Bruno Le Maire, encore une fois !
Quelque chose me dit que l’on va devoir s’y habituer…
Vous connaissez probablement le projet Gaia-X ?
Petit rappel : Gaia-X est le projet de cloud européen annoncé en fanfare par les administrations allemande et française (et notamment par notre très cher Bruno). Le but de l’opération devrait rendre l’Union Européenne un peu plus autonome en termes de numérique.
Alors, d’une part on se souvient que la même initiative – en terme de moteur de recherches – pour concurrencer Google avait abouti à… un flop magistral !
D’autre part, en dehors de l’industrie européenne, on peut se douter que le projet n’attirera pas des foules de particuliers. La cause étant que ces foules de particuliers sont déjà entre les mains des GAFAM et que personne ne se plaint des services de ces derniers.
Des grosses entreprises pourraient néanmoins avoir un intérêt très clair à participer au projet. N’oublions pas que les fondateurs de Gaia-X font partie du gratin de l’industrie :
“Amadeus, Atos, Beckhoff, Bosch, BMW, CISPE (Cloud Infrastructure Services Providers in Europe) [archive] , DE-CIX, Deutsche Telekom, Docaposte, EDF, Fraunhofer, German Edge Cloud, Institut Mines-Télécom, IDSA (International Data Spaces Association), Orange, Outscale, OVHcloud, PlusServer, Safran, SAP, Scaleway, Siemens ”. (sources Wikipédia)
Néanmoins, les environnement civils numériques arrivent à grand pas et on peut espérer que le système se fera une petite place au soleil en termes de données publiques, pour les particuliers par exemple – comme pour la collecte des données de santé – et c’est exactement là que le bas blesse, car l’association Gaia-X ouvre ses portes à tout le monde…
Dernièrement nous avons appris qu’un des BATX chinois – et non le moindre puisqu’il s’agit de Tencent – participerait volontiers au projet et aujourd’hui, nous apprenons que c’est Palantir qui va entrer aussi dans l’aventure…
Palantir, vous connaissez ?
Palantir, c’est une entreprise américaine co fondée par Peter Thiel (qui avait déjà co fondé Paypal avec Elon Musk). Elle est spécialisée dans le traitement des données pour traquer les criminels et les terroristes.
Alors, je n’ai pas véritablement de problème avec cela puisqu’il s’agit d’une entreprise très utile aux services secrets de tous les pays – et quand ces services secrets agissent pour le bien de la population (ce n’est pas toujours le cas, c’est vrais), on ne doit pas s’en plaindre – mais là, il y a quand même un léger problème qui se profile à l’horizon
Je vous laisse deviner la suite mais il me semble qu’en termes de souveraineté européenne – rappelons-le, c’est le motif évoqué – il y a quelque chose qui ne tourne pas rond…