Les français en ont une frousse bleue, leur président en rêve, les entreprises voudraient y avoir accès et… Bruno Le Maire l’adore !
Et oui, l’Intelligence Artificielle s’incruste désormais partout :
Après s’être invité chez Carrefour et dans les véhicules de Mercedes-Benz, on vient d’apprendre que l’IA allait être utilisée dans la détection de gisement de lithium, de cobalt, de cuivre et de toutes les terres rares qui sont nécessaires à la construction des batteries (actuelles). Et c’est une très bonne chose, parce que les procédés de sondage du sol classiques sont coûteux, inefficaces et surtout, terriblement dévastateurs pour l’environnement…
Il fallait cependant s’y attendre, l’IA envahit progressivement nos vies et cela, ça n’a pas non plus échappé aux (différents) ministères des finances qui sont quant à eux, toujours précurseurs pour exploiter les technologies et viser une efficacité maximale en terme de détection de fraude fiscale…
Bruno, Bruno et toujours Bruno…
Bien avant que l’on évoque l’Intelligence Artificielle – nous sommes une dizaine d’années avant 2012, lorsque l’on commence à parler de Deep Learning – les administrations fiscales du monde entier commençaient à s’approprier des super logiciels équipés d’algorithmes capables de détecter des failles dans les déclarations fiscales, et ce de manière extrêmement pointues. Même des pays en voie de développement comme le Zimbabwe faisaient appel à des agents du Fisc Australien pour former son personnel et s’engager dans la voie de la super efficacité fiscale…
Après plus ou moins 1000 ans d’histoire, l’institution des impôts avait donc été complètement révolutionnée, pour le bonheur des uns et pour le malheur des autres. Désormais la tricherie serait moins possible et la corruption aussi. Le fisc passait à l’époque à son 2.0 (bien avant celui de nombreuses entreprises privées), réduisant de ce fait très largement les risques de fraudes.
Bien ou pas, ici n’est pas la question…
Ce qui nous intéresse est forcément d’ordre économique, mais aussi politique, philosophique et sociétal :
Utiliser une technologie très pointue, comme une arme qui se retourne contre la population est-il pertinent, lorsque l’on prend en considération le fait que l’administration est en quelque sorte le gardien (dans un contexte démocratique, bien entendu) du bien être de l’individu ?
Pourtant les administrations fiscales analysent des données multiples qui sont travaillées, étudiées et disséquées inlassablement par une multitude d’outils technologiques. D’autres analysent des clichés pris par satellites, sur lesquelles on peut voir des piscines (les plus intéressantes pour le Fisc, sont celles qui ne sont pas déclarées). Et ce n’est que deux exemples parmi tant d’autres…
Nous parlons bien ici d’une utilisation massive de la technologie orientée contre la population. Bruno Le Maire est réputé pour sa haine envers les grosses entreprises technologiques américaines, mais en ce qui concerne le fait d’utiliser leurs technologies, Monsieur le Ministre est toujours prêt…
On passe au 3.0, maintenant !
Les mutations technologiques – en ce qui concerne la lutte contre la fraude fiscale – que nous avons vécu au tournant des XX° et XXI°siècles, ne sont rien par rapport à ce qui nous attend demain…
Non, la technologie n’est pas dangereuse mais, il s’agit toujours du même discours et la droite américaine en a fait, avec le temps, un véritable cheval de bataille. En d’autres termes, c’est celui qui tient l’arme qui est dangereux, pas l’arme elle-même. Oui en quelque sorte, c’est vrai et il en va de même avec l’Intelligence Artificielle.
Le problème qui se pose maintenant est plus d’ordre philosophique, qu’économique :
Au risque de se répéter, nous devons nous demander s’il est légitime qu’un État puisse s’emparer d’une technologie extrêmement pointue et se retourner contre sa propre population, telle est la question ?
