Terrorisme et COVID, le retour à l’ordre pour l’instant du moins !

Terrorisme, le jugement dernier ?

Attentats de Paris, de Bruxelles, de Nice… C’est désormais l’heure du jugement qui est venue. Nous ne nous attarderons pas ici sur ces drames, car il est désormais temps de tourner la page sur une époque que nous pouvons – peut-être – considérer comme révolue. Ce que l’on peut avant tout, tirer comme conclusion c’est qu’après avoir souffert, après avoir eu peur (même être effrayés), avoir craint pour nos vies, après avoir assisté à des spectacles dans lesquels une forme de barbarie insupportable – impossible dans le siècle dans lequel nous vivons – resurgissait, avait été passivement attendue afin d’être jugée. Aujourd’hui, les responsables des attentats qui ont causé la mort de plusieurs dizaines de victimes innocentes sont jugés dans le calme, sans émeutes, sans effusion de sang, on pourrait même dire sans trop de risque… froidement. 

Même si beaucoup peuvent encore sentir leur sang bouillonner – et on ne pourrait pas leur en vouloir pour cela – nous sommes passés d’une période de terreur à une période de remise en ordre hors du commun. Oui, nous avons eu peur, voire même très peur, mais en 2022, les responsables des attentats qui nous ont terrorisés à la fin de la décennie précédente sont aujourd’hui jugés. Ils sont traduits en justice. Ils iront en prison et nous les oublierons probablement… Ils reviendront dans nos mémoires tous les dix ans, mais nous les oublierons tout aussi froidement qu’ils ont abattu les victimes pendant ces attentats. 

Il serait peu prudent de dire que le terrorisme s’est définitivement éteint, mais ce qui est important c’est qu’avec ces procès, nous tournons une page de notre tumultueuse histoire des vingt premières années de ce siècle. Un siècle qui avait été commencé par les attentats sanglants de New York. 

Covid, les leçons à tirer de circonstances exceptionnelles…

Revenons un moment sur l’épisode COVID 19 : 

Pour rappel, la grippe espagnole survenue à l’issue de la première guerre mondiale avait fait plus de morts que le conflit lui-même (environ 50 millions de morts). Mondialisation étant, nous aurions pu aller beaucoup plus loin, mais la plupart d’entre nous ont adopté une attitude civique et accepté les règles d’un confinement, tantôt contraignant, tantôt – il faut bien l’avouer – confortable sur certains aspects. Bien entendu, certains ont appelé à la désobéissance civile, nous rappelant de ce fait que malgré tout, s’il est peu connu du public européen – Henry David Thoreau – aura marqué sur bien des aspects l’époque dans laquelle nous vivons, mais en gros, dans l’ensemble, nous avons prouvé à bien des égards que nous pouvions être raisonnable et faire preuve de bons sens pour éviter une catastrophe humaine. 

Les campagnes massives de vaccination auxquelles nous nous sommes soumis constituent encore une pierre à la construction de ce somptueux édifice. Une, deux, puis trois, voire même quatre doses du vaccin anti COVID…

Cela ne signifie pas pour autant que nous sommes conformistes et que nous pourrions être comparés à de gentils petits moutons. Nous avons tout simplement fait preuve de bon sens et même si cela fait mal (surtout aux finances publiques et à l’égo de certains d’entre-nous), il faut bien avouer que bien des Etats dans le monde ont fait leur travail. 

Deux ans après, où en sommes-nous ?

Nous avons repris une vie normale, et en dehors des masques que nous devons encore porter dans les milieux médicaux et des quatrièmes doses de vaccin, nous avons l’impression aujourd’hui que cette mésaventure – ou plutôt cette riche expérience – est désormais derrière-nous. Mais nous avons aussi une certaine clarté sur ce qui pourrait se passer lors d’une (prochaine) crise sanitaire de grande ampleur. Nous savons qu’un confinement n’est pas impossible à gérer. Nous savons aussi que le contact avec les autres nous est indispensable, mais que nous pouvons vivre dans un système hybride entre le monde virtuel et monde physique. Nous savons aussi que ce type de situation peut créer des pénuries importantes qui vont d’une chose qui semble tellement insignifiante, comme du papier de toilette, à la plus importante comme un masque chirurgical, voire même un des éléments clés de l’équilibre planétaire, à savoir le semi-conducteur. Nous savons qu’un confinement général, peut lui aussi, une fois terminé, être une formidable source de croissance économique et que cette dernière peut mettre sérieusement à mal sa tranquillité, même si l’économie est loin d’être un long fleuve tranquille. 

