La Chronique du 2 mars…

Et oui, bien que cela puisse être une surprise de taille, il y a bien des entrepreneurs du numérique en Europe !

Il ne sont pas aussi nombreux qu’aux États-Unis, certes, mais il y en a quand même qui se dénotent de ces grands patrons, généralement montrés du doigt pour leurs gros salaires et les parachutes dorés dont ils bénéficient, même s’ils ont été incompétents dans leurs fonctions.  

Qu’est ce qui différencie ce genre de patron (d’une entreprise traditionnelle), d’un patron du numérique ?  

Notons que de manière générale, le patron du numérique est lui-même entrepreneur, mais bien entendu, nous avons des contre-exemples très particuliers comme celui de Tim Cook qui est un CEO exceptionnel – avec un très, très gros salaire – et qui n’a pas fondé l’entreprise qu’il dirige aujourd’hui, mais qui oriente Apple vers des horizons que même Steve Jobs n’aurait jamais pu imaginer de son vivant. 

Savoir ce qui différencie un patron traditionnel d’un patron issu du monde numérique est à la fois intéressant et complexe…

Et oui, il y en a en Europe…

La personne dont je voudrais vous parler aujourd’hui possède des traits de caractère identiques à ceux des fondateurs des GAFAM ou des grandes entreprises technologiques.

Tout d’abord,  ce dernier est le fondateur de sa propre entreprise… 

Ensuite il anticipe le futur en arrivant à envisager les pénuries futures auxquelles ses propres entreprises pourraient faire face à l’avenir (la matière grise). Et on le sait, maintenant, les pôles technologiques sont de formidables aimants pour attirer les plus brillants cerveaux de la planète. Enfin, il arrive à déceler les besoins essentiels du monde de demain.

Cet entrepreneur, c’est Xavier Niel, le fondateur de Free…

Niel n’est pas un entrepreneur comme les autres, il est chanceux dans le monde des affaires certes, mais il va largement plus loin. En 2013, il lance l’école 42. 

Une école on ne peut plus révolutionnaire car seuls, le talent et la volonté des nombreux candidats qui veulent participer à cette aventure importe vraiment. 

En 2018, il lance un incubateur de start-up sur le site de Paris-Saclay pour transformer la capitale française en pôle technologique. 

Nous verrons dans quelques années si son projet arrive à ses fins, mais en ce qui concerne l’École 42 – un peu moins de dix ans après sa création – 11 nouveaux sites dédiés ouvrent leurs portes dans des endroits ciblés dans le monde.

Aujourd’hui, Xavier Niel va encore et toujours un peu plus loin en s’attaquant cette fois à un tout autre domaine… l’agriculture

Hectar… c’est le nom de cette nouvelle école qui se situe à côté de Paris et qui est entièrement dédiée aux métiers de l’agriculture. On peut facilement se douter que le but de cette entreprise non lucrative est de lier clairement les métiers de l’informatique et la technologie à l’agriculture. 

La démarche de Niel va dans le sens de celle des GAFAM qui ont compris depuis très longtemps que le secteur est lui aussi porteur pour la collecte des données et que le Big Data pourrait s’y faire une place de choix. Alphabet (Google) s’est par ailleurs lancé sur le marché de robots qui traitent (collecte de données, analyse des besoins en eau, alimentation et minerais, prévention des maladies potentielles, impératifs géologiques et géographiques, etc)  les plantes une par une. Un travail qu’aucun humain ne saurait manifestement faire et un espoir très clair de pouvoir optimiser la production agricole à long terme pour pouvoir donner à manger à toute la planète dans le futur. 

Bref, Xavier Niel a encore vu une fois très clair dans l’avenir et il semblerait entièrement logique que l’on puisse saluer une initiative d’une telle ampleur, surtout que Hectar s’adresse aussi aux adultes qui veulent changer d’orientation professionnelle. 

Malheureusement cette belle initiative se passe sur le sol français et vous savez qu’en France, les réticences envers la nouveauté sont récurrentes :

A peine l’annonce de la création de cette nouvelle école lancée, les rejets de plusieurs fédérations d’agriculteurs pleuvaient…

Je vous en donne une pour vous faire la main, avant que l’on en reparle : 

« La France mise sur les intérêts financiers et les investissements privés pour relever le défi de la souveraineté alimentaire et pas sur les hommes et les femmes du secteur de l’élevage » – Fédération Nationale Bovine (FNB).

Pathétique, ne trouvez-vous pas ?

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