La chute de la démographie commence très sérieusement à inquiéter de nombreux gouvernements et même la Chine n’est pas épargnée…
Il est cependant légitime de se demander si la peur de la chute des naissances est véritablement fondée ou n’est-elle pas, finalement, rien de plus qu’un des vestiges d’un monde passé ?
Pourquoi a-t-on peur de la chute des naissances ?
Les raisons qui poussent à avoir des enfants (ou à ne pas en avoir) peuvent être d’ordre financiers, certainement, mais ils sont d’avantages d’ordre psychologique :
Un bon exemple qui illustre cet aspect est celui du succès de Donald Trump aux élections présidentielles américaines de 2024…
Malgré ses nombreuses condamnations, Donald Trump a réussi (pour la deuxième fois) à s’attirer les faveurs d’une droite religieuse très traditionnelle pourtant farouchement opposée aux dérives sexuelles et très attachée à la famille.
On peut évoquer différentes raisons à ce phénomène, qui a priori peuvent paraître étranges, mais :
Tout d’abord, l’attachement aux valeurs familiales et en cela, Trump l’a très clairement démontré en s’affichant en permanence avec sa famille (que la presse caractérise comme le Clan Trump). Il faut noter aussi que son désormais très proche collaborateur, Elon Musk, qui a lui-même 11 enfants, se montre constamment en public avec son fils X, qui siège fièrement sur ses épaules…
Ce sont des images qui rassurent un certain type de… clientèle (le mot est approprié puisque nous sommes désormais, du moins en Occident, passés de fondations géopolitiques à un modèle géo-économique).
Mais bien au-delà de l’aspect pragmatique et culturel, la famille représente, selon notre propre patrimoine génétique, la nécessité de se reproduire sur une échelle temporelle à très long terme. En d’autres termes, nous avons besoin de nous reproduire pour continuer d’exister…
Il. Faut noter quil y a aussi – ce qui est étrange dans le cas d’une nation multiculturelle comme les Etats-Unis et dans une moindre mesure en Europe – la peur de perdre ses propres racines et surtout ses propres valeurs culturelles. Surtout dans un monde qui semblait jusqu’ici devenir global. Certes avec certaines frictions entre les populations. Mais néanmoins, là où le commerce fait la loi, il garanti une certaine forme de paix mondiale.
Et si les nouvelles habitudes de consommation étaient les responsables ?
Ce n’est pas un hasard si les extrêmes droites du monde occidental gagnent, d’années en années, du terrain sur l’échiquier politique. L’immigration étant l’un des sujets les plus importants aujourd’hui, surtout quand elle est illégale. Donc en général en opposition directe avec des populations bien installées dans un confort – relatif peut-être – qui dénote par rapport à celui des nouveaux arrivants.
Les trois causes que nous venons d’évoquer entrent pourtant étrangement en contradiction avec la réalité du monde démographique d’aujourd’hui :
Il faut faire attention néanmoins aux nuances qui distinguent l’approche par rapport aux enfants dans les pays en voie de développement, et celles que l’on peut avoir dans les pays riches et développés. En effet, l’enfant qui naît dans un pays en voie de développement est culturellement destiné à assurer la subsistance de la famille et ensuite de supporter les anciens jusqu’au jour de leur mort. Tel était le cas par ailleurs dans les pays occidentaux au XIX°siècle, voire même – dans une moindre mesure – au XX°siècle. Hors ce n’est plus le cas…
Ce qui nous amène à nous interroger sur les raisons qui poussent les jeunes couples aujourd’hui à ne pas avoir d’enfants ou du moins, beaucoup plus tard que par le passé. Rien que pour la France, l’âge moyen pour une femme en 2004 était âgée de 29,5 ans et 20 ans après seulement, il est remonté à 31,1 ans :
On peut constater que d’autres modes de vie – liés intimement aux nouvelles technologies – peuvent aussi influencer ces choix. Notamment un mode qui se veut plus nomade, puisqu’il est lié a beaucoup plus d’opportunités de voyager ou d’habiter dans des endroits beaucoup plus petits que dans des habitats traditionnels. C’est aussi une décision qui peut se prendre soit par faute de moyens financiers, soit par choix d’une vie un peu moins conventionnelle. Ce qui est par ailleurs de plus en plus le cas chez les jeunes (notamment en termes de genres)…
Faites plus de bébés bon sang ! Sinon qui va payer pour nos retraites ?
Pourquoi la chute des natalités effraye autant les gouvernements, voire même les populations ?
La raison est très claire, il faut renouveler les populations pour assurer les différents régimes de retraites. Il faut des impôts pour faire rentrer de l’argent dans les caisses des Etats et pour cela il faut aussi que des gens travaillent. Donc il faut aussi des créateurs d’ entreprises, des innovateurs et des nouveaux cerveaux capables de faire tourner ces entreprises. Mais dans un contexte dans lequel l’Intelligence Artificielle et la robotique vont augmenter considérablement les gains de productivités ainsi que le domaine de la santé, on peut se demander s’il est encore nécessaire de conserver le ratio de 2,1 enfant par femme, pour pouvoir renouveler les populations ?
Malgré des politiques natalistes positives – des primes aux naissances par exemple – il faudrait, avant toutes choses, que des couples se forment et aient envie de fonder une famille et on en est loin du compte:
Aujourd’hui, les jeunes entre 18 et 25 ans sont de moins en moins nombreux à avoir des relations sexuelles et ils sont aussi de moins en moins en couple. En France par exemple, les 25 -34 ans sont désormais (seulement) 54% alors qu’en 1990 leur nombre s’élevait à 66 %. Et les examinateurs du domaine observent aussi une chute drastique de la fréquentation sur des applications dédiées aux rencontres, comme Tinder par exemple qui a vu en trois ans une chute de 20 millions de ses utilisateurs.
En conclusion :
La productivité ne va pas baisser si nous sommes de moins en moins d’individus sur la planète, bien au contraire, elle va augmenter très fortement. Il faut en revanche revoir des systèmes de retraites qui ont été efficaces par le passé, mais il est aussi important de se demander s’ils seront encore tout aussi efficaces dans un monde où l’espérance de vie sera beaucoup plus longue.
Jeff Bezos rêve d’envoyer 1.000 milliards d’êtres humains dans l’espace…
C’est une excellente chose en soi, mais on voit mal comment – dans les circonstances actuelles – l’univers va se peupler d’autant de monde ?
En bref, faites des bébés !
C’était bien ?
Bon…
Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…
Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !
Ah oui, au fait, nous sommes aussi sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et nous avons aussi un groupe sur Facebook sur lequel nous pouvons discuter de toutes les problématiques qui se posent à nous, donc on vous y attend car nous avons besoin de vous !