Quel avenir pour la créativité ?

Quand il construit lui même sa cabane dans la forêt au bord de l’étang de Walden, tout près de Concord dans le Massachussets, cabane dans laquelle il va vivre deux ans, le philosophe Henry David Thoreau ne s’attend pas à ce que le livre qu’il va y écrire va révolutionner le monde. En réalité, très peu de gens, en Europe, savent de qui je parle et pourtant ce personnage très particulier va constituer l’élément charnière qui va doucement nous amener à cette ère numérique dans laquelle nous vivons aujourd’hui. Il est, entre autre, l’auteur d’un livre qui révèle une notion que l’on entendra beaucoup pendant le confinement de 2020, surtout à la fin : 

La désobéissance civile…

Thoreau n’aimait pas la révolution industrielle qui était en train de changer le monde de l’époque, voire même l’humanité. Il la détestait même probablement, et son amour de la nature et tous les ouvrages qu’il a écrit en témoignent. Son séjour dans la ville de New York, dans laquelle il rejoint son maître à penser Ralph Waldo Emerson, sera d’ailleurs pour lui un véritable calvaire. Il pouvait partir seul ou avec un ami pour faire de très longues marches pendant plusieurs semaines. Nous sommes dans la première moitié du XIX°siècle et l’Art, la littérature, l’emploi ou l’entreprise sont très différents de ce qu’ils sont aujourd’hui.

Thoreau va d’ailleurs mettre en avant les ravages de cette révolution industrielle (un peu comme William Morris le fera en Angleterre quelques années plus tard) et ce que ces derniers entraînent. Il remet aussi solidement en question les institutions pourtant fraîchement nées dans son pays. Globalement c’est l’époque dans laquelle il vit, qu’il ré-interroge et surtout son éloignement par rapport à la nature, y compris humaine. 

L’Art, la littérature, l’emploi ou l’entreprise sont quatre notions envers lesquelles nous sommes forcés à la remise en question aujourd’hui, exactement comme Thoreau l’a fait à Walden et plus globalement dans son œuvre et cela, bien avant l’heure…

Certains pourraient considérer que l’Art n’est pas une priorité ou qu’il s’agit tout simplement d’un secteur trop particulier que pour susciter un véritable intérêt, par exemple pour un économiste qui ne jure que par les fluctuations des marchés. 

Certainement pas ! 

En témoignent aussi les centaines de millions de visiteurs qui fréquentent les musées et les galeries partout dans le monde, chaque année. 

Beacon et la renaissance d’une nation…

Il y a une ville – au passé industriel – dans l’État de New York, située sur le bord de l’Hudson River, du nom de Beacon. Comme beaucoup de petites villes dans cette région du monde, elle fut prospère autrefois et fut victime de la fermeture de l’écosystème industriel qui faisait tourner la région. 

Lorsque que j’y suis allé pour la première fois, dans la seconde partie de la première décennie du siècle, la fondation DIA – une organisation qui a pour but de promouvoir l’Art Contemporain – venait de rénover une usine désaffectée et l’avait transformée en musée d’Art Contemporain, celui-ci rassemblant les œuvres des plus grands artistes internationaux. A l’époque, l’offre des restaurants était très limitée. Seuls une poignée d’entre eux était à la disposition du public et la ville peinait à se remettre de l’abandon qui l’avait fait basculer au rang des villes les moins sexy de l’Etat.

Lors de mon second séjour dans l’Etat de New York, une dizaine d’années après, l’une des premières choses que j’ai fait, fut de retourner voir ce musée. Mes enfants ayant grandi – et étant baignés dans l’univers artistique depuis leur plus tendre enfance – j’avais envie de leur faire revivre cette expérience. A notre grande surprise, la ville était devenue un véritable centre culturel :

Des artistes et des galeristes s’y étaient installés, mais on trouvait aussi d’innombrables boutiques et de nombreux restaurants et tout cela autour… d’un simple musée d’Art contemporain !

Oui certainement, l’Art fait partie des secteurs économiques un peu particuliers et peut parfois être sujet à dérision, pourtant il survit au temps, se transforme et s’adapte. Aujourd’hui, il est confronté à de nombreuses perturbations, notamment avec l’arrivée fracassante des Intelligences Artificielles génératives, mais cela va lui donner une fois de plus l’occasion de se remettre en question, comme il l’a fait plusieurs fois par le passé.

Osons la créativité !

Si vous ne sentez pas la fibre artistique couler dans vos veines, détrompez-vous, car le jour où vous avez eu votre premier smartphone dans les mains, vous êtes devenu photographe…

Aujourd’hui avec quelques mots, vous pouvez créer de véritables œuvres et les vendre. C’est ce qui s’appelle tout simplement la créativité humaine et c’est probablement la plus belle des choses que nous possédons…

Changer les choses, c’est avant tout changer ce qui ne va pas, donc c’est aussi déceler ce qui ne va pas au moment même où on y est confronté et se dire : tiens voilà ce qui sera chouette de faire pour éviter ce type de frustration et s’il est possible de le faire de manière amusante et bien ce sera encore plus chouette !

La créativité aujourd’hui est loin d’être mise en péril, elle possède simplement de plus en plus d’outils susceptibles d’être utilisés par un plus large échantillon d’individus, tout comme ce fut le cas avec la photographie et le smartphone. 

Tout comme beaucoup d’entre-nous sont devenus des photographes, nombre d’entre-nous aujourd’hui deviennent illustrateurs  et écrivains…

Mais n’oublions pas que les outils technologiques liés à l’Intelligence Artificielle se basent avant tout sur ce qui a déjà été fait et pas sur ce qui est encore à faire !

Alors vous l’apercevez maintenant cet espace créatif qui se profile ?

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…

Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !

Ah oui, au fait, nous sommes aussi sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et nous avons aussi un groupe sur Facebook sur lequel nous pouvons discuter de toutes les problématiques qui se posent à nous, donc on vous y attend car nous avons besoin de vous !

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