L’intelligence artificielle peut être dangereuse, mais qui doit-on craindre le plus ? Le Fisc ou Google…

Vous ne le savez peut-être pas, mais quelques années avant que l’on ne parle de Deep Learning et de ce qui n’était alors qu’une hypothétique Intelligence Artificielle, les administrations occidentales avaient depuis bien longtemps repéré le haut potentiel de ces nouvelles technologies. Au début des années 2000, nous avons par ailleurs pu constater que des logiciels informatiques – hyper sophistiqués – pouvaient désormais tracer les moindres dépenses que vous pouviez faire et calculer la viabilité de celles-ci par rapport aux dépenses que vous aviez déclaré aux administrations compétentes en matière de collecte d’impôt​​. Entrepreneurs, comme particuliers ont dû alors accepter que nous étions entrés dans une nouvelle ère de notre histoire, ce pour le meilleur et pour le pire. Et l’une des facettes du pire aujourd’hui, c’est que l’Administration française utilise Google Maps pour repérer les piscines (et bien d’autres choses) non déclarées…

Allons-nous échapper au pouvoir de l’Administration ?

Il y a quelque chose de profondément ancré en moi qui me dit que Google n’avait pas prévu ce genre de dérives lorsque Google Maps est entré dans nos vies. Beaucoup vont peut être me contredire mais je ne peux pas m’empêcher de penser que ni Google, ni l’administration nous veulent vraiment du mal, mais néanmoins, l’administration – on le sait depuis bien longtemps – ne peut survivre sans racler tout ce qui se trouve dans notre poche. A l’inverse d’un Google (et d’autres) qui génèrent des moyens de créer de la richesse avec – entre autres choses – votre comportement. Chacun en fera ce qu’il voudra, mais j’ai vraiment une fâcheuse tendance à privilégier l’option Google.

Par ailleurs, il n’y a pas si longtemps que cela, les députés français ont voté une loi qui permet désormais au ministère des finances de puiser toute information utile, sur les réseaux sociaux en ligne. Tous les comptes des contribuables français sont passés au peigne fin. Le but étant de récolter toutes les données possibles pour détecter la moindre fraude potentielle.  

Et nous y voilà, il semble qu’aujourd’hui, le Fisc a décidé de développer des algorithmes capables de pister les fraudes avec les données publiques affichées sur Google Maps.

Les faits… 

Bon, en gros les choses sont simples : Le Fisc a décidé de développer un algorithme baptisé – avec un léger parfum  de fraises des bois – “Foncier Innovant”. On retrouve, par ailleurs dans le projet, un des rares acteurs importants de la Tech européen, à savoir CapGemini. Acteur de premier plan, surtout quand il s’agit de participer à de grandes manœuvres gouvernementales, mais lorsqu’il s’agit d’innovation – sauf erreur de ma part – il est très clairement permis d’en douter. Bref, le but du fisc est d’utiliser les données de Google Maps et de les soumettre à une IA qui compare les données retenues par le cadastre et ce qu’il existe réellement sur les mises à jour postées en ligne par le géant américain.En d’autres termes, vous avez construit une extension de manière complètement illégale, ou pire encore, vous n’avez pas (encore) déclaré cette piscine flambante neuve que vous venez de faire construire ? Et bien, vous êtes cuits, car grâce à Google Maps​ (il faut bien trouver un coupable), le Fisc français va pouvoir vous tomber dessus et vous massacrer avec la taxe que vous auriez déjà dû payer en déclarant votre piscine. Pire encore, vous serez redevable à l’administration de pénalités car vous n’aurez pas rempli votre devoir de citoyen. 

Où le Fisc va-t-il donc s’arrêter ?

La première leçon que nous pouvons tirer de cette situation est que lorsqu’il s’agit de dénoncer les failles de l’intelligence artificielle – surtout lorsqu’elle sont utilisées par les GAFAM – nous avons droit à une liste interminable de critiques et d’interrogations sur les potentiels dangers que ces derniers représentent pour les populations. Bien, mais force est de constater que quand il s’agit de détourner la technologie et de la retourner contre la population, là tout va bien. C’est mêm​e entièrement normal, car il s’agit du Fisc et que ce même Fisc à tous les pouvoirs pour arriver à ses fins. Après tout, seul l’intérêt public compte.

Vous en penserez ce que vous voudrez, mais il me semble que la presse s’empare d’une thématique – une fois de plus – payante pour associer Google à des pratiques d’espionnage. Alors qu’il me semble qu’ici, l’administration française fait encore un pas de plus dans la répression fiscale en utilisant tous les outils qui sont à sa disposition.

Alors, d’après-vous, qui est le grand méchant loup ?  

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