Qu’est devenue la promesse du Métavers ?

Il y a à peine deux ans d’ici, The great Zuck (Mark Zuckerberg) nous présentait une nouvelle révolution numérique censée nous propulser dans le monde du futur…

Il faut bien avouer que depuis plusieurs mois, nous n’avons pas vraiment entendu parler de ce Métavers qui s’est vu voler la vedette par la robotique humanoïde et par un certain Chat GPT qui a véritablement révolutionné le monde de l’Intelligence Artificielle…

Des failles, des failles et encore des failles !

Quelles sont les failles qui ont fait que ce Métavers, qui semblait ressembler à une véritable terre promise à mis chemin entre le monde réel et Disneyland, disparaisse des écrans ?

La première barrière est bien entendu l’obstacle financier…

Pour y accéder, il faut en effet avoir un casque de réalité augmentée et virtuelle qui, même s’il n’est pas onéreux (plusieurs centaines d’euros en fonction d’où on se trouve quand même) peut représenter un obstacle majeur à l’accès au monde virtuel.

Le deuxième point et non le moindre, c’est cette indéboulonnable volonté de marchandiser des objets, des concepts ou des idées virtuelles qui n’ont, dans l’esprit de chacun de nous, pas véritablement de valeur réelle en tant qu’objets.

Enfin, et c’est surtout le plus important, il faut savoir si nous avons vraiment envie de larguer les amarres et de vivre dans un monde qui n’existe pas ? 

Rappelons quand même que notre temps d’attention est très largement convoité et qu’il est devenu une denrée rare…

Si en plus de cela nous devons vivre une immersion complète dans le virtuel, il n’est pas du tout garanti que l’humanité s’en sorte haut la main de cette aventure, du moins en termes de santé mentale !

Maintenant, s’il s’agit de posséder un outil qui améliore plusieurs éléments de notre vie, exactement comme les réseaux sociaux de Meta l’ont fait par le passé et le font d’ailleurs toujours aujourd’hui, il est clair que le Métavers a de l’avenir. Mais dans le cas contraire, Horizon Worlds et autres ne seront jamais rien de plus que de simples outils de divertissements difficilement accessibles à la plupart d’entre-nous ! 

Dans les détails…

Ce qui a fait le succès de Facebook, c’est avant tout un accès facile et sa gratuité directe (les revenus de l’entreprise étant générés par des rentrées indirectes via les données laissées par les internautes) !

Comment pourrait-on, ne serait-ce qu’envisager un seul moment un produit qui n’existe pas dans le monde réel rivaliser financièrement avec son équivalent physique ?

Bien entendu, la dématérialisation des produits et des services est une réalité et nous ne pouvons pas la nier. Mais ce qui est valable pour un produit culturel – tel qu’un film, une vidéo, un morceau de musique ou un livre – ne l’est peut-être pas pour des vêtements que l’on est supposé porter dans un monde virtuel…

Le véritable problème des Métavers aujourd’hui et cela ne concerne pas uniquement celui (ou ceux) de Méta, c’est qu’ils s’acharnent sur une monétisation de produits qui n’ont aucun sens (puisqu’ils n’existent finalement pas), et ce dans un monde réel dans lequel les incertitudes sociales sont légions et dans lequel le climat économique mondial est loin d’être satisfaisant. 

Les produits de Microsoft et d’Apple dématérialisent le bureau et tout le matériel qui lui était lié auparavant tout en apportant des gains de productivité à celle où à celui qui les utilisent. Le réseau social en ligne élimine les frontières imposées par le monde physique pour rapprocher les gens dans un but social ou professionnel. Le commerce en ligne accélère les transactions et élimine les déplacements. La vidéo, la musique ou la lecture de livres en ligne font – logiquement -chuter les prix d’accès au produits culturels et accélèrent considérablement la rapidité d’expédition vers l’acheteur…

Chacunes de ces innovations ont une fonction concrète, fonctionnelle et utile mais le Métavers, sous sa forme actuelle, n’en a pas vraiment !

L’utilité avant tout !

En bref, si c’est pour aller faire un tour dans un parc d’attraction, on s’y rend en physique ou on ne le fait pas. D’autant plus que le parc d’attractions est intimement lié aux émotions physiques et aux interactions du corps avec des infrastructures qui sont supposées révéler des émotions, parfois même très intenses… 

Il faut bien entendu ajouter à cela les impératifs liés aux choses utiles et à celles qui sont liées aux choses agréables : 

Le monde actuel (notamment le monde professionnel) n’est pas encore prêt à fusionner l’attractif et les choses sérieuses comme le travail. Le tout est maintenant de savoir ce qu’il faudrait au Métavers pour devenir utile, voire même indispensable à chacun de nous :

En fait, on pourrait imaginer le Métavers actuel – et probablement, c’est ce que les concepteurs d’Horizon Worlds voulaient – comme un Facebook en 3D, dans lequel notre apparence peut se décliner en personnages de dessins animés. Sauf que la plupart d’entre nous sont pragmatiques et que nous ne rêvons pas du tout, ni de converser (ni de faire l’amour) avec un petit dragon rose dans un contexte professionnel. Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas de rêve, mais plutôt de choses concrètes qui enrichissent nos vies. 

Les métavers arriveront a quelque chose à partir du moment ou ils apporteront une plus value au monde. Si on prend par exemple la super app chinoise WeChat, nous avons un exemple réel de ce que la technologie peut apporter en plus à la société. En revanche, s’il s’agit de vendre des bateaux de luxe (une véritable fortune) qui n’existent pas et qui n’existeront jamais dans le monde réel, ça ne peut pas marcher. Il serait bon de se demander ce que l’on pourrait faire pour faciliter l’accès à des éléments hybrides – mêlant le monde virtuel et le monde réel – afin que les populations du monde entier puissent en profiter…

Le Métavers aujourd’hui n’est qu’un objet superficiel qui n’apporte rien de plus à l’humanité et on peut le déplorer parce que ses possibilités sont pourtant gigantesques. C’est en ce sens que l’approche d’Apple semble la plus réaliste (et viable) car elle mêle la réalité en l’augmentant à des fins pratiques et utiles avec son Vision Pro. Mais avant que tout le monde puisse y avoir accès, beaucoup d’eau devra encore couler sous les ponts, mais néanmoins les dés sont jetés et il nous appartient d’affirmer à Meta ou à Apple ce que nous voulons vraiment !

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…

Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !

Ah oui, au fait, nous sommes aussi sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et nous avons aussi un groupe sur Facebook sur lequel nous pouvons discuter de toutes les problématiques qui se posent à nous, donc on vous y attend car nous avons besoin de vous !

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