On le sait, l’administration est par principe froide, voire même parfois franchement désagréable. Souvent, les gens qui s’y activent sont de véritables robots qui n’ont – on peut le regretter – même pas été programmés pour être sympathiques. Pour l’administration, nous ne sommes que de simples numéros. Pire encore, beaucoup – politiciens, policiers, membres de la magistrature – ont malheureusement oublié une notion fondamentale relative à la démocratie (du moins – nous le verrons plus bas – de la notion que l’on s’en fait), à savoir que le service public est avant tout au service de la population et non le contraire…
Comment s’étonner que le libéralisme s’efface au profit du libertarianisme ?
Pendant des années, nous avons cru dans les vertus d’un libéralisme qui s’affichait ouvertement comme le représentant unique de l’émancipation de l’homme par rapport aux institutions. Puis, nous nous sommes rendus compte que ce même libéralisme ne nous libérait en rien de celles-ci et que finalement la différence avec le socialisme est relativement faible. De nombreux gouvernements – à peu près partout dans le monde – de droite comme de gauche se sont en effet succédés, voir même associés et force est de constater que les résultats obtenus par ces derniers sont fortement critiquables. Comment donc s’étonner que nous nous écartons des sentiers battus que l’on a creusé pour nous, pour finalement suivre un chemin tout à fait différent ?
Ce chemin, c’est celui de Steve Jobs, de Bill Gates, d’Elon Musk, de Jeff Bezos ou encore de Larry Page, pour ne citer qu’eux. Des libertariens…
Savez vous ce que ce terme signifie ?
Le moins d’autorité possible et de préférence pas du tout !
Beaucoup pensent que le libertarianisme arrive dans les années 60 avec la contre-culture californienne (et par extension américaine). C’est en partie vrai, mais, il faut remonter en réalité au XIX°siècle et particulièrement au philosophe américain Henry David Thoreau pour en trouver les bases. C’est néanmoins les années 60 qui vont accélérer l’épanouissement des dogmes relatifs à l’émancipation des individus par rapport aux institutions. Et c’est au travers de la technologie que tout va se construire. Et plus précisément avec des leaders charismatiques qui – contrairement à ce que beaucoup disent – ne détestent pas l’Etat, mais tout simplement le trouvent insignifiant. Il est là, on est obligé de faire avec lui. On utilise ses ressources si nécessaire ou ses contraintes mais finalement, il n’a plus vraiment d’avenir car la technologie existe pour trouver des solutions efficaces à tout ce qu’il s’est promis de donner aux individus (sécurité sociale, enseignement, pouvoir d’achat, mobilité, communications, etc). En ne réussissant bien entendu jamais qu’à moitié.
Quand l’administration devient une dictature…
La démocratie possède un sens moral qui s’étend très largement au-delà de ce qu’elle est techniquement. En réalité, une démocratie consiste en une séparation de trois pouvoirs, le législatif, l’exécutif et le judiciaire. Pour faire fonctionner tout cela, il faut des administrations. Mais cela ne signifie en aucun cas que la démocratie dans son sens large accorde la liberté de parole, le droit au bonheur, qu’elle applique et fait appliquer la déclaration universelle des droits de l’homme ou bien encore le droit d’entreprendre. Ces notions sont bien au contraire purement occidentales.
L’administration et la complexité administrative constituent néanmoins un moyen d’exercer une pression sociale et économique sur l’individu. N’oublions pas que plus nous avons de règles, plus nous nous retrouvons prisonniers d’un système. Et plus le temps avance, plus on crée de nouvelles lois et forcément plus l’aliénation à l’Etat chez chaque individu évolue. Au risque de se retrouver dans une dépendance complète envers ce dernier. Et lorsque cette dépendance est acquise, l’administration est le seul maître à bord et peut se permettre de vous imposer tout ce qu’elle veut. Mais lorsque vous vous opposez à l’administration et que cette même administration décide unilatéralement que vous n’aurez pas ce que vous voulez parce qu’elle à décidé que les choses doivent alors dans son sens et pas dans le votre (et ce n’est pas toujours pour le bien commun, mais souvent pour le bien politique), c’est à ce moment précis que sa dictature se manifeste et la seule chose que vous pouvez éprouver à ce moment, c’est un sentiment d’impuissance. Naturellement, nous éprouvons grâce à celui-ci un sentiment libertarien puissant. Cela signifie que plus les administrations se développent (et par conséquent les règles qu’elles imposent), plus le libertarianisme va se développer en parallèle.
L’histoire nous a démontré que la dictature à toujours échoué. Rien n’a jamais résisté à l’indépendance du vivant sauf la mort. En tenant compte de ce constat qui va remporter d’après-vous, le combat du siècle ?