Le véhicule individuel, fossoyeur de la planète depuis 100 ans et usine à données au XXI°siècle, oui mais il y a encore mieux…

Tous les couples aspirent acheter les mêmes choses…

Mettons de côté les babioles du style électroménager et autres gadgets parfois utiles et bien souvent sans importances et regardons les différents postes de dépenses les plus importants d’un ménage :

Le téléphone, l’écran TV, l’ordinateur (qui devient de plus en plus une tablette), la voiture et bien entendu l’habitat en lui-même.  

Quel est le point commun qui réunit ces éléments, en dehors du fait qu’ils sont les postes de dépenses les plus importants d’un ménage ?

La connectivité et la collecte des données qui va avec !

La mobilité, une révolution, encore et encore !

Cinq éléments, les Big Five, sont incontournables. Nous devons tous ou presque, absolument les avoir dans notre vie. Cela, on le doit forcément au XX°siècle – et aux conséquences de la seconde révolution industrielle – mais il faut bien avouer que la connectivité que nous a apportée internet à tendance à se généraliser à tous ceux-ci. Nous n’en sommes pas encore très loin en terme d’habitat connecté – ils attendent encore leur révolution – mais en ce qui concerne la mobilité, le moins que l’on puisse dire, c’est que la révolution a bien eu lieu et qu’aujourd’hui nous sommes en train de vivre les premières heures de l’après…

Une bonne partie du monde a accepté que le véhicule individuel pouvait lui aussi être alimenté avec autre chose que du pétrole. Mais ce n’est pas tout, car n’importe quel véhicule même ancien peut être équipé d’un moteur électrique, même si ce n’était pas sa vocation à l’origine. En revanche, les équipements technologiques qui équipent les nouveaux véhicules sont très largement indépendants. Il y a donc dû avoir, au tournant de la révolution de la mobilité, autre chose. Le véhicule devait lui aussi être connecté et devenir bien plus que ce qu’il a été par le passé, à savoir un simple outil pour aller d’un point A à un point B et c’est bien entendu chez Tesla qu’il faut aller chercher les bases qui ont été posées pour l’industrie automobile toute entière. Au XXI°siècle, un IPad sur quatre roues, échappant au dictat du monde pétrolier était très largement plus sexy qu’une simple voiture. L’engouement mondial pour Tesla a poussé une concurrence, qui a la base n’y croyait pas du tout, à en faire de même, découvrant aussi les multiples possibilités que cela offrait. Ce à quoi nous assistons aujourd’hui est très clairement une surenchère technologique.

Mais comme à chaque fois, la résolution de certains problèmes en entraîne d’autres, aujourd’hui nous sommes face à une nouvelle problématique qui nous force à nous demander à quel point une voiture peut nous trahir…

Des données, des données, toujours des données !

Par nature, un objet connecté ne peut pas nous faire de mal. En revanche, le travail qu’il effectue – la collecte, le traitement et le stockage des données – peut avoir des résultats très largement toxiques. C’est d’autant plus valable pour le secteur de la mobilité individuelle qui peut être une source extrêmement riche de renseignements sur un individu, d’autant plus qu’un véhicule est aujourd’hui connecté lui aussi à ce petit appareil – presque insignifiant à côté- qu’est le smartphone. Lui-même très largement susceptible de collecter d’énormes quantités d’informations. Imaginez un seul instant le moment où le véhicule individuel pourra se connecter directement avec l’habitat dans lequel la personne vit et de ce fait se connecter à tous les appareils qui y seront branchés…

Les quantités de données reçues seraient absolument démentielles, ce qui laisse réfléchir sur la puissance potentielle de ce qui n’était autrefois qu’une simple automobile.

Il n’y a plus ici d’éléments séparés les uns des autres, mais plutôt des éléments disparates qui s’alimentent les uns avec les autres. La mobilité, c’est le téléphone, mais c’est aussi l’instrument qui nous permet d’aller du lieu où l’on vit au lieu où l’on travaille. C’est l’instrument qui nous permet de gagner suffisamment en moyens pour vivre la vie que l’on a envie de vivre, du moins socialement. Il est donc un élément charnière dans lequel nous passons du temps et si le besoin nous venait qu’il se transforme en un véritable endroit de travail, ce serait encore mieux. Et c’est en fait ce qui est en train de se passer…

Oui mais le problème c’est…

Si vous conduisez une voiture, vous êtes susceptibles de transmettre à son constructeur énormément d’informations sur la météo, sur vos destinations, sur les endroits que vous fréquentez habituellement, sur vos habitudes de consommations, sur vos goûts musicaux ou cinématographiques, bref sur des millions de points qui concernent votre vie personnelle, mais il y a encore un bonus à tout ça…

Une IA est capable de traduire toutes ces données et de les adapter à vos usages de consommation. Ce qui veut dire aussi qu’elle peut construire des programmes, des services et des produits qui sont parfaitement adaptables à ce que vous êtes. Les grandes marques vont par ailleurs avoir bien du mal à s’y adapter avec des produits issus de campagnes de marketing héritières du siècle passé. 

Mais ce n’est en fait qu’un détail par rapport au véritable problème :

Une marque automobile – via un véhicule connecté – collecte des données et peut ainsi améliorer le véhicule en fonction de vos choix personnels et adapter certains services payants dans le but d’arrondir les fins de mois. Elle pourrait peut-être vous proposer dans un premier temps des produits disponibles sur votre itinéraire, voire même les produire pour vous. Les étalages des concessionnaires sont remplis de gadgets qui sont censés remplir ces fonctions. 

Oui mais si ce n’était pas que dans un but commercial ?

Il n’est pas nécessaire de rappeler que Tesla a été l’élément déclencheur de la révolution automobile. En revanche, il est peut-être nécessaire de rappeler que des prédateurs aux dents affinées tentent d’arriver eux-aussi sur le marché et ceux-ci ont tout compris aux codes occidentaux…

Construire une Intelligence Artificielle est une chose et si celle-ci est supposée vous proposer des produits sur mesure pour améliorer votre quotidien, c’est plutôt une très bonne chose. En revanche, si vos données sont susceptibles de construire des IA capables de créer des services et des produits qui pourraient vous nuire, il ne s’agit plus du tout de la même chose. 

Dans une récente étude qu’a fait la fondation Mozilla sur le sujet, 25 marques étaient passées au cribles. Aucunes n’étaient chinoises, malheureusement car les résultats auraient peut-être été très différents. Néanmoins sur les 25 marques, les trois les plus fiables en ce qui concerne la protection des données sont Renault, Dacia et… Tesla !

Il n’est pas certain que si BYD (le concurrent chinois le plus proche de Tesla) ait figuré dans la liste, il ne se soit pas retrouvé tout au dessus de la liste des moins fiables…

Réfléchissez donc bien à deux fois avant l’achat de votre prochaine voiture. Elle pourrait être aussi directement connectée à Pékin !

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…

Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !

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