Les tribulations d’Atlas…

A chaque fois que Boston Dynamics fait parler d’elle, à chaque fois la surprise est complète…

Cette entreprise américaine qui a, en l’espace de quelques années déjà, changé trois fois de propriétaires – elle appartient aujourd’hui au coréen Hyundai – vient encore de faire la démonstration de son efficacité technologique (l’entreprise ressemble plus à un laboratoire et ne gagne pas ou peu d’argent, mais en dépense beaucoup) en dévoilant une nouvelle vidéo d’un de ses robots vedette… Atlas.

Regardez :

Patience, patience…

Au début de l’année, Boston Dynamics nous avait déjà fait un beau cadeau en nous montrant une vidéo dans laquelle deux versions d’Atlas en compagnie de Spot (un chien robot déjà commercialisé par BD) et de Stretch (un robot qui pourrait remplacer la main d’oeuvre manuelle dans les usines) dansent le Twist et le Rock. Une jolie performance technique qui nous prouve que la patience est une qualité, mais aussi que ce sont les petites améliorations quotidiennes qui font les grands changements. Et les grands changements sont là, dans cette nouvelle vidéo. Car au-delà de la dextérité exceptionnelle (pour un robot) d’Atlas, il y aussi l’autonomie… Les deux versions d’Atlas que l’on voit dans la vidéo interagissent en effet, avec le parkour de façon complètement autonome. Alors non seulement la prouesse technique est tout simplement bluffante, mais en plus on ne peut pas s’empêcher d’avoir un frisson dans le dos​, quand on réalise que ces robots ont choisi eux-mêmes leur performance. 

Effrayant ? Oui et non, oui et non…

Doit-on craindre une telle prouesse technique ?

La réponse n’est pas si simple car d’une part, on ne pourra plus se passer de ce type de technologie dans le futur – ce robot pouvant faire des miracles dans des opérations de sauvetage par exemple – et d’autre part, les risques sont grands pour que certains esprits mal intentionnés le détournent et lui mette une arme dans les mains. Avec surtout comme instructions de tirer sur tout ce qui bouge. Un robot n’étant pas contrariant, par conséquent, il y a beaucoup de chances pour qu’il exécute sa mission avec zèle. 

Pourtant Atlas pourrait lui même, remplacer un combattant au sol​. Ce qui épargnerait des vies humaines et pourrait même​ garantir les chances de succès d’un pays en cas de conflit. Du moins dans un premier temps, car même si ce type de technologie à un coût très​ clair, d’autres nations – moins riches – pourraient à terme s’équiper elles aussi. Et c’est sans compter avec la concurrence, car le robot chien Spot à désormais son équivalent chinois (Xiaomi vient de lancer son CyberDog), à bien moindre prix – 1.500 dollars contre 75.000 dollars pour Spot.

Le champ de bataille du futur verra-t-il des robots s’affronter entre eux ?

En réalité pas vraiment…

Vers la fin de la guerre ?

Toutes les guerres sont stupides, mais une guerre qui verrait des robots d’une puissance équivalente s’affronter serait fondamentalement absurde, car elle ne pourrait aboutir qu’à un match nul. Pour l’opinion publique, ceux qui articulent ces machines en seraient réduits à de vulgaires politiciens qui passent leur temps à jouer et la dette qui serait liée à une absurdité telle, serait vivement critiquée par les populations concernées. Va t-on donc assister à une surenchère des performances combattantes des robots dans les années qui viennent, de la même manière que nous avons assisté à une surenchère de l’armement nucléaire au XX°siècle ? 

Ce n’est pas certain, mais rien n’est joué pour autant. Boston Dynamics à beau avoir un règlement éthique très clair en ce qui concerne l’utilisation de ses robots – à savoir qu’ils ne peuvent en aucun cas servir à tuer des gens – rien nous dit qu’une entreprise chinoise ne va pas en acheter un exemplaire, le démonter, copier cette technologie et la détourner pour le compte de l’armée de son pays. Xiaomi vient juste de nous en faire la démonstration en lançant un clone du chien robot de Boston Dynamics.  

La seule garantie que nous avons aujourd’hui est que nous sommes entrés dans l’ère de la connaissance et pour que celle-ci fonctionne, il faut des cerveaux. Et ce qui est certain, c’est que plus les gens sont intelligents, moins ils sont aptes à se taper dessus. Encore faut-il que les nations n’aient pas de vues sur une herbe potentiellement plus verte dans le jardin de leurs voisins…

Il n’est pas certain que ce soit le cas de la Chine !

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