Le mieux dans tout cela est probablement que toutes les prévisions des plus grands experts, qui nous prédisaient une crise économique sans précédent, avec ses faillites à foison, ses licenciements de masse ou encore une crise dans l’immobilier telle que nous ne l’avions jamais vue… Rien de tout cela n’est arrivé, bien au contraire. Nous avons vécu une situation dans laquelle les usines ont été forcées de se mettre à l’arrêt, faute d’approvisionnement. Nous avons vécu pour la première fois depuis très longtemps dans une économie qui manquait de main d’œuvre et bien au contraire de ce que les experts prévoyaient, nous ne nous sommes pas retrouvés avec des parcs immobiliers invendables, mais bien avec une pénurie de bâtiments. Mieux encore, la banque suisse HSBC a même légué son réseau français en payant un repreneur plus d’un milliard d’euros pour le reprendre. Auparavant, une entreprise se revendait. Aujourd’hui, on se fait payer pour la reprendre.  Bref, l’après Covid a été pour nous un véritable monde à l’envers qui échappait à toutes les logiques auxquelles nous avons cru dans le passé. 

Quelles leçons doit-on tirer de tout cela deux ans après une des plus grandes crises sanitaires que le monde n’avait pas connu depuis plus d’un siècle ?

La première leçon que nous pourrions en tirer serait peut-être que les règles du passé ne fonctionnent plus forcément de la même manière aujourd’hui. Le monde est différent et par conséquent, les règles qui le régissent le sont aussi. De là l’incompréhension des experts par rapport aux conséquences de la crise sanitaire, qui se sont très largement – n’ayons pas peur de le dire – trompés. Nous devons donc faire un effort sur nous même pour mieux comprendre les mécanismes qui régissent les mentalités humaines, plutôt que de nous baser sur des faits historiques pour faire des probabilités pour le futur. 

La seconde leçon est que nous pouvons désormais tirer de tout cela est que nous sommes face à une réalité que nous ne voulions pas voir : 

Nous sommes divisés sur de nombreux points ! 

Aurait-on pu vraiment imaginer qu’il existait une communauté anti-vax, mondiale, unie et capable de se lever contre d’éventuels pass- sanitaires initiés par Bill Gates au début de la crise ? 

Non, bien entendu !

Et pour avoir unifié tous les gens nous ne pouvons que remercier les réseaux sociaux en ligne, ou plus particulièrement ce que les gens font de ces réseaux… 

Pourtant, Internet – qui possède cette faculté extraordinaire de nous révéler tout et son contraire – nous a démontré qu’un groupe pouvait se former (et se lever) contre un autre pour défendre une idéologie toute particulière. Ennemis du bon ou pas – chacun appréciera la situation en fonction de son point de vue – nous ne pouvons qu’admettre que nous pouvons rallier une idéologie et agir en fonction d’elle très facilement et surtout très rapidement. Qui n’a pas eu, ne serait-ce qu’un instant, eu envie de s’enrôler dans la légion internationale ukrainienne pour défendre des idéaux de liberté ? 

Le monde d’aujourd’hui est différent de celui que nous avons connu hier, on ne peut pas le nier. Le confinement, l’isolement et la reprise économique sans précédent que nous avons connu par après, nous ont donné une leçon véritablement remarquable : Celle qu’une crise de cette ampleur change le monde et rien ne peut plus être vraiment le même après, exactement comme ce fut le cas dans l’après 2008. Sans l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le monde aurait probablement connu une forte croissance économique pendant encore de long mois. On peut croire aussi que toutes les pénuries que nous avons connues lors de la reprise se seraient effacées petit à petit et que les choses seraient redevenues plus ou moins normales.

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…

Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !

Ah oui, au fait, nous sommes aussi sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et nous avons aussi un groupe sur Facebook sur lequel nous pouvons discuter de toutes les problématiques qui se posent à nous, donc on vous y attend car nous avons besoin de vous !

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