de l’agriculture ou à des applications industrielles très précises – il s’agit clairement ici d’un nouveau pas vers l’explosion d’une quatrième révolution industrielle. A partir de maintenant, des entreprises comme Amazon et Alphabet (Google), qui se profilent comme les maîtres incontestés de la livraison commerciale par drones, vont pouvoir rebondir eux aussi sur les aspects légaux qui les empêchent encore de déployer des flottes de grande envergure.
Plus que jamais, il est grand temps de réaliser que l’avènement du robot automne (quelque soit sa forme) est proche. Nous n’allons pas avoir 10 ans pour nous retourner et il s’agit ici de ne pas manquer le futur…
Petit à petit…
Des entreprises qui manquent le futur, il y en a beaucoup, énormément même !
D’autres le crée…
En font partie naturellement, Texas Instruments, Intel, Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, Spotify, Tesla, SpaceX, Uber, AirBnB et… Netflix.
Netflix qui clôture son bilan 2020, dignement avec plus de 200 millions d’abonnés payants à travers le monde. En trois ans, c’est à peu près le double d’abonnés (111 millions à la même époque en 2018). Une très jolie performance pour une entreprise qui, il y a à peine quinze ans d’ici louait des DVD par l’intermédiaire des services postaux américains.
Aujourd’hui, Netflix possède autant d’effectifs dans la Silicon Valley pour le développement de son service de streaming, qu’à Hollywood pour la production de films ou de séries. Netflix a réussi en réalité trois véritables défis :
Le premier fut de casser le Business Model dans lequel il était enfermé et de rompre avec le support matériel, en utilisant et en détournant les technologies de la vidéo On Demand.
Le second est d’avoir marché sur les plates bandes des majors hollywoodiens. Ce pourrait être comparable à Tesla qui s’est imposé comme le nouveau constructeur automobile américain et cela faisait longtemps que cela n’était plus arrivé.
Le troisième a été de donner simultanément un coup de poussière et une nouvelle vie à la série télévisée. Mieux encore, en produisant en dehors de Californie – mais tout en conservant son esprit californien – l’entreprise a réussi un coup de maître que personne n’avait véritablement réussi depuis Charles Chaplin avec son personnage de Charlie (1912). Celui de créer une véritable culture occidentale.
De plus, en donnant aux gens la possibilité d’être libres de leur choix, un luxe que les médias traditionnels n’ont jamais offert, Netflix a provoqué un véritable raz de marée :
Non seulement, la concurrence s’est mise en place – il a fallu le temps, c’est vrai – avec Amazon Prime Vidéo, Hulu, Google Play, Apple TV+, Disney+, mais elle a aussi contraint des acteurs traditionnels (confortés dans l’immobilisme, nous en parlions hier) à dynamiser eux-aussi leurs offres.
Cette concurrence, l’entreprise s’en réjouit et elle y trouve même une véritable dynamique qui la pousse à aller encore plus loin. Reed Hastings, le cofondateur de Netflix est éloquent à ce sujet :
“ C’est très impressionnant ce que Disney a fait, l’exécution a été impeccable. C’est génial pour le monde entier que Disney et Netflix soient en compétition. Nous sommes à fond dans les dessins animés, nous allons essayer de les rattraper et même de les dépasser sur ce terrain, tout en gardant notre avance dans le divertissement en général. C’est très stimulant ”.
Nous devons donc retenir de tout ceci deux éléments :
Le premier est que renverser la table est avant tout – même si certains pots sont cassés au passage – une bonne chose. Cela génère un dynamisme qui souvent est bénéfique pour le consommateur, mais aussi pour tout l’écosystème économique.
Le second est que la concurrence reste un moteur dont il faut s’inspirer et qu’il faut aussi respecter.
Je citerai à ce propos un tweet d’Elon Musk, envoyé à Virgin (son concurrent direct dans le futur) qui encourage l’entreprise à persévérer malgré les échecs endurés. Cette semaine Virgin vient enfin de réussir – après de nombreux échecs – son premier lancement pour placer des satellites en orbite.
Si la véritable noblesse existe, est doit ressembler un peu à cela…