Si vous suivez les actualités qui concernent le monde technologique, vous aurez probablement remarqué que nous sommes, nous occidentaux, régulièrement attaqués par des groupes de hackers chinois, souvent affiliés au gouvernement communiste de Pékin…
Mais pourquoi donc, un pays qui n’a, en apparence, aucune raison de le faire, montre-t-il à notre égard un comportement belliqueux ?
Bon, les américains on peut encore le comprendre, mais pourquoi les européens ?
La Chine s’est fixée comme objectif de devenir l’atelier du monde, tout en étant souveraine, et il faut bien admettre qu’elle a plutôt bien réussi son coup. Par exemple, en termes de conquête spatiale, il y a encore une vingtaine d’années elle n’en était pas vraiment quelque part et aujourd’hui sa première station spatiale est en orbite. La lune et Mars font aussi partie de ses objectifs et plusieurs missions sont déjà en cours pour préparer la conquête de notre satellite naturel et celle du graal que s’est fixé Elon Musk, à savoir la planète Mars.
Du côté des véhicules électriques, les constructeurs chinois ont très vite rattrapé les occidentaux et s’apprêtent à envahir le monde avec leurs véhicules à prix cassés. Le pays est ultra connecté et possède aussi ses propres GAFAM (les BATX+Huawei). Et les bilans sur l’état technologique du pays ne manquent pas, qu’il s’agisse de trouver de nouveaux moyens de produire des énergies propres ou de développer des armes pour se préparer au futur, les innovations arrivent de tous les côtés, mais finalement pour se préparer à quoi ?
Après la dissolution de l’URSS, il n’a pas fallu attendre longtemps pour que la Chine prenne la première place d’ennemi juré des Etats-Unis. On peut d’ailleurs le comprendre car elle reste un pays communiste (malgré l’adoption d’une plateforme capitaliste qui autorise un marché libre, mais sous très forte surveillance néanmoins) qui s’oppose à tout les niveaux, qu’ils soient éthiques, économiques, ou culturels, à ce que représente l’Amérique.
Les tensions avec la Chine ne sont d’ailleurs pas nouvelles, elles commencent même avec la révolution populaire, juste après la seconde guerre mondiale.
L’Europe, c’est une autre affaire !
La question est de savoir pourquoi la très passive Union Européenne est dans le collimateur des hackers chinois, donc par défaut du gouvernement de Pékin ?
Un réseau constitué d’enregistreurs vidéo, de routeurs et de serveurs (botnet), nommé Raptor Train, pas plus tard qu’en septembre 2024 a été démantelé par le FBI. A la base, une entreprise basée à Pékin, Integrity Technology Group…
Plus de 260.000 appareils ont été infectés avec une capacité de connexion de plus de 60.000 appareils en simultané. Forcément ce sont les USA et Taïwan qui sont en première ligne des hackers chinois, mais 18 autres pays (dont l’Inde et le Vietnam qui n’entretiennent pas forcément une collaboration sereine avec leur gigantesque voisin) ont eux aussi été visés, dont la France et le Royaume-Uni…
Ce qui choque le plus, ce n’est pas la construction de ce Botnet, mais plutôt ses cibles :
L’espionnage visait en effet des organisations militaires, informatiques, industrielles et… universitaires !
Notons aussi que la plupart des attaques informatiques visant l’Occident ces dernières années concernent aussi et surtout les secteurs énergétiques…
D’autres parts, si on regarde avec un peu de recul la situation géopolitique mondiale, on se rend très vite compte que les intentions de la Chine et de la Russie sont très proches. Attention cependant de faire la distinction car elles ne sont pas totalement les mêmes…
Néanmoins on pourrait considérer que l’Union Européenne, d’un point de vue russe et chinois est un territoire déjà conquis en partie – commercialement parlant pour l’instant – et que la seconde phase de l’annexion sera cette fois territoriale. D’un point de vue russe, il s’agit de grignoter les territoires perdus après la chute de l’URSS, avec comme objectif de récupérer une partie de l’Allemagne (AFD et divers mouvements d’extrême droite oblige). Mais du point de vue chinois, nous sommes vu comme un territoire à conquérir et à soumettre, un peu comme l’Afrique subsaharienne.
Avant tout, cela passe par la vente de produits de consommation et dans le prochain épisode, après être venu à la rescousse à tous les niveaux de la société européenne, ce sera la phase du chantage…
L’observatoire ukrainien…
Pour vraiment analyser les intentions de la Chine en ce qui concerne le futur européen, il faut tenir compte d’au moins deux paramètres :
Le premier se situe dans l’ADN même du communisme et cela concerne la nécessité d’expansion du territoire, mais aussi de l’idéologie même du communisme. La Chine a d’abord fait le pari de l’Afrique – commercialement – mais aussi du fait qu’elle y avait déjà ses marques. Entendez par là une tradition idéologique d’extrême gauche, et forcément de ce qui va avec, son pain béni qui n’est rien d’autre que la pauvreté (voire l’extrême pauvreté). Il n’est donc pas étonnant que la Chine penche en faveur d’une Union Européenne qui voit les extrêmes grandir à cause de problèmes sociétaux, comme l’immigration illégale ou une certaine précarité des classes moyennes.
Le deuxième point remarquable à propos des chinois, est que l’Ukraine constitue pour elle, par rapport aux belligérants (entendons l’Occident contre la Russie) un observatoire exclusif qui renseigne sur énormément de choses :
Parmi celles-ci, nous pouvons citer les sanctions économiques, institutionnelles et militaires imposées contre la Russie, mais aussi la possibilité de pouvoir prévoir (sur le moyen terme) les capacités à développer pour le pays, en cas de friction avec l’Occident. On sait par ailleurs que la Chine possède une formidable capacité pour s’adapter à n’importe quelle situation en cas de besoin et ce n’est pas du tout, pour nous une bonne chose car nous ne l’avons pas.
En bref, la Chine observe, convoite, déploie des moyens considérables pour mettre la main sur une partie du monde et malheureusement, nous en faisons partie. Pour l’instant, seuls les américains semblent être les plus forts pour protéger des pays comme Taïwan, le Japon, la Corée du Sud et les Philippines (et de nombreuses îles de l’Océan Pacifique). D’autant plus que la guerre économique lancée par Donald Trump lorsqu’il était président a fortement limité l’impact de l’arrivée de produits et services qui pouvaient – comme nous venons de le voir – être piraté et exploité à des fins d’espionnage voire même pire, à des fins de chantage économique, énergétique (comme V. Poutine l’a fait envers l’UE) – ou encore à des fins de blocage des infrastructures nécessaires au bon déroulement du fonctionnement d’un pays développé.
En guise de conclusion provisoire, la dissolution de l’OTAN prônée par les diverses gauches depuis longtemps (Mitterrand faisait déjà partie du groupe) est aujourd’hui – et plus que jamais – un enjeu majeur que nous devons absolument éviter car il donnerait à des forces belliqueuses comme la Russie ou comme la Chine, l’occasion de renouer avec leurs passés impérialistes… et malheureusement, nous somme en première ligne !
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