Beaucoup d’employés qui travaillent dans les entrepôts d’Amazon se plaignent, depuis plusieurs années déjà, des conditions très dures dans lesquelles ils doivent effectuer leurs tâches. Mais beaucoup de ces employés ne réalisent pas qu’ils ne sont en réalité qu’une simple expérience qui sert aux développement de robots capables d’effectuer des gestes manuels…
Le robot, un avenir certain pour les ingénieurs ?
Cela fait maintenant plusieurs années qu’Amazon développe des robots manutentionnaires, capables d’appuyer une main d’œuvre humaine. Du moins c’est toujours ce que le géant américain de la distribution a défendu (aux médias) comme principe. Mais il ne faut pas se leurrer, car ces robots sont étudiés et conçus pour remplacer les employés qui travaillent dans les entrepôts de l’entreprise…
Il y aurait déjà, à l’heure actuelle 750.000 robots déployés dans les infrastructures d’Amazon et il ne fait nul doutes que ce chiffre sera probablement multiplié par dix vers la fin de la décennie (ou tout au plus au début de la suivante).
Il n’est pas vraiment utile de poser la question du pourquoi ce développement technologique s’accroît d’années en années :
Les robots sont tout simplement plus efficaces que les humains. Avec eux, il n’y a pas de grèves, pas de pause déjeuner, et pas de pause pour aller aux toilettes non plus. L’autre raison est que dans un souci de rester le premier acteur sur le marché de la livraison, Amazon a besoin de rester en pleine forme par rapport à ses clients (et par rapport à ses concurrents). Des clients qui en veulent toujours plus, quitte à payer un abonnement Premium qui permet de se faire livrer un colis dans les quelques heures qui suivent la commande.
C’est simple, c’est net et très efficace…
Un futur qui était de toute façon inévitable !
Clairement, ce sont les ingénieurs qui fabriquent ces robots qui améliorent la compétitivité d’une entreprise (en l’occurrence ici d’Amazon), qui ont un avenir brillant, voire plus que brillant devant eux, mais est-ce vraiment une surprise ?
Cela fait maintenant plus de deux siècles que l’industrie s’automatise et croire que les choses ne s’accélèrent pas avec le temps est tout simplement une preuve de naïveté. D’autant plus que si l’on observe le développement technologique des cinquante dernières années (qui suivent la loi de Moore), il y a fort à parier que la majorité des usines, des entrepôts de stockage et de distribution (toutes entreprises exigeant un salariat de masse) seront complètement automatisées dans les dix prochaines années, et encore il y a fort à parier que les choses se passent avant…
L’arrivée et la progression fulgurante du développement des robots humanoïdes en constitue une preuve réelle :
Il aura fallu presque 20 ans à Boston Dynamics pour développer son robot Atlas. Il n’aura fallu que moins de deux ans à Tesla pour développer Optimus et aujourd’hui, les firmes qui développent ce type de machines (ou participent à leurs développements) se comptent par dizaines. Cette évolution accélérée, s’il n’était pas souhaité, était de toute façon prévisible et les autorités, qui n’auraient pas dû s’attacher à un modèle industriel dépassé, auraient dû prévoir le jour de la rupture…
Allons plus loin :
Ce jour de la rupture n’est pas encore arrivé, mais nous n’en sommes cependant pas très loin :
D’après Amazon, à l’heure actuelle 75% des tâches manuelles pour ses activités de livraison sont réalisées par des robots. Cela veut dire aussi qu’il ne nous reste que peu de temps – compte tenu de l’accélération technologique phénoménale que nous vivons aujourd’hui – et que nous devons être prêts à se préparer à une rupture complète dans l’industrie…
L’autre réalité à laquelle nous avons à faire face aujourd’hui est celle de la guerre en Ukraine,qui comme on le sait a été envahie par la Russie en 2022. Ironie du sort, ce même chiffre (75%) revient aussi sur la table en ce qui concerne les dommages infligés au russes et ceci par… des drones. Ces mêmes drones qui aujourd’hui sont prêts à devenir entièrement automne, guidés par l’Intelligence Artificielle, donc capables aussi de prendre eux-mêmes des décisions en toute autonomie.
Fini donc les ouvriers d’usine et plus de soldats sur le champ de bataille non plus !
En somme encore plus de techniciens et d’ingénieurs…
Pour le bilan humain, il vaut mieux bien entendu, que les robots aillent se battre sur un champ de bataille à la place des humains et que ces derniers opèrent en amont, loin du front. Mais la véritable question est de savoir ce que tous ces gens vont faire dans le futur ?
Rappelons que pour les guerres d’Afghanistan et d’Irak, c’était dans les classes populaires et défavorisées financièrement que l’armée américaine allait recruter ses futurs soldats. Quant aux ouvriers d’usines, qui étaient pour beaucoup issus de la même catégorie de population, il est maintenant grand temps de se rendre compte qu’il va falloir préparer la reconversion parce la plupart des manutentionnaires (hors secteur de la construction et de l’entretien dans l’immobilier) vont avoir du fil à retordre dans les années qui viennent…
C’était bien ?
Bon…
Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…
Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !
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