Savez vous quel est le point commun entre les embouteillages, les transports en commun surchargés, les files dans les aéroports et les prix excessifs pendant les périodes touristiques ?
Et bien oui, c’est à cause de l’enseignement !
Une bonne partie de la population part le matin pour déposer leur(s) enfant(s) à l’école et il en va de même le soir. Pour les vacances, c’est la même chose. Tout comme nous adaptons nos journées en fonction de l’école des enfants, nous en faisons de même avec les périodes de vacances…
L’intervention du président français le mardi 27 juin 2023, faisant le parallèle entre les inégalités et le temps de vacances d’été, mérite à ce propos une réflexion et celle-ci n’est autre que de se demander s’il ne faudrait pas une refonte complète de l’enseignement, pour finalement réduire toute une panoplie de problèmes causés par l’enseignement lui-même ?
Dans les faits…
Comme à son habitude Emmanuel Macron ne manque pas de pertinence dans ses propos :
Les vacances d’été sont trop longues et cela entraîne une surcharge de travail pendant les semaines de cours. Si on répartissait les périodes scolaires différemment, les enfants pourraient, ainsi être en quelque sorte soulagés, surtout dans les périodes critiques (examens ou révisions, périodes de test, etc). Jusqu’ici, il a raison…
Autre argument, les enfants qui sont relativement privilégiés et bien encadrés par leurs parents vont pouvoir bénéficier, pendant l’été, d’activités parascolaires en tous genres et même pouvoir faire appel à des renforcement privés pour se préparer à l’année suivante. Tout cela, afin d’améliorer les compétences dans des disciplines diverses, voire même pour se préparer à l’Université, bien des années avant. C’est bien entendu une situation dans laquelle les enfants les plus défavorisés n’ont pas accès. Ils auront, en effet, tout au plus accès à la plaine de jeu publique du quartier.
Comme les vacances commencent toujours un peu plus tôt, les enfants ont donc le temps de prendre de mauvaises habitudes et surtout d’oublier une bonne partie de ce qu’ils ont appris en fin d’année. D’autant plus qu’à ce moment, ils ont plutôt tendance à penser aux vacances plutôt qu’à ce qu’ils apprennent. Et on ne peut pas les blâmer pour cela, car nous leur demandons déjà beaucoup…
Le troisième élément…
Dans l’ensemble, Emmanuel Macron est sur la bonne voie et on pourrait résumer celle-ci à une seule chose… la nécessité de la refonte de l’enseignement !
Seulement voilà, l’enseignement génère de nombreux problèmes et il devrait dans ce cadre de refonte, être notre préoccupation principale et cela vaut aussi pour les gens qui n’ont pas d’enfants, pour ceux qui n’en ont pas encore et enfin pour les retraités. En d’autres termes, l’enseignement devrait être le centre de notre vie et non faire l’objet de vulgaires réformes…
Imaginons un instant – et ce sera probablement apparemment le cas dans le futur – que le temps des vacances d’été soit réduit…
Nous avons donc deux solutions dans ce cas :
La première étant une réduction du temps de vacances pure et simple, donc une perte de temps libre pour les enfants. Ce qui signifie aussi une augmentation de la charge de travail qui leur est imposée. La seconde option serait que le temps de travail réduit soit réparti sur plusieurs périodes, notamment sur les vacances intermédiaires. C’est une chose qui serait confortable pour les enfants, mais est-ce aussi confortable pour des parents qui travaillent ?
Pas certain, parce que l’organisation que cela demande n’est pas du tout facile à gérer…
Revenons sur les problématiques générées par l’enseignement :
Oui nous avons un problème de temps, c’est certain et ce problème génère énormément de problèmes secondaires comme nous l’avons vu plus haut. Mais déménager quelques heures par-ci et quelques heures par là, ne résoudrons pas les problèmes d’apprentissage, l’ennui généré par la structure de ce même apprentissage, la lourdeur des méthodes pédagogiques (aussi vite dépassées au moment où elles sont mises en application), la charge administrative pour les enseignants, les problèmes de sécurité pour ces derniers et pour les élèves, les problèmes de harcèlement et c’est sans compter sur le décalage d’un système qui ne comprend rien à la tournure que le monde prend…
Quand et comment prendre des vacances, c’est là toute la question !
Voyons les choses en face…
L’école, quel que soit le niveau scolaire, est basée sur un système d’apprentissage élaboré par les moines du moyen-âge (en ce qui concerne l’heure de cours). Il faut savoir que ces derniers étaient littéralement obnubilés par le temps et c’est d’autant plus valable pour les bénédictins qui ont eux-mêmes inventé l’horloge. Le clocher est lui-même l’élément qui rappelle aux gens non lettrés, comment doit se passer la journée, en termes de gestion de son temps. Ensuite l’enseignement s’est forgé – et n’a toujours pas changé depuis – sur des impératifs qui consistaient à former au minimum (d’un point de vue intellectuel), des populations pour alimenter la demande de main d’œuvre dans les usines au XIX° siècle.
Pire encore, cet enseignement était contraignant et l’est tout autant encore aujourd’hui !
Vous voyez que depuis les problèmes de trafic et de départ en vacances, jusqu’à ce qu’il impose aux enfants, en passant par les problèmes d’organisation en interne, l’enseignement nous donne encore du pain sur la planche et ce sera valable aussi dans les années qui viennent…
Alors, vu globalement – mais les choses sont beaucoup plus complexe – nous sommes face à trois solutions (pour une fois, nous allons éviter le terme problème) :
Premièrement, libérer les enfants et les parents des impératifs de temps, ensuite se tourner vers le XXI°siècle et enfin rendre l’école… agréable !
En ce qui concerne les impératifs de temps, la seule solution est de briser cette structure scolaire rigide. Cela veut dire, en finir avec le rythme imposé et calquer les vacances sur le rythme des parents et non plus sur celui de l’administration. Cela veut dire aussi donner aux enfants un environnement libéré de la contrainte. Tout cela, en leur donnant envie d’être plus souvent à l’école plutôt qu’à la maison…
Enfin, il va falloir prendre en compte les impératifs du siècle dans lequel nous vivons – c‘est peut-être la chose la plus difficile à faire – mais nous n’en avons pas véritablement le choix car le monde avance vite, très vite même et il ne s’agit plus aujourd’hui de sauter dans un train à vapeur en marche, mais bien de savoir comment un HyperLoop fonctionne !
C’était bien ?
Bon…
Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…
Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !
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