Tesla n’est pas un constructeur automobile comme les autres, c’est clair !
Après avoir engagé une rupture complète avec le monde du pétrole, c’est la voiture qui à complètement changé d’orientation. Musk aurait pû faire simplement des véhicules électriques, pourtant il faut bien l’admettre, avec lui n’est jamais vraiment pareil…
Une plateforme technologique avant tout…
Ce qu’il y a d’étonnant avec un véhicule Tesla, c’est qu’il s’agit avant tout d’une plateforme technologique. Aussi, c’est un formidable fournisseur de données qui sert – entre autres choses – à développer des technologies de conduite autonome. Avec Tesla, les entretiens n’existent plus ou presque. Bien entendu la pneumatique nécessite un renouvellement, mais vu que le moteur thermique a disparu, son substitut électrique est mis à jour électroniquement à distance via des logiciels informatiques. Mieux encore, ces mises à jour sont réalisées pendant la nuit pendant que le véhicule est au repos. Les concessions automobiles ont presque disparu pour laisser place à quelques magasins dans des shopping centers luxueux, voire même pas du tout, car il est possible de commander sa voiture en ligne et de la faire livrer. Côté touche d’humour, on peut aussi profiter de modes particuliers pour certains éléments. Par exemple, le klaxon peut être utilisé aussi en mode… pet.
Bref, vous l’aurez compris, une Tesla, c’est une voiture qui a été détournée de son utilité première pour devenir un laboratoire sur roue. A titre comparatif, on pourrait mentionner le smartphone dont la téléphonie ne représente plus qu’une simple fonction perdue dans des centaines d’autres et on pourrait dire qu’une voiture Tesla, c’est en quelque sorte la même chose.
Des accessoires peu communs…
Une Tesla, c’est aussi de par sa nature, un élément qui fait partie d’un écosystème très particulier. On pourrait même dire qu’il s’agit d’un des éléments indispensables, parmi tant d’autres dont nous avons besoin dans la vie. Regardez autour de vous et voyez ce que vous considérez comme indispensable à acheter : La maison (ou l’appartement) tout d’abord, ensuite la voiture, puis l’ordinateur ou la tablette pour travailler, la télévision connectée et enfin le smartphone. Peut être pourrions-nous ajouter à la liste, la montre connectée. Un objet encore un peu insignifiant aujourd’hui mais qui va devenir indispensable dans les années à venir pour mesurer notre état de santé. En bref, ce sont les gros achats qui vous sont indispensables pour vivre, même si on doit admettre que l’on peut parfois se passer de certains de ceux-ci. Aujourd’hui Tesla fournit quelques éléments de tout un écosystème : la voiture, bien entendu, mais aussi la toiture solaire, le système de stockage de l’électricité produite par cette dernière, les bornes de recharge pour la voiture ainsi que le réseau qui permet de recharger votre voiture lorsque vous voyagez…
Musk est un producteur d’électricité, de systèmes de stockages d’énergies, un constructeur de véhicules, voire même un promoteur immobilier, puisque l’on connaît ses ambitions dans ce secteur (notamment à Austin au Texas). Tesla c’est l’entreprise du tout est possible sur terre (Spacex, c’est l’entreprise du tout est possible dans l’espace). A quoi ressemblera la suite ? Une gamme d’électroménagers connectés producteurs d’électricité, des écrans connectés, des smartphones, des montres ? Peut-être, mais lorsque l’on associe la production énergétique (et l’accès généralisé à Internet via Starlink) et la mobilité, tout semble converger vers ce point unique, qui n’est ni plus ni moins que le modèle nomade que nous pourrions adopter dans le futur. Nous avons par ailleurs déjà soulevé la question plusieurs fois sur ce site en évoquant la possibilité qu’Apple pourrait un jour encourager ses employés à parcourir le monde au travers d’un réseau d’habitations qui appartiendrait entièrement au géant de la Silicon Valley. Un géant qui délocalise très sérieusement un peu partout dans le monde. L’entreprise pourrait ainsi créer un système de location de ces habitations (à la manière d’AirBnB). Une sorte d’expérience ultime mélangeant celle du client envers les produits distribués par sa propre entreprise et celle d’un employé qui veut échapper à l’aliénation qu’il peut éprouver par rapport à son travail.
Une expérience en vue de…
Lance flamme, shorts rouges vifs, tequila et bière…
Là où les GAFAM veulent mettre un coup solide sur la perfection technologique, Tesla, en dehors des produits technologiques commercialisés dont nous venons de parler, semble avoir une ambition toute différente pour les accessoires qu’elle commercialise. Nous avons tous connu les produits dérivés qui pouvaient être initiés par les grands producteurs automobiles. Des montres, des lignes de vêtements, des jantes en alliage, des systèmes audios, voire même des téléphones… En revanche, tout semble aller chez Tesla vers un esprit festif. Étrangement d’ailleurs, alors que la réputation de l’homme fort de l’entreprise semble aller dans le sens contraire. Néanmoins, ces produits limités sont particulièrement intéressants parce que l’entreprise n’envisage vraisemblablement pas de les commercialiser à long terme. Au contraire, les séries limitées créent des pénuries et certaines bouteilles de tequila se vendent à prix d’or (plusieurs milliers de dollars), même vides. A chaque produit sorti, c’est un nouveau succès. Bien entendu on ne peut pas s’empêcher de penser que ces séries limitées existent pour faire entrer de l’argent dans les caisses, et pour une entreprise aux projets aussi audacieux, il est entendu que cet argent est le bienvenu. On sait aussi qu’à chaque sortie, une certaine symbolique se cache derrière l’objet. La série de shorts rouges vifs estampillés Tesla était par ailleurs une attaque orientée contre les boursicoteurs de grands chemins qui ont misés sur la faillite de l’entreprise, il y a quelques années. Manipulations boursières qui ont failli d’ailleurs avoir la peau du nouveau constructeur. Ces manipulateurs sont appelés des Short Sellers… Cette réponse très subtile en dit long sur l’esprit de Musk.
Cette nouvelle bière qui sort aujourd’hui n’a finalement vraiment rien de bien surprenant…
Le Design de la bouteille rappelle les étranges formes du Cyber Truck que l’entreprise s’apprête à produire sur ses chaînes texanes. Mais la lancée du produit est faite à Berlin (une ville dans laquelle la bière coule à flot). Et coup du sort, la capitale Allemande est en ce moment en train d’accueillir une nouvelle Giga Factory Tesla. La seule européenne du groupe. Allons-nous dans le futur, pouvoir boire une Tesla comme nous buvons une Stella Artois ? Avec Musk, tout est possible, mais si c’était le cas, nous pouvons être certain de deux choses:
La première est que le produit serait destiné – s’il était amené à générer des bénéfices – à concrétiser les projets démentiels de Musk. La deuxième servirait probablement à créer un esprit tout particulier par rapport aux produits phares de la firme. Restez cool, habitez Tesla, roulez Tesla, buvez Tesla…
Un programme plutôt sympathique, non, surtout si la marque mise sur une franchise qui pourrait lui rapporter énormément d’argent ?