Il semble pourtant que chaque mutation technologique équipe toujours un peu plus les administrations fiscales, pour accentuer leur contrôle sur ces mêmes populations et tout cela avec un adorable parfum de fraise, car cette appropriation va elle aussi, selon les dires des concernés – servir aux entreprises, voire même aux particuliers…
On attend de voir !
De leur point de vue, le déploiement de l’intelligence artificielle dans les administrations fiscales va pouvoir servir à analyser la santé des entreprises les plus fragiles et pouvoir leur apporter un – prétendu – soutien logistique. Mieux encore, elle va servir à trouver des héritiers qui ne sont pas au courant des héritages dont ils pourraient être bénéficiaires et cerise sur le gâteau, les factures électroniques et automatiques pourront être mieux gérées.
Ce dernier point est intéressant et pourrait venir même améliorer les relations entre l’administration et la population, (vu le nombre d’erreurs commises par la première).
Vous l’aurez compris…
Oui c’est clair, vous l’aurez compris, le but ici n’est pas de mettre en avant le fait que l’administration pourrait éventuellement, en s’appropriant le boom technologique que nous sommes en ce moment en train de vivre, mais plutôt d’avertir sur les dérives que ces mêmes administrations pourraient en faire, et c’est ce qui nous amène à la question suivante :
Un Etat qui s’approprie est-il moins dangereux qu’un individu, visionnaire de surcroît, qui a une vision interplanétaire pour le monde ?
Et oui encore lui, vous allez comprendre dans deux minutes…
Récemment, une émission de la chaîne franco-allemande Arte invitait trois spécialistes du phénomène Elon Musk et leur demandait si cet homme n’avait finalement pas trop de pouvoir, et si les champs d’investigations de ce dernier n’étaient t-ils pas du ressort de l’Etat lui-même (une réflexion typiquement franco-française)…
Et bien en fait, de nombreuses interrogations ressortent de cela :
La première étant que Musk a réussi l’impossible alors que les Etats eux-mêmes pataugeaient dans des problèmes et étaient bloqués techniquement dans les projets de conquête spatiale. La seconde est que la problématique liée aux émissions de gaz à effet de serre ne trouvera qu’une seule solution et elle n’est autre que celle qui est liée à la mobilité et à la manière de produire de l’électricité (dans ce cas tout le monde aurait encore le droit de manger un bon pavé de bœuf). Enfin, Twitter est non seulement un moyen de communiquer avec la population (et les réseaux sociaux en ligne surtout), mais c’est aussi un moyen de mettre en œuvre des sondages qui invitent ces mêmes populations à s’exprimer et même si les politiques ne s’en privent pas, elles n’apprécient pas trop cette substitution.
Maintenant faisons ce parallèle entre un Bruno Le Maire qui est prêt à tout faire pour utiliser l’intelligence artificielle afin de scruter les moindres faits et gestes de la population, avec celle d’un simple type (pas si simple en fait), immigré d’Afrique du Sud au Canada, puis vers les Etats-Unis et qui révolutionne en permanence le monde de la mobilité, de la production énergétique, de l’accès pour tous à Internet et qui a une véritable vision pour le monde, voire même pour l’humanité…
Il est difficile de se dire que BLM puisse avoir autant de projets constructifs pour le futur et qu’en tant que banquier ou comptable, il utilise les technologies déployées par d’autres à de fins, on ne peux plus critiquables !
Chacun appréciera bien entendu la pertinence de cette réflexion à sa juste valeur, mais il semble qu’entre ceux qui construisent et ceux qui utilisent à des fins de surveillance de la population, le choix est tout fait et c’est tout l’enjeu de notre époque…
C’était bien ?
Bon…
Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…
Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !
Ah oui, au fait, nous sommes aussi sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et nous avons aussi un groupe sur Facebook sur lequel nous pouvons discuter de toutes les problématiques qui se posent à nous, donc on vous y attend car nous avons besoin de vous !