Une petite amie virtuelle et puis quoi après ? Un robot, oui… un robot ! 

On y revient toujours car ce film est devenu une référence : 

Her de Jasper Jonze, nous emmenait en 2013 dans un futur proche (2025), dans lequel il était possible d’avoir une relation avec une assistante virtuelle – Samantha – dopée à l’intelligence artificielle. Une relation très intime par ailleurs…

Cette assistante avait une particularité qu’une IA n’a pas encore à l’heure actuelle… la conscience d’elle-même

Samantha, va d’ailleurs à la fin du film quitter son partenaire pour une autre entité immatérielle – très largement plus puissante en termes de QI – comme elle. Sans avoir toutefois cette conscience, il est désormais possible, en 2023, d’entretenir une relation très rapprochée avec une amie virtuelle (ou un ami). Les entreprises se sont même ruées vers ce domaine et il faut bien avouer que l’addiction risque de nous tomber dessus à un point tel même de refuser toutes relations avec un humain bien en chair et en os, sauf peut être pour une rencontre très éphémère…

L’être parfait !

Restons sur des intelligences artificielles dites faible, donc qui n’ont pas conscience qu’elles sont différentes des êtres humains et créons sur mesure la petite amie (ou le petit ami) idéale. C’est ce que propose entre autres l’application My Anima-AI Compagnon. Le principe est simple, vous créez l’amie (ou l’ami) avec qui vous allez pouvoir chatter, partager votre vie, vos passions, etc. Certaines applications spécialisées proposent aussi des interactions comme vous envoyer des messages, vous demandant quand vous allez rentrer à la maison, qu’est ce que vous voulez manger et bien d’autres choses encore. Bref l’être soumis à vous, qui ne vous contredis jamais, qui vous comprend et vous aime (du moins qui vous en donne l’impression) est d’un réalisme bluffant, puisque vous avez le son, l’image (et quelle image !) et l’écrit. Bref c’est tentant puisque vous pouvez aussi la doter d’un caractère très doux ou d’un caractère terrible, si vous aimez vous faire crier dessus le soir parce que vous rentrez avec un verre dans le nez. C‘est en quelque sorte la réunion possible entre tous les types de phantasmes. 

Nous en sommes à ce stade aujourd’hui…

La question est de savoir où nous en serons demain car nous ne reviendrons pas en arrière, bien au contraire. Ces IA vont avec le temps être de plus en plus sophistiquées et pourraient faire de plus en plus de choses :

Commander un repas pour une heure donnée le soir ou quoi que ce soit sur Amazon. Plus les maisons sont connectées, plus ces dernières seront aptes à remplir des tâches ménagères. Intégrées à des modules tels que ChatGPT par exemple, elles vont pouvoir travailler à votre place et même assister à des réunions pour vous…

Une mutation des comportements humains inévitable !

Elles (ils) seront votre psychologue, votre avocat(e), votre comptable, votre coach sportif, votre impresario et votre âme sœur parfaite. Nous devons donc compter sur une modification radicale des perceptions humaines par rapport à autrui. 

Nos comportements vont changer systématiquement. Par la force des choses on ne se dispute pas avec quelqu’un qui est toujours d’accord avec nous, sauf si on le veut et qu’on aime ça, comme nous les disions plus haut. Nos rapports avec les autres humains seront donc plus distants et beaucoup plus réservés. Ce qui va aussi avoir un impact sur la démographie. A moins que l’on décide d’avoir un enfant avec cet être de silicium…. 

Mais là, problème… pas d’interactions sexuelles physiques, et bien pas d’enfants !

Ce qui nous amène à envisager une augmentation des inséminations artificielles – comme on le fait souvent aujourd’hui – ce qui fonctionne dans un sens féminin, mais pour la gent masculine. On voit mal en effet, comment une IA virtuelle pourrait s’occuper d’un nourrisson ? 

Néanmoins, dans le futur, tout sera possible (pour le meilleur et pour le pire) et il est encore aujourd’hui très difficile de faire des prévisions sur ce point. Néanmoins, une autre solution serait de s’accoupler avec une partenaire dans le but d’avoir un enfant et de s’en occuper par la suite en garde partagée, tout comme d’ailleurs beaucoup de parents divorcés le font aujourd’hui. C’est un phénomène qui pourrait être courant dans le futur, mais il faut tout de même rappeler que la génération Z occidentale, à une fâcheuse tendance à croire que faire des enfants, c’est mauvais pour la planète, donc de ne pas vouloir en faire. Mais d’une manière ou d’une autre, nos rapports aux autres changeront à mesure que ces IA vont occuper nos vies.

Et pourquoi pas, après tout, avoir des enfants virtuels avec votre bien-aimée (en silicium) ?

Nouveau marché, nouvelle niche…

Faire un enfant virtuel ! 

Pensez-vous que cette opportunité puisse échapper aux entreprises ?

  • On fait un enfant ? 
  • Oui d’accord tout de suite !

Certainement pas car l’ensemble des aspirations humaines est toujours la première préoccupation du capitalisme et n’oublions pas ici, que nous entretenons un rapport marchand avec notre bien aimée ou notre bien aimé. Cela signifie que nous pourrions créer un enfant en fonction de tout ce que l’on espère de mieux pour lui, le voir grandir en temps réel, jouer avec lui, lui apprendre des choses ou même mieux encore, à sa maturité le faire travailler dans une entreprise et pourquoi pas la votre ? 

L’illusion d’avoir eu un enfant réel serait de toute façon complète et il n’est pas certain qu’après une bonne centaine d’années, une question qui serait potentiellement récurrente au début comme « C’est un virtuel ou un vrai ? », le soit encore. 

Délire ou pas, il nous reste à résoudre la nature des rapports sexuels que nous pourrions avoir avec cette IA qui physiquement est très désirable. L’auto motivation sexuelle reste la solution la plus plausible, mais ici encore aucune opportunité n’échappe au capitalisme. Il existe déjà des jeux vidéo pornographiques, en image il est donc possible de faire l’amour avec votre partenaire virtuel. D’autre part, des entreprises se sont déjà penchées sur le développement de sex-toys, capables de provoquer les mêmes sensations qu’une félation ou qu’un quelconque rapport sexuel. Donc on peut facilement imaginer un kit complet d’instruments (une sorte de souris pour ordinateur exposant 10) livré sur le pas de votre porte, mais cela serait-il suffisant pour satisfaire tous vos appétits sexuels ?

Probablement pas car la recherche de sensations réelles sera elle aussi au centre des préoccupations et cela va forcément passer par la robotique.

Aujourd’hui déjà, ce que l’on appelle les poupées pour adultes sont très attractives… 

Les intelligences artificielles ont déjà commencé à rentrer dans ces produits, voire même d’en devenir l’ADN). La prochaine étape sera probablement… le mouvement. La robotique a fait elle aussi un très sérieux bond en avant. Tesla va progressivement mettre sur pied les premières chaînes de montage de son robot Optimus, qui est encore à l’heure actuelle en cours de développement. Il faudra encore attendre un peu avant de voir un robot humanoïde hyper réaliste et très sexy (en petite tenue) faire les poussière sur vos étagères, mais cela viendra de toute façon. La voie – ou le boulevard – sera alors ouverte à la sexualité transhumaniste et tous les phantasmes pourront alors être comblés (avec peut-être beaucoup moins de dommages humains).

En attendant, vous avez quand même l’interaction, l’image, le son, les phantasmes et les sensations…

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

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