Plus on avance, plus on entend des choses bizarres, mais celle-là mérite que l’on y prête attention…
La dette publique est notre meilleur atout !
Et oui, vous ne rêvez pas. C’est bien ce qu’affirme l’économiste américaine Stephanie Kelton. Le moins que l’on puisse dire, c’est que si les économistes commencent à considérer qu’une dette publique est un atout – en tout bon pragmatique – on peut se demander s’il y a encore quelqu’un qui n’est pas en danger sur cette planète.
Des démocrates aux étranges idées…
Comme partout, il y a des économistes qui penchent vers la droite et d’autres vers la gauche et comme vous pouvez vous en douter, Stéphanie Kelton fait partie de la dernière catégorie. De manière engagée même, puisqu’elle à été la conseillère personnelle de… Bernie Sanders (et parfois de Joe Biden). Alors, pour ceux qui ne connaissent pas encore Bernie, il s’agit d’un politicien démocrate – ancien candidat aux primaires de 2016 et 2020 – qui s’affiche ouvertement comme la figure de proue du socialisme américain. Bon, Sanders c’est le vieux monsieur idéaliste – largement anti Tech – qui s’en prend régulièrement aux riches et qui voudrait jouer les Robin Wood aux Etats-Unis, notamment en instaurant le revenu universel. Il est par ailleurs assez connu pour ses attaques fréquentes contre les grandes entreprises technologiques et particulièrement contre Jeff Bezos et Elon Musk. On ne doit pas s’en étonner lorsque l’on sait qu’il a eu comme conseillère une économiste qui soutient une idée aussi hallucinante : si l’inflation n’augmente pas, la dette est supportable et c’est même un atout.
Les ravages de la dette publique…
Pour expliquer les choses simplement, la dette publique est crée par un Etat qui dépense plus qu’il ne gagne. Elle est rachetée la plupart du temps par la banque nationale du pays et est remise sur les marchés financiers après avoir été transformée en différents produits (notamment des bons). C’est ce procédé qui a donné naissance à cette croyance complètement fausse que la dette n’existe pas. Et oui, c’est difficile à croire mais certains estiment que la dette publique n’existe pas, car de toute façon on peut toujours la renflouer en levant des nouveaux impôts ou des nouvelles taxes (c’est qui Robin des Bois dans l’histoire). Taxes notamment que l’on pourrait retourner contre les riches. Normal d’ailleurs (dans leurs esprits du moins) puisque leur fortune s’est bâtie indirectement grâce à l’argent de cette dette.
Seulement voilà, nous sommes face à trois problèmes majeurs :
D’une part, la dette augmente de manière inquiétante d’années en années sans diminuer (parfois, mais rarement de manière significative). D’autre part, l’argent emprunté n’est en aucun cas gratuit et entraîne une augmentation de cette même dette publique. Enfin, chaque enfant, même dans le ventre de sa mère, commence sa vie endetté, ce avant même sa naissance .
Ce sont trois problèmes extrêmement lourds qui donnent une fâcheuse envie de penser que certains devraient réfléchir avant de parler. N’avons-nous pas retenu les leçons de la crise de 2008 ?. Une crise créée par des mécanismes financiers douteux eux-mêmes générés par un manque de calcul intelligent, de la part d’ Alan Greenspan, l’ex-directeur de la FED dans les années 90 .
Le bon sens ne voudrait t-il pas qu’un Etat ne dépense rien de plus de ce qu’il fait rentrer dans les caisses ?
Un cercle vicieux dans lequel nous ne pouvons pas sortir, à moins que…
Revenons à ce problème majeur qui est l’augmentation récurrente des dettes des principaux Etats du monde :
Avant la crise de 2008, la situation était déjà catastrophique (10.000 milliards de dollars rien que pour les USA). Elle s’est empirée bien entendu dans les années qui ont suivi et si ce n’était pas suffisant, elle a clairement crevé le plafond en 2020, avec la crise sanitaire. Pire encore, après les aides aux populations (c’est vrai, nous n’avions pas d’autres choix), il y a maintenant les plans de relance. Rien que pour les Etats-Unis, celui prôné par Joe Biden est évalué à la somme colossale de 5.000 milliards de dollars. Comment, dans de telles conditions, envisager un avenir radieux pour nos enfants ?
Le bon sens voudrait une réduction drastique des dépenses publiques…
Pour cela, il n’y a pas de nombreuses solutions :
Il faut d’une part une réforme en profondeur des administrations. Et cela passe avant tout par une réduction drastique du nombre d’institutions. Il faut ensuite diminuer de manière conséquente les dépenses. Il faut ensuite multiplier les possibilités de rentrées d’argent (et il y a d’autres solutions que les impôts et les taxes). Enfin il faut trouver les moyens d’enrichir les populations afin qu’elles puissent participer – dans de bonnes conditions, celà veut dire sans être étranglé – au financement de l’Etat. Ce sont les seules conditions possibles pour réduire la dette publique avec comme finalité de l’anéantir complètement pour ne plus revenir à la situation catastrophique dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui.
Une dette n’est jamais un avantage, elle reste avant tout un handicap…