Relations intimes virtuelles : La démographie mondiale est-elle menacée ?

​Si vous avez des adolescents à la maison, vous n’êtes certainement pas sans savoir qu’entre eux et nous, le rapport à la sexualité est plutôt différent de ce que nous avons vécu à leur âge…

Qu’est ce qui a changé ?

Tout d’abord en termes de genre, si auparavant on n’avait clairement pas le choix sur le fait que l’on était une fille où un garçon, les choses sont aujourd’hui largement différentes, car l’ouverture d’esprit l’est tout autant. Le deuxième élément qui vient s’ajouter à cela est ce sentiment chez la jeunesse, que le fait d’avoir des enfants est mauvais pour la planète, donc le meilleur moyen de sauver notre chère terre est clairement de ne pas en avoir. Et pour cela, il ne vaut mieux pas se mettre en couple…

Mais ce n’est pas tout !

On pourrait croire que le phénomène est récent, mais bien au contraire il se met en place depuis plusieurs années et il est clairement lié à Internet et à la venue de relations intimes à distance et forcément plus idéalisées…

L’arrivée massive des intelligences artificielles génératives amène de plus, une nouvelle dimension beaucoup plus addictive à la tentation d’avoir une relation intime avec un personnage virtuel qui ne pourra rien vous refuser et qui sera exactement ce que vous voulez qu’elle soit.

Alors vu avec un certain recul, on pourrait dire que les choses ne sont pas aussi terribles que cela car on peut entretenir ce type de relation tout en en entretenant une autre avec un véritable humain. En allant même au-delà du secret, on pourrait même imaginer qu’un partenaire accepte ce type de relation et pourquoi pas, la partage.         

Oui mais la normalisation de ce type d’évolution de mentalité – qui pourrait très bien devenir une norme – comporte néanmoins deux danger qui sont d’une part notre rapport à l’autre et d’autre part une chute drastique du nombre de naissances, donc un problème démographique auxquels doivent déjà faire face certains pays comme le Japon…

Pas de panique, tout le monde descend !

Bien entendu, les technologies actuelles permettent à des femmes qui vivent seules (ou homosexuelles) d’avoir des enfants et c’est une très bonne chose. Mais encore faut-il pouvoir s’en sortir financièrement, car la responsabilité d’avoir un enfant implique énormément de contraintes, tant humaines que financières. En gros ce n’est pas donné à tout le monde. La Chine par exemple, qui a assoupli en 2016 sa politique de l’enfant unique, sentant très bien au passage où le vent allait tourner, doit faire face à une baisse très forte de son taux de natalité, car le coût pour éduquer un enfant ne peut pas être assumé par une partie non négligeable de la population active.

On peut encore ajouter d’autres problématiques comme l’allongement de la durée des études ou la difficulté de trouver un travail, ce qui retarde aussi l’âge moyen des personnes qui ont accès au luxe de se permettre d’avoir des enfants (vous apprécierez par ailleurs la pertinence de cette réflexion qui en dit long, voire même très long). 

Bref, il est clair que l’ère numérique aura engagé une disruption presque complète avec celle des années 50 qui voulait que par dessus tout on se marie, on ait des enfants, qu’on achète une maison et que l’on travaille jusqu’à l’âge de la retraite et puis, que l’on ferme les yeux à tout jamais. 

Bien au contraire, l’espérance de vie se rallonge, on peut changer de sexe – et nous ne sommes encore qu’au début d’une nouvelle révolution technologique – on peut faire l’amour avec une personne qui se trouve a des milliers de kilomètres, avec la réplique virtuelle d’une personne qui existe bien en chair et en os ou tout simplement avec quelqu’un qui n’a jamais existé et qui n’existera probablement jamais… quoi que, pourquoi pas ?

Est-ce si grave que cela ?

La Chine, toujours elle, possède une population très ouverte aux manipulations génétiques. Des manipulations qui sont en revanche plutôt mal accueillies dans les pays occidentaux. Ce qui veut dire aussi que l’on peut transformer un foetus pour lui donner certaines caractéristiques physiques ou intellectuelles choisies sur catalogue…

Qu’en serait-il si nous nous dirigions vers un monde dans lequel nous pourrions choisir toutes les caractéristiques que nous voulions pour notre futur partenaire ?

En réalité, ce serait absolument horrible et cela nous rapprocherait toujours et un peu plus des scénarios catastrophes qu’ont écrits Huxley et Orwell en leurs temps, ce qui est loin d’être – du moins aujourd’hui – le futur qui se prépare.

Soyons clair, nous devons faire face principalement à deux problématiques :

La première est bien entendu notre rapport à l’autre. Quel que soit notre genre et quel que soit le genre vers lequel nous sommes attirés, il ne faut pas que l’on s’écarte de cette attraction, même si parfois les choses sont compliquées entre les humains. La seconde est celle de la démographie…

Il y a aujourd’hui 1,4 milliard (environ) de chinois. Approximativement le même nombre en Inde et environ 1,2 milliard d’habitants en Afrique. Ce qui est en ce moment en train de se passer est que certaines régions du monde se dépeuplent, par contre d’autres quant à elles, se peuplent à une très grande vitesse, ce qui entraîne aussi des pénuries d’un côté et des surplus de l’autre. Cela veut dire que tôt ou tard les vases vont devoir communiquer inévitablement sinon nous allons droit dans le mur.

Une petite amie virtuelle qui ne demande pas le divorce parce qu’elle est triste ou qui ne vous fait pas la tête parce que nous travaillons trop, c’est la tentation que de nombreux hommes vont avoir dans les années à venir. Ce qui va très largement entraîner une chute vertigineuse des naissances. Oui mais où est le véritable problème ?

Les systèmes de sécurité sociale sont fondés sur le fait que les nouveaux nés vont devoir payer pour leurs parents. Problème de choix cependant, si l’espérance de vie se rallonge considérablement et que les naissances ne suivent pas, on voit mal comment on va s’en sortir et surtout comment Jeff Bezos et son entreprise Blue Origins va envoyer 100 milliards d’êtres humains pour coloniser l’Univers ?

C’est bien de voir les choses sur le long terme, mais nous ne sommes jamais que 8 milliards de gens sur la terre et nous éprouvons déjà le sentiment d’être trop nombreux, pourtant – paradoxe de notre temps – nous commençons à réaliser lentement que si nous ne faisons pas d’enfants, nous allons droit dans le mur !

Tiens à propos de Jeff Bezos, Amazon s’oriente très largement elle aussi dans des domaines aussi diversifiés que l’Éducation et la sécurité sociale. D’ici à ce que son abonnement Prime donne l’accès à ces deux domaines primordiaux, il ne faudra pas des siècles. Nous voilà donc sauvés pour une partie du problème. Néanmoins il s’agit désormais de convaincre les futures générations d’avoir des enfants et peut être la priorité des Etats et des entreprises dans le futur sera d’inciter des ménages à se former et à faire des bébés…

L’histoire se répète donc et pour les nostalgiques des années 50, vous voyez finalement que – du moins sur ce point de vue – les choses n’ont finalement pas changées, donc faites des bébés et faites les bien !

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…

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