Si la perspective que nous soyons amenés vers une troisième guerre mondiale est loin d’être souhaitable, il faut bien avouer que plus on avance, plus nous devons nous préparer à cette possibilité et pour cause, dans la situation dans laquelle nous sommes, ni la Russie, ni l’OTAN ne peuvent se permettre de lâcher prise…
Une impasse extrêmement dangereuse !
Une chose est certaine, au point où on en est, Vladimir Poutine ne peut pas lâcher ce qu’il a entreprit et les efforts intenses, depuis maintenant près de trois ans démontrent bien qu’il ne va pas s’arrêter à ce stade !
Pourtant la Russie n’est pas dans une position idéale, très loin de là :
Pour cette guerre en Ukraine, les bilans humains et économiques sont catastrophiques et apparemment, la Russie pourrait encore tenir à ce rythme au moins deux ans, sans s’effondrer, mais après ?
La véritable raison pour laquelle Poutine ne peut plus faire marche arrière, c’est qu’il a un mandat d’arrêt international qui pèse sur sa tête et que s’il en venait à abandonner son projet pour l’Ukraine, son ministère des finances devrait passer à la caisse, pour tous les dommages qu’il a créé et le moins que l’on puisse dire est que la facture qu’il va devoir payer risque d’être salée…
De l’autre côté, l’OTAN ne peut pas lâcher prise non plus puisque ce serait donner raison à Poutine, qui comprendrait très clairement qu’il peut annexer tous les territoires dont il a envie et ce, pour répandre sa doctrine impérialiste (et de fait de montrer à la Chine qu’elle peut, elle aussi faire ce qu’elle veut).
Force est de constater que nous avons, à nos dépends, découvert qu’aujourd’hui, nous sommes face (en Europe) à un cruel dilemme qui veut que nous soyons soit pro-européens (donc pro-occidental) soit pro-russe et qu’il n’y a malheureusement pas deux mesures.
Finalement à l’Est, rien de nouveau !
Oui mais le problème est…
On l’aura compris, d’une part et de l’autre, il est impossible de faire marche arrière et à moins que la Russie ne s’effondre par elle-même comme ce fut le cas en 1917 (ou à la fin des années 1980), on voit très mal comment nous pourrions nous sortir de ce bourbier…
Les chances de paix étant mises de côté, il faut ouvrir les yeux et définir le destin qui s’offre maintenant à nous ?
Même si l’Ukraine consentait à un cessez le feu, Poutine ré-armerait la Russie en trois ou quatre ans et ré-attaquerait les territoires ukrainiens qu’il n’a pas pu conquérir, exactement de la même manière qu’il l’a fait avec la Crimée et le Donbass en 2014. Les ukrainiens dans la foulée se prépareraient à leurs tours à cette éventualité et il ne faut même pas parler des autres pays européens, qui sont dans le viseur de Vladimir Poutine. Des pays comme la Georgie et la Moldavie, sans compter les républiques baltes européennes et la Pologne ?
En d’autres mots, si on fait marche arrière, nous sommes perdus !
Pire encore, la Russie infiltre, depuis plusieurs années, au sein même des pays occidentaux, les différents groupes d’extrême gauche et d’extrême droite. Le risque de voir un Donald Trump arriver au pouvoir et miner tous les espoirs de sécurité que nous procure l’OTAN sont aujourd’hui extrêmement élevés…
Là aussi, on peut se rendre compte que le plan de Poutine pour le monde n’est pas nouveau, il est même préparé depuis très longtemps !
Internationalisation du conflit ?
La Russie tente depuis des années de jouer sur trois fronts en même temps :
Le premier est de déstabiliser l’Occident à l’intérieur même de ses propres frontières et ici, on retrouve encore les deux extrêmes (y compris la droite radicale de Donald Trump). Le second est de s’accaparer des territoires extérieurs et de les assimiler à la Russie. Pour cela, il utilise exactement les mêmes méthodes qu’il le fait en Europe, à savoir en créant des divisions internes entre les russophones et les autres populations linguistiques. Enfin, il entretient des partenariats avec d’autres pays, potentiellement alliés, puisqu’ils entretiennent eux aussi, une culture profondément anti-occidentale.
Il n’est donc pas difficile de prévoir qui seront les prochains alliés de Poutine…
Ces pays sont bien entendu l’Iran et la Corée du Nord, mais il y aussi la Chine qui dans l’ombre et l’hypocrisie attend le moment venu pour accomplir elle aussi son sinistre plan impérialiste pour envahir Taïwan et les Philippines, mais aussi en imposant sa main rouge sur tout le pacifique !
Plus le conflit en Ukraine dure, plus nous sommes confrontés à la nécessité d’un réarmement. Plus celui-ci sera grand, plus les chances d’entrer dans un nouveau conflit mondial seront, elles aussi, grandes. Mais nous n’avons guère le choix !
Le paradoxe avec cette guerre sur le sol européen est le mélange, à la fois des fondements des deux premiers conflits mondiaux, mais aussi ceux liés à la technologie actuelle, voire même à des technologies spatiales futures. Les ukrainiens se protègent dans des tranchées pour faire face à l’envahisseur russe, des malades mentaux mégalomanes dirigent des pays et rêvent ensuite d’étendre leurs territoires. Les cyberattaques sont aujourd’hui légions et la menace nucléaire (tant terrestre que spatiale) est aujourd’hui une véritable réalité. Bien plus d’ailleurs qu’elle ne l’a été pendant la crise de la baie des cochons, car à l’époque, bien que l’antagonisme était à son paroxysme, il y avait des gens suffisamment raisonnables, qui n’avaient pas du tout envie – drames des guerres précédentes et reconstructions obligent – d’entrer dans un nouveau conflit…
Malheureusement, les blessures du passé ont été oubliées pour certains et ces derniers sont prêts à tout pour satisfaire leurs égos. Et dire qu’il serait bien plus simple de regarder vers les étoiles et de considérer que l’Univers est suffisamment grand que pour que toute l’humanité y trouve sa place !
C’était bien ?
Bon…
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