C’est un vice inhérent à notre société, on en a tous marre de voir nos enfants rivés sur leurs écrans. Le fait est qu’ils ne vont plus courir dehors et ça nous ennuie. C’est un fait aussi, on en a tous marre que les autorités nous bassinent avec les méfaits de ces écrans…

L’écran, toujours l’écran !

L’écran peut entraîner des risques de maladies des yeux. Il peut créer des troubles obsessionnels compulsifs, comme celui de prendre systématiquement son smartphone lorsque l’on a une insomnie, et à partir de là, générer inconsciemment une demande du cerveau pour se réveiller en pleine nuit. Bref générer une accoutumance au réveil anticipé.

Il a aussi et surtout inventé une nouvelle maladie : la sur-sollicitation. Et là encore c’est l’épuisement des yeux, du cerveau et du sommeil qui sont pointés du doigt par les autorités.

Vous en voulez d’autres ?

L’isolement, le manque d’attention, la nervosité, les effets secondaires liés à la dépendance, etc.

Donc, nous devrions revenir à une simple image statique, rien de tel après tout qu’une bonne visite au musée…

Et bien non, car il y a d’autres moyens !

L’addiction et l’écran, une longue histoire d’amour…

Le fait que nous avons été envahi par l’écran est indéniable. Il se trouve aujourd’hui, à peu près dans tous les aspects de notre vie. Le phénomène n’est pas nouveau et pourtant, il semble que l’on ne parle plus que de cela.

Dans les années 60, déjà, alors que la télévision faisait progressivement son chemin, certains mettaient en garde contre les dangers de celui-ci. Bien entendu à l’époque, les programmes étaient limités, mais ils attiraient néanmoins le public en masse. Si on n’avait pas de poste de télévision, comme on les appelait à l’époque, on se ruait dans les bars qui en possédaient, ou chez des amis.

Plus tard, lorsque les chaînes de télévision (oui, c’est vrai, c’est has been) ont commencé à diffuser des programmes en continu, les gens se sont mis à flâner devant leur écran, jusque tard dans la nuit. Le phénomène s’est encore amplifié lorsque les bouquets de chaînes de TV sont arrivés.

Et puis, il y a eu aussi l’ordinateur…

Un nouvel écran qui a captivé nos yeux pendant toute la journée au bureau, puis ensuite à la maison, pour faire nos comptes avec des logiciels spécialisés dans ces tâches. Et tout ceci, nous rendant toujours un peu plus addicts et toujours un peu plus sollicités.

La suite, nous la connaissons :

Internet arrive et fait exploser toute la société issue du monde industriel…

Lunettes, casques, n’y pensez même pas !

L’arrivée d’Internet n’a pas inventé l’addiction à l’écran. Le phénomène des gens qui substituent la télévision à leur vie sociale est né avec l’image en action.

Que fait-on au cinéma ?

Même en groupe, on s’isole pour être en complète immersion avec les personnages ou les paysages sur l’écran. Si quelqu’un ne le fait pas, il est considéré par les autres comme un trouble-fête (pour ne pas dire autre chose). Ce qu’a fait Internet, c’est de transférer un grand nombre d’aspects de notre vie sur un écran.

L’arrivée du smartphone a encore amplifié ce phénomène et c’est sans compter sur les plateformes de streaming vidéo qui ont apporté, finalement aux gens, ce que la télévision ne leur avait jamais donné, à savoir la liberté de choisir. Si on ajoute à cela les dimensions liées au besoin de se détendre (ou de s’évader) et celles de pouvoir résoudre les solutions qu’impliquent les problématiques liées à notre vie, il est clair que pour celui qui déteste les écrans, il a en face de lui un ennemi indestructible.

Et ce n’est pas tout, car les grosses entreprises technologiques projettent clairement de nous mettre un écran sur le nez et sur les oreilles.

Et pourtant…

On peut s’imaginer difficilement que les casques et les lunettes de réalité augmentée envahissent un jour le monde, comme les smartphones l’ont fait. Pour les premiers, tout simplement parce qu’il exigent une immersion complète, qui mènerait la plupart d’entre-nous à la folie. Pour les secondes qui sont perçues, notamment chez Apple, comme l’outil disruptif du smartphone par excellence, il y a des chances qu’elles fassent un bout de chemin auprès du grand public, si et seulement si, quelqu’un n’arrivait pas avec une autre solution…

La fin de l’écran et tout le monde est content !

L’autre solution n’est pas celle qu’utilise le Parti communiste chinois, qui force la population – pourtant hyper connectée – à limiter le temps d’écran. La véritable solution consiste à supprimer l’écran et de le remplacer par un projecteur et c’est exactement l’idée qu’on eut deux anciens employés d’Apple. Dont un, a travaillé directement avec Steve Jobs, notamment sur l’interface de l’iOS.

Le cofondateur d’une start up nommée Humane, Imran Chaudhri, vient de faire la démonstration de ce que pouvait faire un projecteur portable – un peu plus gros qu’une clef USB – qui pourrait remplacer la plupart des fonctions d’un smartphone. Mieux encore – il va falloir inventer un terme pour cela – « désécrantiser » les principales fonctions du smartphone, et devinez comment ?

En utilisant une… Intelligence Artificielle !

Et bien oui, sinon ce ne serait pas marrant…

Alors, concernant la performance technologique, on peut noter que ce qui requiert des images est projeté (nettement) sur une surface – ce qui est normalement meilleur pour la santé – comme par exemple un appel téléphonique qui s’affiche sur la main. Mais ce qui est le plus notable, c’est que cet agent conversationnel élimine toute nécessité de posséder un écran. Il suffit de lui parler ou de lui montrer quelque chose pour satisfaire à vos besoins. Scannez lui une barre de chocolat et il va vous dire qu’elle contient un élément auquel vous êtes allergique. Montrez lui n’importe quel objet et il vous dira tout ce que vous voulez savoir sur celui-ci.

D’un point de vue purement technologique (et économique), soit cet objet va détruire le smartphone et tous les outils de réalité virtuelle qui devraient arriver sur le marché bientôt (si Apple ne rachète pas Humane), soit il va sérieusement mettre à mal les Intelligences Artificielles génératives qui se développent en ce moment. Car celles-ci ont bien, quant à elles, un besoin d’écran physique (voir même extrapolons, de bornes de contact, comme Google Home), du moins dans la plupart des cas. Mais ce n’est pas le plus important, car ce qui fait toute la différence ici, c’est que l’IA n’est pas extérieure à vous, elle est tout simplement… vous !

Elle ne s’appelle pas Siri ou Alexa. Elle va devoir apprendre énormément sur chaque individu – et insistons sur ce fait… individuellement – en fonction du comportement et des tonnes de données de chacun, et ce, sans passer par un Big Data centralisé, sauf en ce qui ne concerne pas l’individu en lui-même (l’historique d’un bâtiment ou d’un objet par exemple).

La question est maintenant de savoir si on peut avoir peur de soi-même, ou pas ?

Sébastien Colson

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout !

Une époque formidable

C’est aussi…

un site web

et des centaines d’articles qui traitent des problématiques de notre monde !

Mais surtout…

Un bureau de rédaction !

Si vous avez besoin d’un rédacteur Web, analyste des nouvelles technologies et spécialiste des répercussions de celles-ci sur nos sociétés, alors…

Bienvenue…