2025 : Le retour à une industrialisation indispensable !

Il est bien loin le temps où nous croyions tous que nous pouvions déléguer à la Chine, ou dans une moindre mesure au pays en voie de développement notre production industrielle…

Il est aussi très loin le temps où nous rêvions d’une​ époque dans laquelle une nouvelle guerre mondiale était impossible, s​auf qu’aujourd’hui la réalité nous rattrappe et nous sommes face à un dilemme que nous aurions – ou du moins que nous avions voulu croire – éliminé depuis très longtemps (plus ou moins trente ans), à savoir la nécessité de se réindustrialiser et surtout et avant tout, celle de se réarmer !

Mais que s’est t’il passé pendant toutes ces années ?

Faisons un léger retour en arrière, spécifiquement dans les années 1990…

Nous sortons alors d’une crise commencée un peu plus de 70 années auparavant, et encore ces chiffres ne tiennent pas compte des diverses luttes qui ont opposé les différentes classes ouvrières et patronales dans le courant du 19°siècle. Nous sommes donc au début des années 1990 et le bloc de l’Est, qui nous avait fait trembler avec l’invasion interne dans les démocraties des partis d’extrême gauche ou avec une menace d’une guerre nucléaire permanente, s’écroule enfin. 

Il suffit de revoir et de revoir encore et toujours ce fameux fou rire de Bill Clinton et de Boris Yeltsin pour se rendre compte que finalement nous voulions tous la paix et forcément des prix moins chers pour les articles que nous consommons !

A l’époque, deux nations nous offraient cette garantie :

D’une part, nous avions l’ex-Union soviétique qui s’était reformée en une étrange Communauté des Etats Indépendants (CEI), rebaptisée quelques temps après Fédération de Russie. Elle nous montrait alors de nombreuses tentatives de réconciliations et d’apaisements des tensions que nous avions pû avoir par le passé et c’était une chose qui était naturellement bien venue. Bien entendu, nous avions aussi la Chine qui était supposée nous fournir des quantités innombrables de produits de consommation à très bon marché au regard de ce que nous pouvions produire sur nos propres territoires. 

Dans ce contexte les choses iraient pour le mieux et cela pour tout le monde…

Le revers de la médaille !

Qu’est ce qui a bien pu se passer pour que la donne change à ce point ?

Rappelons qu’aujourd’hui – en 2024 – la Russie est prête à déclencher une troisième guerre mondiale contre les pays occidentaux et que la Chine s’obstine à mettre au point des opérations numériques et tactiques belliqueuses envers l’Occident pour préparer une éventuelle invasion de Taïwan, des Philippines et de nombreuses îles du Pacifique…

Certains pourraient dire que le monde est devenu fou, mais finalement tout semble logique dans le déroulement des événements auxquels on assiste aujourd’hui… 

Les dirigeants russes, comme chinois – ceux qui agissent dans l’ombre (notamment les oligarques russes et les milliardaires qui dirigent le Parti communiste chinois) – n’étaient très clairement pas près de prêter allégeance aux pays occidentaux. Cela aurait été à l’encontre de la logique de la fin des années 1990, puisque le modèle occidental avait été le seul capable de résister aux catastrophes générées par les totalitarismes du 20°siècle (ces régimes étaient vaincus, mais la revanche devait arriver). Même si nous avons crû que le contraire était possible, il n’empêche que l’esprit totalitaire n’était pas tout à fait mort et dès que Vladimir Poutine est arrivé au pouvoir en mai 2000, on a pu à nouveau ressentir une nouvelle levée de tensions. La Chine quant à elle, voyait dans les opportunités de devenir la véritable usine principale du monde, un moyen de retrouver sa puissance perdue d’autrefois (ou bien de satisfaire comme acteur de premier plan les idéaux communistes et ce bien devant son concurrent ex-soviétique, autrefois tout puissant). 

Nous connaissons la suite : 

Xi JinPing arrive au pouvoir en 2012, dans une Chine qui en à peine 20 ans s’est rendue indispensable aux yeux du monde entier et qui désormais entend dicter ses propres lois au même titre que l’Occident, voire même de créer un ordre nouveau. Un Sud Global dont elle serait le grand patron, qui pourrait rivaliser avec les valeurs fondamentales de son vénérable ennemi d’autrefois. De l’autre côté, nous avons un président russe qui ne peut plus se passer de son encombrant voisin et qui rêve d’une nouvelle Russie qui elle aussi ne veut qu’une chose : sa place comme puissance mondiale de premier ordre et de plus qui est capable de rivaliser seule avec la surpuissance américaine…

Bon, et maintenant qu’est ce que l’on fait ?

Nous avons de notre côté beaucoup rêvé, tandis que d’autres au contraire ne rêvaient pas du tout. Ils faisaient même preuve d’un pragmatisme effrayant !

Confier notre avenir énergétique européen à la Russie a été une erreur cruciale dont heureusement, grâce aux énergies renouvelables et aux énergies fossiles américaines et canadiennes, nous nous sommes facilement remis sans trop de dégâts. Ce qui démontre une fois de plus qu’entre occidentaux nous sommes plus que jamais solidaires les uns des autres…

Confier notre production industrielle à une Chine qui de plus, sur nos propres territoires, détient des infrastructures critiques comme des ports, des aéroports voire même la gestion des infrastructures de communication, d’énergie et d’approvisionnement d’eau, semble désormais être un pari hasardeux, ne serait-ce que par le fait que les cyber-attaques lancées contre l’Occident se répètent et deviennent de plus en plus exponentielles.  

Le temps semble donc venu de devenir indépendant et surtout de s’isoler de ces nations belliqueuses qui n’envisagent rien d’autre que de grignoter les petits territoires de leurs modestes voisins. 

Pour arriver à nos fins, nous n’avons pas vraiment d’autres solutions que de rompre avec les principaux moyens de production et de communication que nous entretenons encore avec ces nations. Cela veut dire aussi que nous allons devoir nous réindustrialiser (heureusement la robotique et l’Intelligence Artificielle peuvent nous le permettre aujourd’hui à moindre frais – et c’est largement faisable), mais aussi et surtout d’engager à nouveau un processus de réindustrialisation et de réarmement. 

Malheureusement, les temps nous le démontrent et les choses ne sont pas forcément gagnées. Aujourd’hui – en septembre 2024 – le colosse Intel, le fabricant historique de puces électroniques, vient de voir sa capitalisation boursière chuter de 70%. Cette chute donne l’occasion à un de ses concurrents, largement plus petit – Qualcomm – de racheter ce mastodonte de la Tech…

Oui d’accord, cela ne va peut être pas changer notre futur à court terme, mais que penser du fait que Intel projetait de construire plusieurs usines aux Etats-Unis et sur le territoire Européen alors qu’aujourd’hui son destin est sérieusement remis en question ?

Alors… coup du sort ou coup des chinois et des russes ?

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

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